lundi 31 décembre 2007 par Fraternité Matin

Les importantes missions effectuées au Mali et au Burkina Faso, il y a quelques mois, par M. Marcel Gossio, directeur général du Port autonome d'Abidjan (PAA), en vue d'inciter les opérateurs économique de ces pays, à retourner au PAA, portent déjà leurs fruits. En effet, ce sont 80 premiers camions chargés de balles de coton et de fibres qui sont arrivés hier au corridor nord de Yamoussoukro, où ils ont été accueillis par M. Lago Jonas, chef du département Facilitation des transports à l'Office ivoirien des chargeurs (OIC), et les forces de défense et de sécurité. Pour M. Lago, il s'agit de respecter les engagements pris par les autorités portuaires de Côte d'Ivoire, dans le sens de l'amélioration des conditions d'acheminement et d'accueil des opérateurs économiques de ces pays, qui, en raison de la guerre et surtout des tracasseries routières, se sont tournés vers d'autres ports. Il s'agit d'être plus compétitif en réduisant au maximum les coûts du transport jusqu'au port d'Abidjan, en instaurant une escorte spéciale et des corridors sécurisés afin de faire renaître la confiance au niveau des usagers de notre port?, a-t-il confié.
Ce premier convoi, fort de 80 camions, qui est une sorte de ballon d'essai, n'a subi aucune tracasserie, comme l'a promis le directeur général du Port d'Abidjan, au cours de sa visite. Ce qu'a confirmé M. Koné Vaffi, président du Syndicat des chauffeurs de Côte d'Ivoire et 2e vice-président de la Confédération des chauffeurs routiers de l'Afrique de l'Ouest, qui était du convoi. De Sikasso à Bouaké et de Bouaké à Yamoussoukro, aucun (camionneur. Ndlr) n'a déboursé un franc. Je souhaite donc que cette fluidité du trafic soit maintenue tout le long de cette campagne qui va durer trois mois. Car par le passé, nous mettions 5 jours pour être au port d'Abidjan. Mais aujourd'hui, en 2 jours seulement, nous sommes à Abidjan?, s'est félicité M. Koné. Quant à M. N'doumé Jean Patrick, directeur des infrastructures et de la facilitation du transport, qui s'est rendu à Sikasso pour persuader les 80 premiers camionneurs et avec lesquels il a effectué le trajet, l'objectif visé est de reconquérir tout le trafic perdu, en rassurant les opérateurs économiques quant à la fluidité routière et un retour définitif de la paix en Côte d'Ivoire.

N'Dri Célestin
Correspondant régional

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