lundi 31 décembre 2007 par Fraternité Matin

Le 3ème vice-président du FPI, Mamadou Koulibaly, a fait le bilan de la refondation depuis le Premier ministre Pascal Affi N'Guessan, dont l'absence a été excusée parce que malade, jusqu'à Guillaume Soro. Pour l'orateur, le FPI reconnaît qu'il a péché par le moment. Mais loin d'être une excuse, c'est une prise de conscience de ses faiblesses en vue de s'engager dans la voie du changement. Certes le FPI est responsable, mais c'est une responsabilité partagée, selon lui, parce que tout le monde figure dans les gouvernements successifs depuis 2000. FPI et alliés (22 ministres en moyenne), RHDP (32 ministres) et quand c'est élargi au G7 (47 ministres). Pour mieux critiquer le parti, il aurait fallu, selon lui, le laisser gouverner seul; ce qui n'a pas été le cas. En outre, les véhicules de luxe aux vitres tintées ne sont pas uniquement la propriété des refondateurs (54%) mais aussi du RHDP et des Forces nouvelles (43%). Et c'est pour corriger cette donne qu'il a annoncé des candidats costauds pour les futures élections en particulier dans les 10 communes d'Abidjan que le parti ambitionne de contrôler. Mamadou Koulibaly a affirmé qu'il plaide actuellement pour que la Première dame soit candidate à la mairie d'Abobo. Mamadou Koulibaly a, par ailleurs, interpellé les Forces nouvelles sur la situation sécuritaire à Bouaké qui est inquiétante aussi bien pour les habitants que pour l'ensemble des acteurs politiques. Entre vous, de grâce, arrêtez de traumatiser les populations des zones que vous occupez. Quand vous vous entretuez, les populations de Bouaké sont traumatisées. Elles ont peur. Nous avons signé des accords de paix. Qui disent que nous arrêtons la belligérance, que nous allons à la paix. Si vous voulez faire la paix avec Gbagbo qui était votre adversaire, vous pouvez être sincères. Mais vous devez être capables de faire la paix entre vous, partenaires d'avant. Et quand vous-mêmes, vous vous tirez dessus, vous nous faites peur. Parce que nous nous demandons, s'ils ne sont pas d'accord entre eux, qu'est-ce qu'ils pensent de nous vraiment ? Parce qu'avant d'aller tendre la main à l'adversaire, dehors, il faut déjà, à la maison, savoir embrasser son propre partenaire, a-t-il dit. Il a expliqué que les critiques qu'il fait ne signifient pas qu'il est mécontent; c'est un principe, au FPI, que de dire la vérité parce qu'elle libère. Il a affirmé que ses sorties sont cautionnées par la direction du parti et qu'il porte la voie d'Affi N'Guessan. Ce qui est la preuve que les récriminations de la base sont connues du sommet qui réfléchit aux solutions idoines. La direction sait que les militants ne sont pas contents, a-t-il confessé. Il a donc appelé à la remobilisation dans toutes les communes et à ne pas se laisser aller au découragement et à l'abandon. Au risque de se retrouver dans les situations antérieures où le gouvernement a dû opter pour la réduction des salaires et la dévaluation ou n'a pas su profiter du flux financier à cause du gaspillage des milliards.


P. N. Zobo

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