vendredi 21 décembre 2007 par Le Nouveau Réveil

Excellence monsieur le président,
Par la présente, je viens porter à votre connaissance, l'histoire dramatique qui suit et qui est la preuve que lorsque dans un pays, la justice qui est le dernier rempart des citoyens contre l'arbitraire est mise uniquement au service des forts à cause de la corruption, les pauvres et les faibles subissent les injustices les plus graves et perdent espoir. Voici le cas de madame RAISSA EPOUSE KARAMOKO SOULEYMANE. "En 2004, mon mari, monsieur Karamoko Souleymane, professeur de mathématique à l'Université de Cocody, est décédé en me laissant les trois enfants que voici. Comme nous étions mariés légalement, j'ai pu bénéficier de ses divers droits et pensions. Avec une partie de l'argent reçu, y compris celui de l'assurance, et en accord avec les parents de mon défunt mari, j'ai décidé, vers le deuxième trimestre de l'année 2006, d'acheter deux taxis compteurs tout équipés, à 10 millions 250 mille francs afin de faire du transport intercommunal pour m'occuper de mes enfants. C'est donc de l'exploitation de ces deux taxis que je vivais, en plus des revenus de mon travail, avec mes trois enfants. Tout allait donc pour le mieux, grâce à Dieu, mais il me fallait un " père " pour les enfants car je sentais que cela leur manquait cruellement. Ainsi, lorsque en mai 2007, j'ai fait la connaissance de monsieur ZIAO MAIFAGA CHARLES qui s'est présenté à moi comme étant un capitaine des douanes, je n'ai pas hésité à accepter sa demande d'amitié, surtout qu'il n'était pas marié. Quelque temps après notre rencontre, à sa demande, j'ai déménagé pour m'installer chez lui avec les enfants à Angré. Tout se passait donc normalement et j'avais repris goût à la vie car il s'occupait bien de moi et était aux petits soins des enfants. Chaque matin, il me déposait à mon service avant d'aller à son travail. Quand, au début du mois de juillet, je lui ai annoncé que j'attendais un enfant de lui, il a été tellement heureux qu'il m'a offert une voiture de marque BMW de type deux portières et dont les pièces avaient été établies à mon nom. Tout se passait donc bien jusqu'au dimanche 16 septembre 2007 où des agents de la police criminelle sont venus à notre domicile à 21 heures 30 mn, pour arrêter mon concubin. Quatre jours après son arrestation, j'ai été appelée à la police criminelle. Dans les locaux de la police, les deux agents qui avaient le dossier en charge, à savoir Koffi Mathieu et Akoun, m'apprendront que monsieur ZIAO mon conjoint, est un faux officier des douanes et qu'il est connu des fichiers de la police comme un escroc notoire, et que cette fois-ci, il avait escroqué la somme 10.000.000 de francs à madame N'ZI N'DA AFFOUE et que monsieur ZIAO, pour recouvrer sa liberté, avait décidé de faire un arrangement avec la plaignante. Que cette dernière était prête à retirer sa plainte contre monsieur ZIAO, si j'acceptais de lui céder en compensation, les trois voitures, c'est-à-dire les deux taxis compteurs de mes enfants plus la BMW que monsieur ZIAO m'avait offerte. Les policiers me demandent alors de signer un engagement pré rédigé à cet effet. Chose que je refuse, en expliquant que j'avais déjà les deux taxis bien avant de rencontrer monsieur ZIAO et que par conséquent, ces deux voitures ne pouvaient en aucun cas être mêlées à cette histoire. La seule voiture que je pouvais libérer peut-être, étant la BMW. Les policiers me demandent alors d'aller réfléchir car la plaignante qui refuse d'accepter une seule voiture, aurait subi un trop grand préjudice. Je quitte donc les locaux de la police. Le même jour, vers 18 heures, la plaignante débarque à notre domicile, sans doute sur indication des policiers, et menace devant les enfants traumatisés, de me jeter en prison et de faire de ma vie un enfer si je continuais à refuser de lui céder les trois voitures. Après m'avoir humiliée devant tous les voisins en me traitant de tous les noms, elle se retire en me promettant de repasser le lendemain avec le document à signer. Mais, quand elle repasse, je ne suis pas présente. Ce qui la met en colère. Le même jour, je reçois une convocation à laquelle je devais répondre le jeudi 27 septembre. Ce jour, lorsque j'arrive dans les locaux de la police, les policiers me demandent encore de signer le document. Ce que je refuse de nouveau. C'est alors que la plaignante annonce que le Procureur TCHIMOU lui aurait conseillé de porter plainte contre moi pour complicité d'escroquerie, au cas où je persistais dans mon refus de lui céder les voitures. Je lui ai alors dit de porter sa plainte car je ne pouvais pas lui céder les biens de mes enfants, surtout, dans la mesure où il était clair que j'avais été moi aussi abusée dans cette affaire et que de toutes manières il n'y avait que la justice qui pouvait tirer toute l'histoire au clair en faisant la part des choses. Sur ce, elle dépose donc sa plainte contre moi pour complicité d'escroquerie. Devant moi et monsieur ZIAO, elle se fait entendre sur PV pendant de longues heures en affirmant notamment que c'est moi qui l'ai encouragée à remettre les dix millions à monsieur ZIAO. Mais, quand vient mon tour de me faire entendre sur PV, les policiers disent que la nuit est trop avancée et me demandent de retourner à la maison et de ne pas quitter Abidjan. Puis, ils me remettent une convocation pour le lundi 1er octobre. Le jour suivant, soit le vendredi 28 septembre, à ma grande surprise, je découvre notre affaire dans Fraternité Matin où elle est relatée dans les moindres détails selon la version de la plaignante. Il est également fait mention de ce que l'escroc, monsieur ZIAO agirait avec une complice qui n'est autre que sa compagne. Effrayée par la tournure que prenaient les événements, je décide sur conseils de quelques amis et parents, de prendre un avocat et c'est en compagnie de ce dernier que je me rends à la police criminelle. Là, le Sous directeur de la police criminelle, monsieur GNAGNE, apprend à mon avocat que sur instructions du procureur TCHIMOU, il se trouve dans l'obligation de me garder à vue dans leurs locaux pour nécessité d'enquête et surtout pour éviter que je disparaisse dans la nature. Surpris par cette décision, mon avocat exprime son désaccord en insistant sur mon état (5 mois de grossesse et trois enfants de bas âge seuls à la maison). Mais rien n'y fit et je suis gardée dans les locaux de la police du lundi 1er octobre au jeudi 4 où je suis provisoirement libérée sur intervention express de mon avocat parce que je saignais à la suite d'un malaise et que je ne me sentais pas bien. Je suis donc libérée avec pour ordre de revenir le lendemain vendredi 5 octobre. C'est en sortant de mon lieu de détention que j'ai constaté que les trois voitures, les deux taxis et la BMW se trouvaient dans la cour de la police criminelle. Le 5 octobre au matin, lorsque je me présente à la police après avoir passé une nuit atroce, je suis immédiatement conduite, en compagnie de mon concubin qui se trouvait dans les locaux de la police depuis deux semaines, devant l'adjoint du procureur, monsieur LIADE WILLIS qui, après m'avoir entendu nier les faits mis à ma charge, me met sous mandat de dépôt et me fait transférer dans les locaux de la sinistre MACA. Je resterai injustement enfermée dans cette prison pendant 17 affreux jours. J'ai été jugée le vendredi 19 octobre et le Tribunal m'a déclaré non coupable et m'a relaxée pour doute. Voici l'attestation du dispositif du plumitif de ma décision. Le 19 octobre 2007 donc, le Tribunal m'a déclarée non coupable. Mais comme ce jour était un vendredi, je suis encore retournée en prison et c'est le lundi 22 octobre, que j'ai été libérée et que je suis sortie de la MACA où j'avais été injustement enfermée durant 17 jours avec ma grossesse de 5 mois. Je croyais alors, naïvement que mon cauchemar avait pris fin. J'ignorais, que la justice ivoirienne et le droit n'habitaient pas sous le même toit. Dès que je suis sortie de prison, j'ai mené rapidement les démarches nécessaires pour obtenir la décision de mon jugement afin d'aller à la police criminelle pour récupérer mes voitures injustement saisies. J'ai obtenu l'attestation de ma décision le mardi 30 octobre 2007 et le même jour, en compagnie d'un huissier de justice, je me suis rendue à la police pour récupérer les voitures. Mais quand nous nous adressons aux deux policiers qui avaient traité l'affaire, ils nous apprennent que le dossier se trouve désormais entre les mains du Sous directeur monsieur GNAGNE et nous conseillent d'aller le voir. Ce que nous faisons. Dans le bureau du Sous directeur, quand je lui présente la décision, il me dit qu'il n'y a aucune phrase dans la décision qui fait mention des voitures et qu'il ne peut donc pas me les remettre. Que en plus de cela, il avait reçu des consignes fermes de la part de son patron le Procureur TCHIMOU qui lui avait ordonné de ne pas me remettre les voitures. Qu'il ne pourrait me remettre les voitures que si je lui apporte une autre décision sur laquelle il y aurait quelques mots sur les voitures. Etonné par un tel raisonnement, l'huissier essaie de faire comprendre à monsieur GNAGNE que dès l'instant où le Tribunal m'avait déclarée non coupable, il n'y avait aucune raison de continuer à saisir les voitures. Mais le Sous directeur ne veut rien entendre et nous prie de le laisser travailler. Nous sortons donc de son bureau. Quelques jours plus tard, je me rends encore à la police criminelle, mais cette fois-ci en compagnie de mon avocat qui, entre-temps, était rentré de son voyage. Seulement, quand nous arrivons dans les locaux de la police criminelle, nous avons la désagréable surprise de constater que les voitures avaient disparu. Nous nous renseignons auprès du Sous directeur qui nous apprend que la plaignante, Madame N'ZI N'DA AFFOUE, était venue lui remettre en mains propres, un " soit transmis " signé par l'adjoint du procureur monsieur M'BOUA BENOIT sur instruction du Procureur TCHIMOU et qu'au vu de ce papier, il avait remis les trois voitures à ladite dame. Mon avocat exprime calmement à monsieur GNAGNE, son indignation devant de telles pratiques. Mais ce dernier lui répond qu'il n'a fait qu'obéir aux ordres de son patron et que si nous voulions nous plaindre, d'aller le faire dans le bureau de l'adjoint du procureur M'BOUA BENOIT. Ce que nous faisons et nous voilà dans le bureau de monsieur M'BOUA BENOIT. Là, il nous apprend que c'est son patron le Procureur TCHIMOU qui lui aurait donné des instructions pour faire remettre les voitures à dame N'ZI N'DA AFFOUE. Il dit à mon avocat qu'il ne peut pas entrer dans les détails. Puis, se tournant vers moi, il me dit ceci : " Madame, je vous demande d'avoir beaucoup de courage car j'ai l'impression que vous avez affaire à un gros caillou. " Quand mon avocat lui exprime sa volonté de rencontrer le procureur TCHIMOU, il le lui déconseille en affirmant que le procureur ne peut pas revenir sur sa décision de remettre mes voitures à dame N'ZI N'DA AFFOUE et lui conseille plutôt d'adresser des courriers à certaines personnes au sein du Tribunal. Je suis sortie du bureau de monsieur M'BOUA, complètement sonnée. Mon avocat était dépassé par les événements. Depuis ce jour, l'affaire est restée en l'état et cela fait bientôt deux mois que les voitures ont été enlevées par cette dame. Je détiens les clés des voitures et les cartes grises, de même que toutes les pièces originales des trois voitures. Voici toute mon histoire monsieur ASSALE. A présent, je porte une grossesse de huit mois. On m'a injustement enfermée pendant quatre jours à la police criminelle. On m'a injustement emprisonnée pendant 17 jours à la MACA. J'ai été humiliée. Le père de l'enfant que je porte en ce moment est en prison pour cinq ans. A sa sortie, il devra payer la somme de 10 millions à Madame N'ZI N'DA AFFOUE. Entre-temps, cette dernière a pris les biens de mes trois enfants et en dispose de façon illégale quelque part dans le pays. J'ai été licenciée de mon travail. Je n'ai plus rien. J'ai tout perdu. La justice de mon pays en qui j'avais placé toute ma confiance m'a enterrée vivante. C'est madame N'ZI N'DA AFFOUE qui avait raison. Je ne suis rien car je n'ai aucune relation et je ne connais pas le Procureur de la République TCHIMOU. J'ai trois enfants à nourrir, à soigner et à scolariser. Aidez-moi monsieur ASSALE. Aidez-moi je vous en supplie. Les enfants, présentez-vous à monsieur ASSALE. " Et les trois petits enfants de se présenter à tour de rôle. "Tonton, je m'appelle KARAMOKO ALASSANE CEDRIC. J'ai 14 ans ; je suis en classe de 2nd C. "
"Tonton, on m'appelle KARAMOKO NOURA. J'ai 9 ans et je suis au CM2. " "Tonton, moion m'appelle KARAMOKO MARIEYASMINE. J'ai5 ans et je suisau CP1B. "
Excellence monsieur le Président, souvent, face à la monstruosité de certaines injustices, la meilleure attitude à adopter est de ne faire aucun commentaire et par le silence, mériter la paix de l'âme pour ne pas risquer de transformer sa plume en scalpel en voulant donner son point de vue. Je ne ferai donc aucun commentaire. Il n'y a d'ailleurs rien à commenter. Tout est limpide comme l'eau de roche. En vous mettant au fait de cette injustice, je fais mon devoir qui est de parler au risque de ma vie, des pauvres et des faibles à qui on fait perdre espoir dans la vie chaque jour que le bon Dieu nous offre gracieusement de vivre. Ce que cette femme a vécu et continue de vivre avec ses enfants, s'appelle simplement injustice, abus de pouvoir et utilisation du service public à des fins personnelles. Je n'en dirai pas plus.
Vous êtes le garant de la liberté des juges et de l'autonomie de la Justice. Mais quelle liberté peut avoir une justice qui foule aux pieds les droits et les libertés des citoyens ? Là encore, je n'en dirai pas plus. En vous informant, j'ai fait mon devoir. La balle est à présent dans votre camp. Envoyez, en vous occupant de cette affaire, un message fort à tout le peuple ivoirien et redonnez espoir aux pauvres et aux faibles. Je vous communique à toutes fins utiles, les numéros d'immatriculation des trois voitures qui ont été enlevées dans les locaux de la police criminelle et qui appartiennent à dame RAISSA : 7993 EQ01 ; 4876 EQ01 toutes deux, de marque TOYOTA COROLLA de couleur orange. 3004 EK01 de marque BMW deux portières de couleur verte. Je rappelle que les pièces originales et les clés de ces voitures sont dans les mains de la vraie propriétaire. La personne qui les détient en ce moment ne possède aucun papier. Toute utilisation de ces voitures de quelque nature que ce soit ne peut l'être qu'à titre frauduleux. A présent, le reste vous appartient. Le peuple de Côte d'Ivoire et les amis de notre pays vous observent. Les enfants de dame RAISSA qui n'auront pas de cadeaux de fin d'année à cause de la justice vous attendent. En attendant donc une réaction de votre part, je vous prie de recevoir, Excellence monsieur le Président, l'assurance de mon espérance dans la naissance d'une Côte d'Ivoire où les pauvres et les faibles n'auront plus peur de la Justice de leur pays.
ASSALE TIEMOKO ANTOINE
PRESIDENT DE
L'ASSOCIATION MVPC
antoineassale02@yahoo.fr
TEL: 225 08 42 39 33
Les titres et intertitres sont de la rédaction

www.225.ci - A propos - Plan du site - Questions / Réponses © 2023