jeudi 29 novembre 2007 par Fraternité Matin

Des jeunes de la sous-préfecture ont organisé un point de presse, à la mairie d'Adjamé. La fête en l'honneur du nouveau sous-préfet de Kongasso, programmée pour le 17 novembre, a été reportée sine die, au grand dam de sa jeunesse principalement. Au cours d'un point de presse, jeudi dernier, à la mairie d'Adjamé, M. Goua Tagbo Emile, au nom de la Coordination des associations des jeunes de la sous-préfecture de Kongasso, a émis des doutes sur l'innocence de cette mise en veilleuse. A quoi répond cette mise en veilleuse, alors que la présence du sous-préfet répond aux soucis majeurs du redéploiement de l'administration ? Est-il interdit désormais à des populations de célébrer librement l'arrivée d'une autorité administrative dans leur localité?, s'est-il interrogé. A ces questions qui lui semblent obscures, ambiguës et fâcheuses, le porte-parole de la jeunesse pense avoir une réponse plus ou moins claire : une velléité manifeste d'intégrer Kongasso dans le département de Kounahiri. Ce projet qui a germé en 2003, avait pourtant buté sur une fin de non recevoir. Par la voix du maire Bagaté Bolou, la position de notre sous-préfecture a été affirmée de ne pas faire partie de cette unité administrative, étant entendu que les fondamentaux de la création du nouveau département reposent sur des critères identitaires, rappelle M. Goua, se fondant sur une déclaration, en mai dernier, du Chef de l'Etat qui indiquait avoir érigé Kounahiri en département parce que cette localité a un problème d'identité. Et d'asséner en guise de réplique : Nous n'accepterons jamais de suivre Kounahiri dans son aventure identitaire, car au niveau de la sous-préfecture de Kongasso, il ne se pose aucun problème d'identité. Si l'installation du sous-préfet le 24 octobre a conforté les populations dans leur désir de demeurer dans le département de Mankono, la soudaine mise en veilleuse de la fête qui lui était dédiée fait craindre à la jeunesse dont M. Goua est le porte-parole qu'une machination ne soit en ?uvre et que ce qu'ils refusent ne vienne à s'imposer par le fait de mains occultes. Nous nous insurgeons contre cette mascarade politico- administrative et nous sommes déterminés à faire barrage à toutes tentatives de quelques endroits qu'elles viennent, de saboter ou de bloquer le bon déroulement des audiences, prévient-il. L'enjeu immédiat de cette affaire, c'est, selon lui, les audiences foraines qui n'ont toujours pas démarré dans le département.

Elvis Kodjo

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