lundi 31 décembre 2007 par Fraternité Matin

Le couple présidentiel, le président de l'Assemblée nationale, le ministre de la Culture et de la Francophonie ont rehaussé par leur présence le FESTARRR.

Du monde fou pour la paix ! Le roi de Moossou, Nanan Assoumou Kangah, y a d'ailleurs convoqué les ancêtres afin qu'elle soit bénie. C'est ce qui a été donné de voir, hier, à Azzureti, à Bassam, lors du festival de musique placé sous le signe des trois R (réconciliation, réunification, reconstruction) organisé par la méga star, Alpha Blondy. Le couple présidentiel, le président de l'Assemblée nationale, Mamadou Koulibaly, le ministre de la Culture et de la Francophonie, Kouadio Komoé Augustin, et bien d'autres personnalités, ont honoré de leur présence cette belle fête, à quelques heures de la nouvelle année.

Pour le Chef de l'Etat, il faut que 2008 inaugure la fin de la crise et le début des élections. Alpha Blondy, l'initiateur, après avoir remercié le Chef de l'Etat pour sa présence si significative, a souhaité que ce festival accompagne le processus de paix. Il en a profité pour interpeller des puissances, afin qu'elles ne soient plus complices du banditisme politique, celui imposé par les armes : Ceux qui braquent les véhicules, les banques, qui font les coups d'Etat, ce n'est pas normal... Je demande à la France et à l'ONU de ne plus légaliser les coups d'Etat?.

De nombreux artistes participent à cette fête, notamment Bailly Spinto, Gadji céli...

Nous y reviendrons.



M.K. Informations

Arsène Kangah

Correspondant local



Soro aux populations: Préparez-vous à aller aux élections en 2008?



Le Premier ministre Soro Kigbafori Guillaume, secrétaire général des Forces nouvelles, arrivé dans la matinée du 30 décembre à Bouaké, à s'est exprimé dans l'après-midi, en sa résidence privée devant les chefs de communautés ethniques, les dignitaires religieux et les chefs traditionnaires. Il a saisi l'occasion pour fustiger ceux qui l'accusent d'avoir trahi les populations résidant dans les zones sous contrôle des Forces nouvelles. Parce qu'il a accepté de signer un accord pour le redéploiement de l'administration douanière dans ses zones. Pour ces personnes-là, cela servirait à appauvrir davantage les populations, surtout les transporteurs et les commerçants. C'est pourquoi, il a demandé que les auteurs de telles allégations arrêtent d'intoxiquer les paisibles populations de Bouaké. Car, selon lui, les Forces nouvelles ont toujours été constantes dans leurs revendications. Aussi bien à Lomé (Togo) qu'à Ouagadougou en passant par Linas-Marcoussis, Accra et Pretoria alors qu'il était le porte-parole du mouvement. A toutes ces rencontres, les Forces nouvelles ont réclamé la tenue d'élections justes, transparentes et ouvertes à tous, la délivrance de nouvelles cartes nationales d'identité et la création d'une armée républicaine. Nous avons signé le premier cessez-le-feu parce que nous savions que nous ne pouvions battre les Forces françaises qui sont venues s'interposer entre nous et les FDS-CI car dans la vie il faut savoir connaître ses forces et ses faiblesses, a-t-il martelé. Ensuite, le secrétaire général des Forces nouvelles a fait savoir qu'après la signature du cessez-le-feu, les deux parties belligérantes ont quitté le front pour se déporter sur le terrain politique. Ce qui implique la négociation ayant abouti à la signature de plusieurs accords politiques dont celui de Ouagadougou où les Forces nouvelles ont encore négocié et obtenu la tenue d'élections justes, transparentes et ouvertes à tous, la délivrance de nouvelles cartes nationales d'identité et la refonte de l'armée. Parce que, pour Soro Guillaume, l'année 2008 doit être celle des élections générales dont la tenue devrait apporter la paix dans le pays. C'est pour cette raison qu'il a invité les populations à se préparer à aller aux élections en 2008. Par ailleurs, il a tenu à les rassurer sur le dispositif de sécurité militaire mis en place visant à permettre de passer le réveillon de la Saint- Sylvestre dans un environnement paisible. Estimant qu'il ne serait pas normal qu'au moment où l'on parle de paix, les populations de Bouaké ne puissent pas fêter dans la quiétude la naissance de la nouvelle année. Il a également informé ses hôtes que, dès le mois de janvier, il fera publier la liste du cabinet du secrétariat général des Forces nouvelles qui sera suivi d'une vaste campagne d'explication et de sensibilisation des populations de leurs différentes zones. Aussi a-t-il invité les religieux à plus de prière durant le mois de janvier pour la paix et la tenue des élections dans notre pays.

La rencontre s'est tenue en présence du ministre Konaté Sidiki, porte-parole des Forces nouvelles, du colonel Bamba Siniman, directeur de cabinet du Secrétaire général des Forces nouvelles et du commandant Chérif Ousmane. Il faut rappeler que lors d'une rencontre d'information organisée le 29 décembre par Konaté Sidiki au centre culturel Jacques Aka de Bouaké, les communautés ethniques et religieuses ont réaffirmé leur soutien aux Forces nouvelles.



Adje Jéan-Alexis

Correspondant régional



Ado: Nous voulons des élections conformes aux standards internationaux?



Mes chers compatriotes,

Chers amis de la Côte d'Ivoire,

Au seuil de l'année 2008, année qui sera particulièrement importante pour l'avenir de notre nation, je forme des v?ux sincères de paix pour notre beau pays, et des voeux de santé, de bonheur et de prospérité pour chacune et chacun d'entre vous.

En souhaitant l'avènement de la paix en Côte d'Ivoire, je n'entends céder à aucun conformisme, mais plutôt à un v?u qui correspond à une profonde aspiration des Ivoiriens, épuisés par tant d'épreuves ces dernières années.

Plus que jamais, la Côte d'Ivoire a besoin de paix pour rattraper son retard sur le chemin du développement. C'est une exigence si elle veut retrouver sa place en Afrique et dans le concert des nations.

Certains signes enregistrés ces temps-ci donnent à penser que la paix est à portée de main et qu'elle peut devenir réalité pour peu que nous le voulions.

En effet, à la différence des années passées où nous étions saisis par le désespoir, en raison des échecs successifs enregistrés par le processus de paix, l'année 2008 semble se présenter sous de meilleurs auspices : un nouveau contexte se met progressivement en place ; le climat est à la détente et à l'apaisement.

Au-delà des symboles dont je mesure la portée pour un pays qui connaît la crise la plus profonde de son histoire, des progrès ont été accomplis sur le chemin de la paix.

Ce retour à la normale dont je me réjouis, nous le devons d'abord aux avancées constatées dans l'application de l'Accord Politique de Ouagadougou.

Nous le devons également aux formations politiques, qui sans être signataires de l'Accord Politique de Ouagadougou, n'ont pas hésité à soutenir cette nouvelle chance offerte à la paix.

Nous le devons aussi au peuple ivoirien qui, malgré les déceptions qu'il a connues ces dernières années, place un grand espoir dans une nouvelle tentative d'un règlement pacifique de cette longue crise.

Nous le devons enfin au Président du Faso, Son Excellence Monsieur Blaise Compaoré, le garant de l'application de l'Accord Politique de Ouagadougou, qui fait de la résolution pacifique de la crise ivoirienne une priorité de son action.

Je saisis cette opportunité pour exprimer notre reconnaissance à la Communauté Internationale qui apporte son appui à cet Accord et nous accompagne dans la mise en ?uvre du processus de paix. Notre reconnaissance va plus particulièrement aux soldats des Forces Licorne et de l'ONUCI, qui assurent avec dévouement le maintien de la paix en Côte d'Ivoire depuis cinq ans.

Mes chers compatriotes,

Chers amis de la Côte d'Ivoire,

S'il est incontestable que quelques avancées ont été réalisées, il n'en demeure pas moins vrai que la paix représente encore un immense défi pour notre pays.

Pour rendre irréversible le mouvement qui a été enclenché, il s'agit de s'engager résolument dans la construction d'une paix durable. Ce sera incontestablement un enjeu majeur en 2008.

Enraciner la paix dans les esprits et dans les c?urs après tant d'années de tensions et de déchirures constitue une ?uvre de longue haleine. Mais, le temps est venu de poser des actes concrets qui permettront d'ancrer durablement la paix dans notre pays. Il s'agit :

Premièrement, d'?uvrer à l'avènement d'un environnement sécurisé dans notre pays ;

Deuxièmement, de respecter rigoureusement les différentes étapes du processus électoral et si possible de les accélérer avec pour objectifs la délivrance à chaque Ivoirien de sa carte nationale d'identité et pour celui qui en a droit, sa carte d'électeur et son inscription sur la liste électorale ;

Troisièmement, de veiller à la tenue d'élections libres, ouvertes, transparentes, équitables et démocratiques conformes aux standards internationaux.

Cela va requérir une volonté politique affirmée et une conjugaison des efforts des différents acteurs.

D'abord, du Gouvernement du Premier Ministre Guillaume Kigbafori SORO, à qui je renouvelle mes félicitations et mes encouragements, qui doit intensifier ses efforts pour que soit respecté le nouveau calendrier des prochaines échéances électorales.

Ensuite, de la Communauté Internationale dont une forte implication garantirait la tenue d'élections transparentes et démocratiques et favoriserait par conséquent la sortie de crise.

Enfin, des principaux acteurs politiques dont la contribution est essentielle dans la recherche de solutions consensuelles dans la phase actuelle du processus de paix.

Plus que jamais, le RDR et le RHDP dont on connaît l'attachement à la paix et le sens de responsabilité sont prêts à prendre toute leur part dans ce processus.

Dans cette perspective, il est souhaitable que le Cadre Permanent de Concertation prévu dans l'Accord politique de Ouagadougou soit activé.

Mais, la paix dépend avant tout des Ivoiriens, de tous les Ivoiriens. Nous devons quitter le statut de spectateurs impuissants, pour nous poser en garants de la paix ; mieux, en sentinelles de la paix.

Etre des sentinelles de la paix, c'est s'opposer par des moyens pacifiques à toute tentative de retour en arrière.

Etre des sentinelles de la paix, c'est tenir un tableau de bord de l'exécution des différentes étapes du processus de paix en cours et exiger le respect du calendrier établi.

Mes chers compatriotes,

L'année 2008 est décisive parce que vous serez appelés à opérer des choix qui vont engager pour longtemps l'avenir de notre pays et le destin de tous. L'enjeu est de taille : il s'agira pour le peuple souverain de choisir entre plusieurs candidats celui qui est le plus apte à tourner cette page sombre de notre histoire, à réconcilier les Ivoiriennes et les Ivoiriens et à construire une nouvelle Nation plus respectueuse de la diversité de notre peuple et des droits de l'homme ; une Nation plus solidaire et plus fraternelle.

Le scrutin présidentiel marquera un tournant majeur pour notre pays et devra offrir une opportunité unique à la Côte d'Ivoire de réaliser dans la paix, le changement auquel aspirent les Ivoiriens, toutes catégories et toutes sensibilités confondues.

En tant qu'hommes politiques, nous devons entendre les impatiences que les Ivoiriens expriment de plus en plus.

Il est donc urgent de proposer un projet porteur d'espérance pour nos concitoyens et d'en finir avec cette situation qui confine le peuple ivoirien dans la pauvreté et consacre la régression de notre pays.

Au seuil de cette nouvelle année, ce qui m'attriste le plus, c'est le sort des plus démunis, des plus défavorisés, des millions d'Ivoiriens qui sont frappés par le chômage.

Le chômage est devenu une tragédie nationale dont la dimension humaine et sociale n'échappe à personne. Nous ne pouvons pas nous accommoder de ce fléau. C'est pourquoi, la lutte contre le chômage, notamment des jeunes, est au c?ur de mes préoccupations.

La réponse à cette détresse des Ivoiriens réside dans l'organisation d'élections transparentes dont les résultats seront incontestables.

En effet, seul un Président de la République élu, disposant d'un mandat clair du peuple, avec un gouvernement d'union nationale, sera en mesure de prendre à bras le corps les problèmes qui minent notre pays.

Le report d'année en année des échéances électorales ne fait pas honneur à la Côte d'Ivoire. Non seulement, il constitue une négation des principes démocratiques, mais aussi et surtout il aggrave le retard accusé par notre pays au plan du développement.

Afin de faire face à tous ces enjeux, les militantes et les militants du RDR devront jouer, comme par le passé, leur partition. Ils ont toujours su relever les défis auxquels notre parti a été confronté. Il nous appartiendra maintenant de consolider notre cohésion et de proposer à nos compatriotes une nouvelle espérance. A cet égard, la tenue dans un mois exactement, du deuxième congrès ordinaire de notre parti nous offre une opportunité importante en ce début d'année 2008.

Ce sera un rendez-vous majeur dans la mesure où il se situe à quelques mois des prochaines échéances électorales. Ce sera l'occasion pour nous de construire les termes d'une alternance crédible.

Pour ce faire, je souhaite vivement que le prochain congrès qui se tiendra les 1er, 2 et 3 février 2008 à Abidjan, donne lieu à un véritable débat démocratique qui permettra à chacun de se prononcer sur les nouvelles orientations de notre formation politique et sur notre stratégie de conquête du pouvoir.

Je sais que nous sommes capables de tracer un nouveau chemin pour la Côte d'Ivoire, notre patrimoine commun. C'est pourquoi, malgré les difficultés qui nous assaillent, nous ne devons pas nous laisser aller au découragement.

Pour ma part, j'ai foi en la capacité de sursaut de nos compatriotes et j'ai la ferme conviction que le peuple ivoirien fera le bon choix pour l'accomplissement d'un meilleur destin pour tous.

Bonne et heureuse année 2008 à toutes et à tous.

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