lundi 31 décembre 2007 par AFP

ABIDJAN - L'Union internationale de la presse francophone (UPF) a invité lundi le président nigérien Mamadou Tandja à "user
de son pouvoir discrétionnaire" pour faire libérer quatre journalistes incarcérés à Niamey, dont deux depuis plus de deux mois, selon un communiqué de l'UPF.

"L'UPF invite le président du Niger à user de son pouvoir discrétionnaire pour faire accélérer les procédures judiciaires et déboucher (...) sur la libération, dans la mouvance du Nouvel an, des quatre journalistes incarcérés", selon le texte signé de son nouveau président, l'Ivoirien Alfred Dan Moussa.

Deux journalistes nigériens, le correspondant de Radio France
Internationale (RFI) Moussa Kaka et le directeur du bimensuel Aïr-Info Ibrahim Manza Diallo, sont incarcérés depuis trois mois pour le premier et deux mois pour le second. Ils sont accusés de complicité avec la rébellion touareg.

Deux autres reporters, les Français Thomas Dandois et Pierre Creisson, envoyés spéciaux de la télévision franco-allemande Arte, ont été inculpés le 21 décembre et écroués pour "intelligence avec des bandits armés" après avoir réalisé un reportage sur les rebelles touareg, crime passible de la peine de mort.

L'UPF invite également les autorités nigériennes "à une meilleure
appréciation des faits" reprochés aux journalistes en leur suggérant de s'en remettre, "chaque fois que nécessaire, aux instances de régulations des médias, aux instances d'autorégulation et aux médiateurs d'entreprises de presse".

L'union a aussi demandé aux journalistes "d'exercer leur métier dans le respect scrupuleux de l'éthique, de la déontologie et des règles et lois en vigueur dans les pays où ils sont amenés" à travailler, selon le communiqué.

Le 24 décembre, les familles des deux journalistes français ont appelé M. Tandja à la "clémence", évoquant la "disproportion" entre le chef d'inculpation et les faits reprochés.

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