lundi 31 décembre 2007 par Le Nouveau Réveil

Après avoir déjoué le coup de force du jeudi nuit dernier, les autorités politiques et militaires des Forces nouvelles conduites par leur porte-parole, Konaté Sidiki, secrétaire national chargé de l'organisation et de la mobilisation au sein des FN, a rencontré et échangé avec les différentes populations de Bouaké, pour leur expliquer non seulement les accords complémentaires de Ouagadougou mais aussi les récents évènements survenus dans la capitale de la paix dont le coup de force déjoué, manqué. C'était le samedi 29 décembre dernier au cinéma le Capitole, en présence des autorités coutumières, religieuses, des différentes couches socio-professionnelles, de la société civile et de la population venue des quatre coins de la ville pour s'imprégner de tout ce qui se passe dans le fief de l'ex rébellion. Assisté du commandant Chérif Ousmane, du ministre Koné Messamba, M. Konaté Sidiki, d'entrée de jeu, a dit " au nom du secrétaire général des Forces Nouvelles, nous vous demandons pardon à cause de Dieu et du fait que vous êtes nos parents parce que nous avons troublé votre quiétude. Vos enfants qui ont pris les armes pour vous devenaient étranges " avant d'ajouter que c'est grâce à leurs prières et bénédictions que la ville de Bouaké venait d'échapper à la guerre civile. "Bouaké serait à feu et à sang au moment où nous vous parlons". Au sujet des troubles qui ont secoué Bouaké durant cette semaine, le porte-parole des Forces nouvelles a indiqué aux populations que ''trois jours après les troubles, ce que nous avions considéré comme malentendus et problème de communication n'était autre que l'intention de certains de nos frères ayant décidé de reprendre la guerre. Ibrahim Coulibaly alias IB, à l'heure où nous vous parlons, des gens disent qu'ils l'auraient vu vers la frontière du Ghana. Parce que le jeudi nuit, il devrait rentrer à Abidjan parce que ses hommes qui sont là-bas, au nombre de 350, devraient la prendre". Evoquant les évènements du jeudi dernier, le ministre du Tourisme et de l'artisanat a fait savoir que "Bouaké serait dans la guerre civile, les roquettes seraient en train de pénétrer vos maisons parce que dans la nuit du jeudi 27 décembre 2007, le cerveau de déstabilisation des Forces Nouvelles, Traoré Seydou dit l'Imam, préparant le terrain pour la reprise de Bouaké par le sergent Ibrahima Coulibaly, a été mortellement atteint et plusieurs de ses éléments capturés au cours d'un échange de tirs entre eux et l'une des équipes de patrouilles des Forces nouvelles en mission". Aussi, a-t-il indiqué que "nos maisons avaient été ciblées. Des gens devaient nous attaquer. Nous tuer dans la nuit du jeudi au vendredi. On a vu les plans d'attaques. Toutes nos autorités avaient été identifiées. C'est à cause de cela que quelques jours auparavant, ayant eu ces informations, les Forces nouvelles ont décidé de renforcer la sécurité à Bouaké. C'est pourquoi, nous avons fait appel à d'autres frères pour venir appuyer le commandant Chérif Ousmane afin que le désordre ne s'installe pas à Bouaké" a-t-il fait savoir. Poursuivant, M. Konaté Sidiki s'est interrogé ''pourquoi ne pas s'engager dans un processus dont notre secrétaire général, le Premier ministre, est le responsable ? Parce que c'est une garantie d'avoir quelqu'un de chez nous qui suit un processus qui nous interpelle''. "Bouaké est devenue une ville qui fait peur, qui faisait peur. Vous-mêmes, vous ne nous reconnaissez plus" a-t-il affirmé. Les populations venues assister à cette explication de la part des autorités des Forces nouvelles sur les accords complémentaires de Ouaga et les récents évènements, à la fin, ont réitéré et réaffirmé leur soutien au secrétaire général des Forces nouvelles, Premier ministre de Côte d'Ivoire et à l'ensemble des Forces nouvelles.
DELMAS ABIB

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