jeudi 27 décembre 2007 par Notre Voie

Les langues se délient peu à peu au sujet des fréquents mouvements qui secouent depuis quelque temps Bouaké, et plus généralement les zones CNO. Certaines sources qui ont requis l'anonymat pointent un doigt accusateur vers Ibrahim Coulibaly qu'elles accusent ouvertement de chercher à instrumentaliser les meneurs des évènements de ces derniers jours. Selon ces sources, les mouvements de protestation enregistrés ces derniers jours à Bouaké, ne sont que la face visible d'un gros iceberg qui vise en réalité à faire échouer l'Accord politique de Ouagadougou. Nous sommes formels. IB tente de surfer sur les éventuels ressentiments que pourraient avoir certains éléments à la base pour faire accréditer l'idée d'une trahison de Soro et de la haute direction des Forces Nouvelles. Il espère, au final, avoir le soutien d'une bonne partie des éléments à la base et même de la population pour disqualifier la direction actuelle des Forces Nouvelles, déposer Soro et s'imposer comme l'interlocuteur du pouvoir d'Abidjan?, soutiennent nos sources.
Pour soutenir cet argumentaire, ces sources expliquent que M. Coulibaly a contacté certains éléments proches du patron des dozos, Bamba Mamourou, pour radicaliser le mouvement de protestation entamé lundi et tenter de rallier à leur cause certains éléments des Forces Nouvelles pendant plusieurs jours. Elles ajoutent même que IB a fait venir expressément des dozos de Dianra, Séguéla et Sarhala vers Bouaké pour grossir la troupe des contestataires. D'autres dozos de Mankono et d'Odiénné auraient quant à eux, décliné l'offre et refusé de se mêler aux intrigues des partisans d'IB. Nos sources affirment aussi que, sur la base des informations en leur possession, les femmes du grand marché de Bouaké ont été approchées pour organiser des manifestations de protestation contre l'inflation des prix et la cherté de la vie. Elles ont même ajouté que, dans sa volonté de déstabiliser le processus actuel, IB et ses amis ont même mobilisé un groupe de dozos dans la périphérie d'Abidjan avec pour consigne d'entrer en action au cas où la situation de Bouaké serait devenue complètement ingérable par les hommes de Soro. Dans ses rêves fous, IB a même pensé pouvoir créer suffisamment de troubles à Abidjan pour prendre le contrôle de la situation. Toutes les autorités en sont informées?, a tenu à préciser notre interlocuteur.
Interrogées sur les informations en notre possesion, des sources proches de l'état-major des Forces Nouvelles n'ont pas voulu se prononcer, même si elles n'ont pas démenti nos informations. Elles se sont bornées à dire qu'elles aussi avaient plusieurs types d'informations sur d'éventuels pêcheurs en eaux troubles qui tenteraient par diverses man?uvres de porter un coup d'arrêt au processus de Ouagadougou. Mais elles ont tenu à rassurer sur les dispositions qui sont prises pour éviter tout débordement. Des consignes strictes ont été données aux différents chefs militaires. Nos troupes sont en alerte maximale pour parer à toute éventualité et nous pouvons vous dire que nous veillons au grain?, nous ont confié nos interlocuteurs. Non sans en appeler à la vigilance de toute la population pour mettre les fauteurs de troubles hors d'état de nuire.
Hier, les proches de M. Coulibaly étaient injoignables pour réagir aux accusations portées contre leur mentor.
L'on sait cependant que plusieurs proches de M. Coulibaly ont ouvertement pronostiqué récemment dans la presse un échec de l'Accord de Ouagadougou. De là à les accuser de tirer toutes les ficelles des mécontements enregistrés dans les rangs des hommes de Soro, il n'y a qu'un pas que diverses sources n'hésitent plus à franchir. Surtout quand elles disent être en possesion de preuves.




Guillaume T. Gbato

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