Le président du Parlement a bouclé son programme d'activités de l'année dans sa commune et annoncé les couleurs pour 2008.
C'est un Mamadou Koulibaly très remonté contre les nombreux écrits de la presse et les propos qui lui ont été rapportés par des proches qui s'est adressé, hier, à la direction et aux militants de son parti. C'était à la place Inch'Allah de Koumassi, face à un public impressionnant qui a occupé la totalité des sièges installés sous une quarantaine de bâches. Militants composés des vice-présidents, des membres du secrétariat général du comité central, de la fédération de Koumassi et de leurs invités. Le meeting a débuté peu après l'arrivée de la direction du parti, à 11 heures 40 et pris fin 13 heures 35 mn. 45 mn, c'est le temps d'intervention du président de l'Assemblée nationale. Celui-ci a fait le tour de l'actualité politique nationale. Notamment les allégations de pédophilie dont serait victime sa fille, le bilan de la refondation, la vie du parti dont il est le 3ème vice-président, les affrontements entre Forces nouvelles à Bouaké, les futures élections générales. Mamadou Koulibaly a tellement voulu dire la vérité qu'il a dû, par moments, choquer en répondant aux écrits sur les rapports entre sa famille et le Chef de l'Etat. Il a avoué aux militants avoir convoqué ce meeting pour couper court à ce qu'il qualifie de désinformation. Compte tenu de tous les bruits qu'il y a eus, j'ai été moi-même obligé de payer des ordonnances médicales pour des parents et amis qui, sous le coup de la campagne d'intoxication, sont tombés malades. Si l'on pense enterrer le FPI en enterrant Koulibaly, on se trompe. D'ailleurs, il a réaffirmé sa volonté d'être candidat aux législatives et municipales dans sa commune de Koumassi. S'agissant de sa prétendue fuite, il a également rejeté les rumeurs distillées. Koulibaly est fâché, Koulibaly s'est exilé, Koulibaly s'est exfiltré, Koulibaly est en fuite, les escadrons de la mort poursuivent Koulibaly, Gbagbo a enceinté la fille de Koulibaly., a-t-il dit.
Le président du Parlement en a profité pour exhorter la presse à plus de professionnalisme en vérifiant les informations avant de les publier et surtout à axer ses écrits et critiques sur les programmes de société et de gouvernement des partis politiques. Avez-vous les preuves ?, telle est la question que doivent poser les rédacteurs pour éviter de diffuser des informations dont les conséquences sont grandes, a conseillé le n°2 de l'Etat. Surtout quand il est question de mort. Concernant sa famille, il a été catégorique. Toute la campagne qui a été menée n'a servi qu'à une seule chose, traumatiser les enfants. Il a rejeté les allégations portées contre le Chef de l'Etat : Ce n'est pas vrai, ce n'est pas sérieux, a-t-il dit sous les ovations des militants. Il pense même que c'est une injure suprême. Et d'ajouter : Vous jouez avec la sensibilité des personnes, vous n'en avez pas le droit. Les enfants sont jeunes et ils vont à l'école. Il a plaidé pour que la presse joue bien son rôle d'éducation. Pour démontrer qu'il ne s'agit que de rumeurs, il a fait mention d'une autre qui circule actuellement au sujet de voitures volées en France; une affaire dans laquelle il serait encore visé. Il a rappelé que l'intérêt de la population n'est point la vie privée des leaders politiques que sont Laurent Gbagbo, Alassane Ouattara, Henri Konan Bédié mais les actions entreprises pour l'amélioration de ses conditions de vie.
Paulin N. Zobo