lundi 31 décembre 2007 par Le Patriote

Dans quelques petits instants, l'année 2007 ne sera qu'un souvenir pour le commun des mortels. Une année de plus qui passera sous le souffle d'une bougie ce lundi à minuit. Ouvrant grandement les portes à sa s?ur cadette (2008) qui tiendra l'humanité en haleine pendant douze mois. C'est donc l'occasion pour nous, de vous faire revivre, sportivement, les moments les plus marquants de cette année qui s'apprête à tirer sa révérence. Un regard panoramique sur tout ce qui a pu marquer nos fidèles lecteurs que vous êtes sur le plan purement sportif.
Comme l'année écoulée, 2007 a été une fois encore, dominée par le football. Le sport roi n'a pas dérogé à la règle pour se tailler une part de lion. Ce qui naturellement lui consacrera la grande partie de ce spécial retro Sports 2007. Vous aurez les meilleurs moments, les grandes déceptions, les crises et autres faits qui ont sanctionné une année qui gardera dans les annales du sport national et mondial sa trace indélébile. Outre le football d'autres disciplines se sont distinguées. Positivement ou négativement, elles ont meublé le quotidien des sportifs ivoiriens 12 mois durant. Quelques médailles par ci, des crises par là mais surtout beaucoup d'échecs.

Drogba : Ballon d'or africain
C'est de loin le meilleur trophée pour le football ivoirien. Quand le 1er mars 2007, le capitaine des Eléphants est désigné ballon d'or 2006 par la confédération africaine de football, c'est la Côte d'Ivoire toute entière qui est honorée. Barré les années précédentes par le camerounais Samuel Eto'o, Didier Drogba s'est arraché pour décrocher cette distinction qui a échappé de peu, à la fin des années 80 à Youssouf Fofana. Le sacre de l'enfant de Niaprahio traverse Accra Conference Center pour les bords de la lagune Ebrié. Le premier ballon d'or ivoirien est fêté avec faste. Et les ivoiriens attendent dans quelques jours un doublé du Blue de Chelsea à Cotonou lors de la remise du ballon d'or 2007. Mais déjà d'autres lauriers glanés par DD portent haut les couleurs du football ivoirien. Quatrième joueurs au ballon d'or FF, l'ivoirien a été élu meilleur joueur africain de l'année. Mais sa blessure et son opération en début du mois de décembre a jeté le froid dans le camp de ses inconditionnels. Tous prient à présent pour lui afin que le buteur des Eléphants soit de la campagne ghanéenne.
Outre le capitaine des Eléphants, d'autres joueurs ont fait parler de la Côte d'Ivoire. Les transferts de Kader Kéita à Lyon et de Yaya Gnégnéri au Barça sont venus donner plus de dignité au ballon rond ivoirien. La grande forme affichée par les Dindane, Gervinho (la révélation de l'année), Baky, Kalunho, Romaric, Kolo, Eboué, Sanogo Boubacar et bien d'autres dans les différents championnats européens, a placé le football ivoirien parmi les meilleurs du continent. Même si les faibles performances de Kader Kéita l'ont réduit à cirer le banc de Lyon. Et Kalou Bonaventure s'est vu obligé de s'envoler pour les Emirats pour donner une nouvelle orientation à sa carrière.

Le retour gagnant de l'Africa
Sur le plan purement local, le championnat de première division fut une réelle satisfaction. Rompant avec une compétition à sens unique toujours dominée par l'Asec Mimosas, la Ligue 1 a offert cette année du suspense jusqu'au bout. Une bataille remportée par l'Africa Sport qui mettra fin à sept longues années de disette. Un sacre qui depuis le 30 novembre ramène les aiglons au devant de la scène. Si la course au titre et la bataille au maintien a donné du piment à la L1, le manque d'attrait du public a une fois encore jeté un pavé dans le jardin de la fédération. Une situation qui a certainement motivé le retrait du sponsor de la Ligue 1, Orange CI. Même si la grosse déception de ce championnat reste la relégation du Séwé sport de San Pedro en D2. Le club portuaire avait joué les premiers rôles ces dernières saisons avec une participation à la Ligue des Champions, une autre en Coupe de la Confédération et avec une Coupe Félix H-Boigny gagnée. Mais cette année aura réussi à faire disparaître d'éminents sportifs. Zaré Mamadou, entraîneur de plusieurs formations locales, l'arbitre retraité N'Cho Célestin, l'ex président du CO Bouaflé et président des présidents des clubs de l'intérieur (1980), Traoré Abdoulaye et l'ex-international, Bouazo Valentin sont les plus connus.
Au niveau des équipes nationales, l'année a été clémente pour les Eléphants. Tombés dans un groupe facile pour les éliminatoires de la CAN, les poulains d'Ulrich Stielike n'ont eu aucune peine à battre le Gabon et Madagascar pour s'offrir le ticket d'Accra. Seul fait marquant de ces éliminatoires, le match Côte d'Ivoire-Madagascar joué à Bouaké le 03 juin 2007. Cette rencontre fut la pierre angulaire de la réconciliation entre le nord occupé par les ex-rebelles et le sud géré par la partie gouvernementale. Aux côtés des Eléphants, on peu noter avec satisfaction le bon comportement des Eléphants locaux qui ont remporté la première édition du tournoi de l'UEMOA à Ouagadougou. En dehors de ces deux satisfactions, les autres sélections nationales ont été plus que décevante. Les cadets d'Alain Gouaméné ont été incapables de se qualifier pour la CAN de leur catégorie. Pis, ils seront humiliés lors de la première édition du tournoi de l'Assomption. Quand Michel Troin et ses juniors se faisaient malmener au Congo lors de la CAN. Les ivoiriens ne passeront pas le premier tour.

L'affaire UFOA
S'il y a une affaire qui a défrayé la chronique cette année, c'est bel et bien la crise qui a secouée l'Union des fédérations ouest africaines de football (UFOA). Cette union zonale dirigée par Jacques Anouma menait une vie paisible jusqu'à ce qu'en mars dernier une dissidence décide de lui mener la vie dure. Amenée par le Nigérian Adamu Amos, le Malien Amadou Diakité, le Sénégalais Badra Sène et le Béninois Anjorin Moucharafou, cette dissidence réclame la tête d'Anouma. Ce dernier se braque contre la forfaiture et est soutenu par la moitié des pays membres. La situation dégénère et les dissidents créent une UFOA Bis à Accra le 14 avril 2007. Au même moment, les partisans d'Anouma se réunissaient à Abidjan. La partition de l'Union était consommée. L'affaire se retrouve devant la CAF. L'organe continental rend un verdict politique qui ne donne ni vainqueur ni vaincu. Mais qui en réalité cautionne le putsch d'Adamu. Ce dernier sera appelé à diriger l'UFOA à la fin du mandat de Jacques Anouma en Avril 2008. Si ce verdict met fin à la crise, il fragilise l'unité de l'union zonale et porte un sérieux discrédit sur la capacité de la CAF à gérer les conflits internes.
Koné Lassiné

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