lundi 31 décembre 2007 par Notre Voie

Réunis en conseil de Noël jeudi dernier, à la Bourse du travail de Treichville, les militants du syndicat national des enseignants du primaire public de Côte d'Ivoire (Sneppci) se sont dit contre le paiement des loyers des maisons d'Etat que bon nombre de leurs collègues occupent. Ils ont rejeté en bloc le récent courrier de la société de gestion du patrimoine immobilier de l'Etat (Sogepie) qui fixe désormais les loyers des maisons d'Etat à 30 mille FCFA (à Abidjan), 20000F (à Yamoussoukro) et 10 mille FCFA (dans les autres villes). Les militants du Sneppci ont posé d'autres revendications aux pouvoirs publics: l'accès au concours de l'ENA, le glissement à la catégorie A3 des instituteurs, le détachement des conseillers pédagogiques de secteur, l'accès à l'ENS par concours, le paiement rapide des premiers salaires des nouveaux instituteurs. Ils ont demandé à Salimata Doumbia, la secrétaire nationale du Sneppci d'accélérer l'achèvement de la maison des instituteurs. Ils ont également déploré l'échec de la formation par compétence. "Nous ne sommes pas contre la FPC. Mais il faut qu'on forme les enseignants, qu'il y ait du matériel. La FPC sans formation n'est pas possible. Sur le terrain les inspecteurs ne peuvent pas nous en vouloir parce que nous sommes sans formation. Nous n'avons même pas de document", ont-ils déploré. Ils ont également exigé le relèvement du niveau de recrutement des instituteurs. "Les directeurs d'écoles, les conseillers pédagogiques encadrent les élèves et les instituteurs. Ça devient compliqué", ont-ils souligné. Le conseil a fixé les dates du précongrès en février 2008 et du congrès juillet 2008. Il n'y aura plus désormais cinq délégués mais trois (deux hommes et une femme). Le congrès, selon le conseil, durera désormais trois jours au lieu de cinq. Après la lecture des 60 pages du rapport d'activités (décembre 2006 à décembre 2007) du Sneppci par Gnelou Paul, secrétaire général adjoint de ce syndicat, en présence de 111 sections sur les 140 que compte cette structure syndicale, Salimata Doumbia a étalé les mauvais rapports qui lie le Sneppci à l'UGTCI, la centrale à laquelle il est affilié). "L'UGTCI fait la promotion des syndicats qui ne paient pas leurs cotisations. Le Sneppci ne paiera pas pour ceux qui n'ont rien fait pour cette centrale. Si les choses ne changent pas, nous ne sommes pas prêts à supporter les cotisations. Nous cotisons 5 millions FCFA par an à l'UGTCI", a-t-elle déclaré. Tout en se félicitant des 50 nouveaux adhérents au Sneppci, elle a déploré l'indiscipline qui règne dans ce syndicat. "Aujourd'hui , beaucoup de jeunes ne se reconnaissent plus en nous. Si nous formons des bureaux dans lesquels ne figure aucun jeune, nous ne pouvons pas être soutenus . Il faut attirer les jeunes", a-t-elle indiqué. A l'en croire, le Sneppci est mal compris par les jeunes. "Il faut que nos jeunes enseignants comprennent que nous travaillons pour eux. Nous nous battons pour eux. Toutes ces organisations informelles vers lesquelles ils courent vont disparaître. Qu'ils fassent confiance au Sneppci", a-t-elle affirmé. Le Sneppci qui comptait 30 mille membres enregistre aujourd'hui 15 mille militants. La raison, le bureau national est sans nouvelle de nombreux militants qui travaillaient avant la guerre dans les zones CNO.








Charles Bédé

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