mercredi 5 décembre 2007 par Nord-Sud

El Hadj Drissa Coulibaly, le chef de canton de Korhogo, s'est impliqué personnellement pour que les populations se mobilisent pour accueillir le chef d'Etat. Dans cet entretien, le patriarche fait le bilan de cette visite d'Etat.



?Quel bilan faites-vous en votre qualité de chef de canton de la visite du chef de l'Etat ?

C'est une réelle satisfaction. Une satisfaction totale, sans limite. Parce que pendant cette visite il a transféré la capitale de Côte d'Ivoire, notre pays à Korhogo. A partir du moment où vous êtes le président et que vous vous déplacez vous envoyez la capitale du pays à cet endroit. Je suis satisfait parce qu'il a suscité l'accord de Ouaga. Le faisant, il veut nous faire sortir du pétrin dans lequel nous sommes depuis cinq ans. Les uns et les autres ont souffert. En définitive, la raison les a conduits sur cette voie. Alors, je ne peux qu'être satisfait.





?Pensez-vous sincèrement qu'avec cette visite dans votre localité on s'achemine vers la paix ?

Je l'ai dit, le président et le Premier ministre se sont donné la main pour nous sortir de ce pétrin. C'est déjà une victoire de la raison.





?Est-ce que vous avez foi en Gbagbo pour conduire ce processus jusqu'à son terme ?

Il a donné des preuves. C'est un grand responsable. C'est un homme d'Etat, le chef de l'Etat de notre pays. Il n'a plus le droit de se contredire. J'ai foi en lui.





?Quelles ont été vos relations avec les Forces nouvelles notamment avec Soro Guillaume depuis le début de la crise jusqu'à l'arrivée du chef de l'Etat dans votre circonscription ?

Des relations excellentes. Quand la guerre a été déclenchée, les rebelles m'ont trouvé sur place et ils m'ont dit : Nous ne sommes pas venus vous gêner dans votre travail de chef. Les questions de terre, les titres fonciers, les questions de femme ou d'eau, c'est vous qui les réglez. Nous ne sommes pas venus pour ça. Vous êtes notre tuteur, vous êtes le pont entre nous et vos populations Voilà ce qu'ils m'ont dit en arrivant ici. Effectivement, lorsque certains partaient les voir pour des cas d'adultère ou de terre, ils leur disaient allez voir le chef de canton . Une équipe des droits de l'Homme qui nous a trouvé une fois en train de régler un litige était agréablement surprise. Cette équipe a dit Mais ailleurs ce sont les militaires qui tranchent ce genre de situation Quand ils ont des cérémonies, ils m'informent et quand je veux me déplacer vers eux, ils refusent parce qu'ils disent qu'ils respectent la chefferie traditionnelle. Soro Guillaume est notre fils. Il n'y a pas de particularité à faire entre lui et le chef de l'Etat. Mais la nature a voulu, le destin a voulu qu'il soit notre fils.





?Après la visite, quel message adressez-vous à vos administrés ?

C'est la même satisfaction que je leur ai adressée avant la visite. Aux populations de Korhogo, aux alliés, aux localités de Ferké, Ouangolo, Niellé, Diawala, Boundiali, Tengrela, Gbon, Kouto. Je leur dis que l'espoir est venu. Le président et le Premier ministre se sont engagés à s'asseoir autour d'une table pour nous démontrer la victoire de la raison et de la sagesse. Ils ne peuvent pas se dédire compte tenu de leurs valeurs nationales.





Entretien réalisé par Mazola, Correspondant régional

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