Méïé Vanly, responsable social de l'Union estudiantine et scolaire de Côte d'Ivoire (Unesci) s'est rendu coupable de malversations dans la gestion des résidences universitaires, des prises en charges et autres avantages sociaux qui revenaient de droit aux membres de son syndicat. En effet, il louait les chambres universitaires qui revenaient à l'Unesci à des tiers à 42 000 fcfa par an et empochaient les revenus. Il faisait croire aux étudiants de l'Unesci bénéficiaires que les chambres étaient occupées par la Fesci, par la JFPI ou par les protégés de l'administration. Tous les étudiants membres de l' Unesci qui n'ont pas pu se loger sur les campus ont trouvé un abri de fortune dans le bâtiment défectueux qui leur sert de siège sis à Cocody dans les alentours de l'école de police. En ce qui concerne les prises en charge, Méïté faisait croire aux étudiants qu'ils avaient les moyens de les inscrire sur les listes de prises en charge au niveau de la tutelle moyennant des sous. Il exigeait de ce fait entre 60 et 80 000fcfa aux prétendants. Informé de tous ces agissements, explique, Konan Adamo, le secrétaire général national du syndicat, le bureau décide de l'entendre le jeudi dernier en conseil de discipline. De 15h à 18 heures en compagnie des autres membres de sa cellule et des membres de l'Unesci. Le concerné ne répond pas aux accusations qui lui sont portées. Cette situation a suscité le courroux de tous les étudiants qu'il a grugés. Certains parmi eux le prennent à parti. Le bureau réagit à temps, pour le sortir de la bousculade. Méïté s'en sort avec des coups et des hématomes. Pour éviter d'autres représailles des étudiants qui voulaient se faire rembourser, indique Konan Adamo, le bureau décide de le garder sous surveillance au siège. Il s'indigne par la même occasion qu'on raconte que le BEN l'ait séquestré alors que ce dernier loge au siège depuis 2 ans. Leur intention, fait-il remarquer était de le protéger pour éviter tous débordements. Depuis hier, Méïté est rentré en famille à Yopougon et ne fait plus partie de l'Unesci. Ses malversations portent, selon nos interlocuteurs, sur près de 3 millions de Fcfa.
CAROL OFFI