vendredi 21 décembre 2007 par Notre Voie

Les militants et les élus du Front populaire ivoirien de Grand-Bassam et Bonoua ne sont pas contents de la direction de leur parti. Ils l'ont fait savoir dimanche dernier à l'ancienne ministre Odette Likikouet Sauyet Bako, secrétaire générale adjointe du FPI chargée des départements du Sud. Sa délégation, composée de Mme Laure Anidier, des députés Boni Béda et Dakoury Djaléga, a rencontré, dans le cadre d'une tournée d'évaluation, les militants et élus du FPI à la salle de mariage de la mairie de Bonoua. A ce rendez-vous, le président du conseil général de Bassam, M. Innocent Akoï, s'est interrogé si le parti considère ses militants de la fédération de Bassam, si Bassam existe pour le FPI. S'expliquant, le président du conseil général a dit ne pas comprendre pourquoi la direction du FPI est restée insensible aux actes de violence dont les militants ont été les victimes quand ils ont boycotté les audiences foraines version Banny. Au dire de M. Innocent Akoï, le FPI a eu son siège saccagé, des véhicules du conseil général incendiés, les cadres du FPI séquestrés, le conseil général pillé.
Depuis que ces événements ont eu lieu, selon AkoÏ Innocent, la direction du parti n'a pas encore fait un geste de compassion alors que c'est à son mot d'ordre que les militants ont répondu. Abondant dans le même sens, le maire de Bonoua, M. N'Guessan Bohi Faustin a dit qu'il a un pincement au c?ur quand il réalise que le parti a oublié son combat qui a été mené à Bonoua pour arriver à bout des dinausores du PDCI et des conservateurs. Le maire déplore le fait que la direction du parti n'appelle jamais pour s'enquérir de sa gestion et des difficultés de ses élus. M. N'Guessan Bohi a dit qu'il est souvent humilié à des cérémonies. Il a demandé que le parti se ressaisisse. Pour le secrétaire général de la fédération, des militants sont déçus bien qu'ils ne soient pas prêts à tourner le dos au FPI. Seulement, ils attendent un signal fort de la part du sommet du parti. Il a aussi fait savoir que les militants sont également déçus des élus. Mais il tire sa satisfaction de la victoire du FPI à Bonoua et au conseil général à Bassam. Les différents intervenants ont posé l'éternelle préoccupation liée au manque de moyens financiers et matériels. Un d'entre eux a clairement demandé si le FPI est un parti socialiste. Un autre s'est préoccupé de la cherté de la vie. Pour ce dernier, les prix grimpent pendant que les salaires restent en l'état et le FPI qui est au pouvoir ne dit rien.
Sur la vie du parti, le président du conseil général a demandé au fédéral et aux sections de se mettre au travail en animant les structures du parti.
Répondant à toutes les préoccupations, Odette Sauyet a appelé les militants à avoir une capacité d'analyse. Dans une situation où le FPI a tout le monde contre lui, ce n'est pas facile. Le moment n'est pas propice aux revendications. Comprenez que c'est à chaque militant qu'on fait la guerre. On n'a pas fait la guerre à quelqu'un d'autre. C'est au FPI. Donc continuons à lutter pour reprendre tout le pouvoir?, a-t-elle conseillé.
La secrétaire générale adjointe du FPI a demandé aux militants de faire attention à la presse de l'opposition qui cherche à les déséquilibrer. Elle a relevé que la cherté de la vie vise à pousser le peuple à un soulèvement contre le régime. Nous n'avons pas perdu le pouvoir, mais nous ne gouvernons pas comme nous le voulions?, a ajouté Odette Sauyet qui a par ailleurs, exhorté le secrétaire fédéral à sortir le parti de la léthargie constatée par les uns et les autres.








Benjamin Koré envoyé spécial à Bonoua

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