lundi 31 décembre 2007 par Le Nouveau Réveil

Si je me penche sur mon passé, une des satisfactions de mon existence aura été de n'avoir jamais manqué à la parole donnée." Ainsi s'exprimait le Président Félix HOUPHOUET-BOIGNY le 05 mai 1976 lors d'un voyage officiel en France. On aurait même pu ajouter à cette phrase "a fortiori aux engagements pris et aux signatures apposées."C'est dire à quel point, avec le vent nouveau qui souffle sur notre pays, combien le "Vieux", s'il avait été encore des nôtres, aurait été traité de "demeuré, de ringard, d'homme du passé" par les adeptes d'une nouvelle ( ?) philosophie ( ?) politique basée exclusivement sur le mensonge, la tromperie et la roublardise !
La théorie désormais en vogue est que la parole donnée et les engagements pris ne valent que pour ceux qui y croient et qui sont superbement traité d'idiots.
Il parait que la seule manière d'affirmer et d'afficher son intelligence ( ?) et de démontrer qu'on est un fin ( ?) voire un génie ( ?) politique, c'est de rouler les autres dans la farine en abusant sans état d'âme de leur bonne foi et souvent de l'amitié qu'ils vous portent. Seuls ses intérêts particuliers, souvent très mesquins, comptent ceux du pays et de ses habitants venant en toute dernière position. Nous nous souvenons des propos de celui-là qui, intervenant lors de la grande comédie burlesque pompeusement appelée forum pour la réconciliation nationale, déclarait qu'il avait reçu des coups mais qu'il ne s'était pas privé d'en donner encore plus. On n'hésitera donc pas à servir en permanence à l'opinion nationale et internationale des faits falsifiés en ternissant à volonté l'image de son ( ?) pays uniquement parce que c'est le seul moyen qu'on a trouvé pour abattre l'adversaire. Qui ne se souvient de l'exploitation cynique faite du rétablissement de l'ordre en 1970 dans la région de Gagnoa à la suite de la sédition et de l'insurrection armée suscitées par monsieur Kragbé Gnagbé, aboutissant à un massacre massif des allogènes, baoulés surtout, installés dans cette région. Occultant ces tueries, on a fait croire à l'opinion que seuls les autochtones ont été trucidés en grand nombre par l'armée envoyée sur les lieux pour rétablir l'ordre.
Et le nombre de Guébiés tués est allé croissant d'année en année jusqu'à ce qu'un fils de la région dont des parents sont morts dans cette affaire, vienne rétablir la vérité, révélant ainsi le mensonge qui a été si longtemps débité par des politiciens sans imagination qui n'avaient que l'exploitation de la douleur des autres et l'exacerbation de la haine tribale pour asseoir leur notoriété auprès des leurs. On a ainsi avancé sans sourciller le chiffre de deux mille (2000) puis quatre mille (4000) et enfin six mille (6000) Guébiés tués. On se plaisait même à parler de génocide pour émouvoir une opinion internationale fort réceptive par rapport à ces questions. Si bien que lorsque le Président BEDIE a mis en route une politique de concorde nationale visant à cicatriser toutes les plaies du passé, monsieur Gbagbo et le FPI se sont mis en travers de cette noble entreprise demandant à leurs parents (???) guébiés de refuser cette main tendue et de ne JAMAIS oublier le génocide ( ?) dont ils auraient été l'objet.
Ils ont tenté la même chose du côté des Abbeys pour que rien ne se fasse au niveau de Grand Morié. Ils ont, Dieu merci, fait chou blanc, les Abbeys leur faisait savoir qu'il ne sert à rien de ruminer éternellement rancune, haine et violence et que le pardon est l'aboutissement final de tous les conflits et oppositions qui surgissent entre les hommes. C'est donc tout penauds et dans leurs petits souliers qu'ils sont repartis sans avoir malheureusement compris le message du peuple abbey.
Car pour monsieur Gbagbo et les siens, la politique rime avec contre-vérités, tromperie, roublardise, irrévérence et violence. Il faut donc pour ce faire entretenir les rancoeurs, la rancune et la hainetribale surtout. Malgré tout, la révélation de ce qu'il n'y a eu que soixante et onze (71) morts, même si un seul mort est toujours un mort de trop, a révélé à l'opinion nationale et internationale le cynisme et l'absence de tout sentiment humain chez ceux qui ont pendant des décennies déversé ces mensonges et ces flots de haine qui se traduiront de façon horrible à l'occasion du boycott actif décrété par monsieur Gbagbo en 1995 et qui a fait des centaines de morts et de disparus et des dizaines de milliers de réfugiés !
La Caisse de Stabilisation des Prix des Produits Agricoles, dite CAISTAB est la structure créée pour que les paysans ne souffrent pas trop des fluctuations des cours mondiaux du café et du cacao grâce à la stabilisation des prix qu'elle faisait en interne.
C'est également grâce à la CAISTAB que notre pays a pu se doter d'infrastructures et d'équipements uniques dans la sous région et même en Afrique !
C'est surtout grâce à elle que notre pays, qui occupait en la matière la dernière position dans les colonies de l'Afrique Occidentale Française, à pu réussir une formation des hommes exceptionnelle en Afrique.
Malgré ces résultats probants de la Caisse et son extrême utilité, monsieur Gbagbo et le FPI présentaient à l'opinion internationale et particulièrement aux organisations financières internationales, l'image d'une CAISTAB tirelire du PDCI-RDA dans laquelle les dirigeants de ce parti puisaient à volonté.
Et malgré la mise en garde de pays comme le Cameroun qui nous déconseillaient toute dissolution de notre CAISTAB, celle-ci devait céder sous les coups de boutoir de monsieur Gbagbo et du FPI.
Aujourd'hui, tout le monde se mord le doigt face à la misère et à la détresse des paysans et face à la ruée vers le Ghana qui, grâce à sa Caisse de Stabilisation, offre des prix meilleurs à nos paysans qui y écoulent leurs produits.
Là encore, les Ivoiriens ont découvert après coup et un peu tard qu'ils ont été les victimes du mensonge, de l'intoxication et de la manipulation.
D'autres structures, telle la DMTP qui s'occupait de l'entretien de nos routes et surtout des pistes villageoises, allaient connaître le même sort en raison de la campagne d'intoxication de ceux qui voulaient rendre leur ( ?) pays ingouvernable afin d'accéder plus rapidement au pouvoir !
L'épisode de la fessée administrée à monsieur Sangaré Aboudramane dont le journal s'était permis d'insulter le ministre Ouassénan KONE est encore dans nos mémoires.
Que n'a-t-on entendu de la bouche de monsieur Gbagbo qui se proclamait champion de la liberté, d'expression surtout, et grand démocrate devant l'Eternel ? "Ouassénan le bourreau, Ouassénan le tortionnaire", etc. Le ministre Ouassénan KONE devait finalement quitter le gouvernement. Et puis on a observé monsieur Gbagbo une fois installé de façon calamiteuse au pouvoir :
- Meurtre de Jean Hélène
- Enlèvement et assassinat de Guy André Kieffer
- Saccage des sièges des partis d'opposition
- Saccage et destruction des sièges des journaux de l'opposition
- Destruction dans les kiosques et chez les revendeurs des journaux de l'opposition par les milices et autres patriotes en mission commandée pour le compte du pouvoir.
- Nombreuses interpellations de journalistes de l'opposition
- Nombreux procès contre les journalistes et journaux de l'opposition.
Ainsi toutes les gesticulations, toutes les déclarations et déclamations se rapportant à la liberté de la presse et aux journalistes qu'on n'emprisonnerait jamais n'étaient que du vent, du pipo.
Monsieur Gbagbo et son régime tuent et emprisonnent les journalistes qui auraient sûrement préféré être "fessés" et remis en liberté plutôt que d'être enfermés dans des cellules puantes ou d'être à six pieds sous terre.
Que n'attend entendu de la part de monsieur Gbagbo relativement au respect des droits de l'homme et des libertés démocratiques ?
N'est-ce pas pour démontrer sa bonne ( ?) foi et son attachement ( ?) à ces principes que monsieur Gbagbo se serait battu pour que figurât dans la constitution l'abolition de la peine de mort ?
C'est au pied du mur qu'on voit le maçon car en matière de respect des droits de l'homme, des libertés démocratiques et des libertés individuelles, monsieur Gbagbo s'est révélé un président sanguinaire foulant au pied les règles les plus élémentaires concernant les droits de l'homme et les libertés. En témoignent :
- les nombreux charniers et fosses communes
- les massacres des 25, 26 et 27 mars 2004 avec leurs 518 morts, les centaines de disparus et les milliers de blessés
- les tueries qui ont toujours suivi les manifestations de l'opposition
- les meurtres et assassinats commis par les escadrons de la mort
On s'est ainsi aperçu, toujours trop tard, que la peine de mort aboli concernait exclusivement la peine "judiciaire" car s'agissant des exécutions extrajudiciaires, ils relèvent du pouvoir discrétionnaire du pouvoir FPI !
Le PDCI et ses dirigeants étaient donnés pour les parangons de la corruption et de la mauvaise gouvernance.
Naturellement, on attendait que le FPI et monsieur Gbagbo toujours "vêtus de probité candide et de lin blanc", exceptionnelle poche de moralité dans l'opposition, viennent moraliser et assainir notre vie publique.
Ainsi que le disait le Président HOUPHOUET-BOIGNY, tous ces cris d'orfraie, ses hurlements de putois et ces jappements de roquet n'avaient qu'une signification : ôte-toi pour que je m'y mette.
Monsieur Gbagbo et le FPI au pouvoir, c'est pire qu'Attila fléau de Dieu qui disait que l'herbe ne repoussait plus là où son cheval passait.
Chez nous, toute richesse et tout bien disparaissent là où le FPI et ses dirigeants mettent la main et le pied si bien qu'en sept ans de pouvoir FPI, la Côte-d'Ivoire est un champ de ruines !
Ils sont arrivés au pouvoir uniquement pour s'enrichir par tous les moyens, réduisant le peuple à la misère, à la détresse et au désespoir.
Le pouvoir FPI rime avec malhonnêteté, pillage, destruction, immoralité et amoralité. C'est un pouvoir satanique et démoniaque dépourvu de tout sentiment humain.
L'impunité totale assuré à tous les gangsters à col blanc dont l'illustration la plus parfaite a été celle accordée à ceux qui ont importé des déchets toxiques pour s'enrichir en tuant et en empoisonnant leurs ( ?) concitoyens, est le vrai reflet et l'image vraie d'un régime sans scrupules.
Etre un bon dirigeant du FPI, c'est avoir un coffre-fort à la place du c?ur !
Les engagements pris vis-à-vis du pays et de l'extérieur, les signatures apposées au bas des documents n'ont aucune signification pour monsieur Gbagbo et les siens :
- On trouvait excessif le fonds de souveraineté de quinze milliards (15 000 000 000) FCFA du Président BEDIE.
Dès son arrivée au pouvoir, non seulement on s'octroie un salaire de neuf (09) millions FCFA mais on s'adjuge immédiatement un fonds de souveraineté de dix sept milliards (17 000 000 000) FCFA. Aujourd'hui on en est à plus de soixante milliards (60 000 000 000) FCFA dans un pays exsangue et une population miséreuse.
- On s'était engagé à résoudre tous les problèmes universitaires en dégageant dix (10) milliards prélevés sur ce fameux fonds de souveraineté.
Le fonds de souveraineté a augmenté de façon exponentielle mais les problèmes universitaires sont restés en l'état ou se sont aggravés. Cela n'émeut plus l'ancien opposant devenu chef de l'Etat
- On s'était engagé à acheter le cacao à 3000 francs et le café à 2000 francs le kilogramme.
Aujourd'hui, le paysan est tout heureux de percevoir bord champ 100 francs pour le café et 200 francs pour le cacao.
- On s'était engagé à construire un centre de santé tous les cinq (05) km.
Non seulement on n'a rien construit mais nos hôpitaux et centres de santé sont des mouroirs parce que ne bénéficiant d'aucun entretien et ne disposant pas d'équipements et de médicaments
- On s'était engagé à revenir à l'école totalement gratuite.
Allez-y demander aux parents d'élèves ce qu'il en est.
Au contraire les dignitaires du FPI construisent à tour de bras des écoles et établissements privés.
- que sont devenues les enquêtes bouclées en quinze (15) jours ?
- qu'est devenu le milliard promis à chaque conseil général ?
- qu'est devenu le pont de Jacqueville construit en l'espace de six (06) mois ?
Promesses creuses et mensonges !
Les Ivoiriens s'aperçoivent qu'ils se sont laissé berner, qu'ils ont écouté les chants de sirènes, qu'ils se sont laissé séduire par les pires mensonges uniquement pour qu'il accordent leur suffrage à des prédateurs sans foi ni loi qui les ont dépouillé jusqu'au calbar !
Que dire de notre respectabilité au plan international ? On dit quelque chose le matin pour se dédire le soir. On signe le matin pour renier sa signature le soir.
Les engagements pris et les signatures apposées ne valent que pour les sots et les imbéciles qui y ajoutent foi.
La guerre qui nous a été infligée par le pouvoir FPI découle de cela et la paix qui nous fuit depuis cinq ans provient de ce double langage et de cette volonté obsessionnelle de tromper et de rouler tout le monde.
On a fait croire que l'échec des accords de Lomé, de Linas Marcoussis, d'Accra et de Pretoria était dû au fait qu'ils nous avaient été imposés de l'étranger et par les étrangers.
On a alors vanté un certain dialogue direct et un miraculeux accord de Ouagadougou. Là encore : échec et mat.
On vient de signer les accords de OuagaII et de Ouaga III. L'échec pointe déjà son nez puisque dès le lendemain on proclamait le contraire de ce qui était contenu dans ces accords.
On ment à tout le monde et on veut rouler tout le monde dans la farine tant que tout le monde n'a pas fait notre seule volonté et satisfait tous nos caprices. Et c'est ce qu'est devenue la Côte-d'Ivoire : un pays sans parole et non fiable où ceux qui prétendent le diriger pensent que parce qu'ils sont arrivés au pouvoir par la tricherie et les meurtres, ils doivent s'enfermer dans le mensonge, la tromperie et les carnages. Naturellement la citation du Président HOUPHOUET-BOIGNY en ouverture du présent article semble relever de l'irréel. Il est loin, si loin le temps où le respect de sa parole et de ses engagements était sacré. Il est si loin, très loin, l'époque où Régulus, alors qu'il savait qu'il allait être mis à mort, est revenu à Carthage tout simplement parce qu'il avait promis que quelle que soit l'issue des négociations avec Rome, il y reviendrait ? Il y a effectivement plus de 2000 ans de cela !
Certains petits esprits pensent qu'être déloyale, fourbe et menteur, c'est la démonstration de leur génie (?) et de leur force.
En réalité, ils reconnaissent et avouent ainsi implicitement leur faiblesse, leur manque d'imagination, voire leur lâcheté parce qu'ils savent qu'à la loyale, en respectant totalement les règles du jeu, ils ne font pas le poids devant leurs adversaires. D'où ce louvoiement permanent et cette cruelle et cynique perfidie.
Si Ouaga II et III risquent de connaître l'échec c'est parce que comme par hasard l'une des parties, toujours la même, est particulièrement frileuse quand il s'agit d'affronter ses adversaires à la loyale : il lui faut tricher parce que c'est sa seconde nature, si ce n'est la première ! Si on est si fort pourquoi veut-on absolument imposer l'INS, son instrument, alors qu'une structure neutre et impartiale a déjà été choisie?
La peste soit des menteurs et des gens sans parole !
DOUBE BINTY

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