samedi 22 décembre 2007 par Le Patriote

Le président de l'Assemblée nationale a fait un bref discours à l'occasion de la clôture de la 2e session ordinaire du Parlement. Il a dénoncé la fracture sociale et la paupérisation grandissante du peuple ivoirien.

Nous avions sur le bureau de l'Assemblée Nationale 16 textes. Il y'avait huit projets de loi de ratification, nous en avons étudié et adopté deux. Il y'avait cinq projets de lois ordinaires nous en avons étudiés et adoptés deux, le texte sur les diplomates et le statut des députés. Il y'avait trois propositions de lois qui ont été reportées à plus tard parce que leur volume ne permettait pas aux groupes parlementaires de les étudier. Il faut que les commissions puissent travailler convenablement. Nous avions plusieurs séances parlementaires, malheureusement nous n'en avons tenue qu'une seule, L'ensemble des députés n'étant pas toujours disponible pour venir à l'Assemblée nationale. Il était prévu ce matin que je puisse vous annoncer une nouvelle, malheureusement et c'est ce qui nous a fait prendre beaucoup de retard pour commencer à 11H20 au lieu de 10H. Je vous présente mes excuses et vous vous souvenez quand nous sommes allés voir le Président de la République avant que je ne voyage, pour le financement des groupes parlementaires, il nous avait dit ce jour là qu'en début janvier, il nous ferait parvenir le dossier. Parce qu'il entend donner un signal fort sur le bon fonctionnement de l'institution. Et l'année dernière nous n'avons pas eu le budget, vous vous en êtes plaint. Il a expliqué aux députés qu'il en était conscient et que cette année le budget viendrait. Nous nous sommes vus il y a deux jours, il m'a confirmé que le conseil des ministres avait travaillé sur le budget et que hier, il avait le v?u de me demander de tenir une section extraordinaire pour étudier le budget. Théoriquement aujourd'hui on aurait fait la clôture et automatiquement ouvert une nouvelle séance. Tels étaient ses v?ux hier encore. Malheureusement après le conseil des ministres d'hier (avant-hier ndlr) et les différents contacts qu'il a pu prendre, par rapport à nos créanciers et ceux auprès desquels il s'est engagé aussi, j'ai attendu tout à l'heure et il m'a fait savoir que les délais qui lui sont impartis sont tellement limites qu'il ne peut pas demander au parlement de recevoir un budget le 28 , l'étudier le 29 et le 30 et de l'adopter le 1er pour qu'il soit à Washington le 2 janvier. Devant cette impossibilité, il m'a demandé de présenter toutes ses excuses à mesdames et messieurs les députés. Il aurait souhaité nous transmettre le budget, mais malheureusement les délais sont tels qu'il se voit obliger encore une fois malgré lui de prendre une ordonnance pour l'adoption du budget et il attend bien dès que ce sera possible de nous faire parvenir tous les documents de ratification et aussi toutes les voies de règlements pour que nous puissions faire les contrôles conformément à la constitution. Ça c'est la nouvelle que je voulais porter à votre connaissance. J'aurais été heureux d'ouvrir une nouvelle séance extraordinaire, mais cela n'a pas été le cas. Je vous présente toutes les excuses du Président de la République à sa demande. Pendant que je parlais, le ministre de la réconciliation nationale et des relations avec les institutions a fait son entrée. C'est lequel d'entre vous ? Le ministre Dano Djédjé est là. Merci d'être là comme d'habitude. Vous respectez nos séances d'ouverture et de clôture. Nous avons aussi l'ex ministre des relations avec le parlement et l'actuel conseiller du président du Burkina Faso M Adama Fofana qui accompagne le ministres des relations avec les institutions. Merci d'être là à vous aussi M le conseiller. Je pense que votre présence montre que le processus de paix en Côte d'Ivoire est en cours. Autant l'accord de Ouaga 1 était très insatisfaisant parce que faisant le black out complet sur le désarmement, autant l'accord de Ouaga 2 donne quelques réponses sur le désarmement qui est d'ailleurs selon ce que m'a dit le ministre Amani il y'a 2 jours devrait s'engager dès aujourd'hui. Amani N'Guessan Michel m'a demandé de dire à tous les députés qui le souhaitent de se rendre à Tiebissou où se tiendront deux cérémonies de désarmement. Une cérémonie du côté loyalistes qui se déroulera à Tiébissou et qui verra les fronts se dégarnir et nos soldats qui vont rejoindre les casernes à Bouaké et ailleurs dans les zones CNO. Ça c'est la matinée. Et l'après midi une autre cérémonie aura lieu à Djebonoua qui verra aussi les Forces rebelles rejoindre leur casernement à Bouaké et ailleurs. Après avoir démantelé la ligne de front maintenant ce sont les fronts qui vont être démantelé. Donc le processus avance. Ce que moi j'aimerais souhaiter pour les députés, c'est que devant cette avancée du processus, nous allions vers des élections inéluctablement. Nous sommes tous des hommes politiques, et notre présence ici dans la salle n'est liée qu'à une chose. C'est d'avoir été élu par les populations. Et la chose la plus importante pour nous à partir de maintenant que la paix est en route et que, nous présumons, nous souhaitons que chacun des signataires remplira ses engagements. Il nous restera plus qu'à préparer nos élections. C'est le moment où nous devons nous mettre en ordre de bataille quelque soit le parti politique, sortir des égouts pour présenter des programmes face aux programmes d'alternatives, arrêtez les injures, les médisances, les mensonges, les intoxications, les malversations langagières pour rentrer dans un débat politique haut, élevé. C'est ce que les Ivoiriens attendent aujourd'hui après cinq ans de crise. Nous sommes tous membres de partis politiques bien organisés avec des intelligences. Personne dans cette assemblée n'est bête. Si nous sommes là c'est parce que nous avons des intelligences. Nos parents nous ont fait confiance. Ils nous ont élu. Et nous n'avons pas le droit de retourner vers eux avec des on dit, des il parait que, des ragots. Il nous faut retourner avec des programmes clairs et précis. Et je le dis parce que moi-même je serai sur le terrain de Koumassi où j'attends briguer à la fois le poste législatif et le poste municipal. Il y'a du travail à faire. Il faut programme contre programme. N'écoutez pas tout ce qui se raconte. Les destinés individuelles des gens importent peu. Ce qui compte c'est notre pays. Et nous nous sommes amusés avec les mots et on a créé des mots on s'est amusé avec. Et on s'est retrouvé en pleine guerre. On a joué avec les mots et nos parents sont dans la pauvreté. Et non loin d'ici une enquête récente tend à prouver qu'au moins 70% des Ivoiriens aujourd'hui ne font plus qu'un seul repas par jour. Ce n'est pas digne de notre pays. Un seul repas par jour, pour nous qui en faisons 2, 3 ,4 et 5, et en grande quantité, copieusement, nous devrions avoir honte de savoir qu'il y en d'autres qui ne font que un par jour. Il est de notre responsabilité d'abandonner les futilité et de rentrer droit dans les élections et pour nous faire réélire et nous retrouver ici pour voter les lois et modifier ce qu'il y a à modifier. Pour que notre pays retrouve sa place dans la sous région. Je crois que c'est ce que nos populations attendent de nous en tant qu'hommes politiques. Pour terminer sur ce point, j'ai envie de signaler un élément important dans tout le brouhaha qui a lieu ces derniers temps. Les animateurs de presse écrite avancent que le président de l'Assemblée Nationale est le dauphin constitutionnel du Président de la République. C'est une erreur très grave. Il n'y pas de dauphin dans la nouvelle constitution. Dans l'ancienne constitution, le Président de l'Assemblée nationale qui, à l'époque en cas de vacance du pouvoir, devrait succéder au président de la République, prendre les pleins pouvoirs. Il pouvait changer de gouvernement, de premier ministre et terminer le mandat du président de la République. Dans la nouvelle constitution, en cas de vacance du pouvoir, le président de l'assemblée nationale n'a ni le droit changer le premier ministre, ni le droit de modifier la constitution, ni le droit d'utiliser les pleins pouvoirs du président de la république, ni le droit de terminer le mandat du président. Il a seulement 90 jours pour procéder à de nouvelles élections auxquelles il peut prendre part ()
Retranscrits par
Thiery Latt (Stagiaire)

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