lundi 31 décembre 2007 par 24 Heures

Le conflit IB-soro va prendre dans les heures qui vont suivre, une nouvelle tournure. Une source, très sérieuse, proche du dossier avance qu'aujourd'hui, très probablement, le chef de l'Etat et le Premier Ministre vont adresser une demande d'extradition d'Ibrahim Coulibaly dit IB aux autorités béninoises.

Le conflit IB-soro va prendre dans les heures qui vont suivre, une nouvelle tournure.
Une source, très sérieuse, proche du dossier avance qu'aujourd'hui, très probablement, le chef de l'Etat et le Premier Ministre vont adresser une demande d'extradition d'Ibrahim Coulibaly dit IB aux autorités béninoises.
Avec ampliation à toutes celles de la CEDEAO.
Outre, cette demande, l'exécutif ivoirien envisage aussi sérieusement de demander à la justice de lancer un mandat d'arrêt international contre IB pour activités subversives contre l'autorité de l'Etat .
Tout ceci fait suite à la concertation que Laurent Gbagbo et Guillaume Soro ont eue le vendredi 28 Décembre sur le sujet .
Le Facilitateur de la crise ivoirienne, le président Blaise Compaoré a été également informé de l'évolution de la situation.
D'ailleurs, les autorités béninoises ont déjà, à travers un communiqué signé du ministre de l'intérieur et de la sécurité publique, exigé que l'hôte, encombrant n'est plus autorisé à séjourné le territoire beninois.
Ainsi, le tristement célèbre Sergent ivoirien serait en fuite du territoire.
Il aurait pris une destination inconnue.
Une information que conteste Boyard Bakayoko, le secrétaire national à la mobilisation et à l'organisation de l'Unir.
Pour ma part, IB ne m'a pas encore dit qu'il a quitté Cotonou.
Le samedi, il m'a même appelé.
Nous avons échangé longuement.
Je représente son parti ici, s'il doit changer quoi que ce soit, je suppose que je devrais être la première personne à être informée.
Pour moi, j'estime qu'il est encore à Cotomou , nous a t-il répondu .
Le concerné lui-même sur RFI hier a nié en bloc tout ce que les Forces Nouvelles lui reprochent.
Pour lui, ce complot monté de toute pièce vise à l'empêcher de rentrer au pays.
N'empêche ! IB qu'il soit présentement encore au Bénin ou pas, il constitue un os dans la gorge des autorités ivoiriennes.
Et menace surtout gravement le processus de sortie de crise entamé depuis la signature de l'accord de Ouaga, le 4 mars 2007.
En réalité, la question IB soulève plus d'interrogations qu'elle en donne de réponses.
Comment en est-on arrivé à cette situation ? Le camp présidentiel a joué à tout point de vue un rôle prépondérant si vous voulez dans la réhabilitation du Sergent IB.
Ce n'est un secret pour personne.
Le chef de l'Etat ivoirien en 2005 à l'époque du Caméléon, Mathieu Kérékou avait rencontré l'ancien putschiste à Cotonou.
L'amitié entre IB et le camp présidentiel aurait pris son envol à partir de là.
L'objectif d'une telle démarche était bien entendu de chercher à avoir un fer, au feu en vue de l'utiliser contre Guillaume Soro au moment venu.
Et cela n'a pas loupé.
Des sources proches du dossier n'ont pas manqué d'affirmer que dans un passé récent, le ministre de l'intérieur, Désiré Tagro avait eu d'énormes contacts avec le Sergent-chef IB.
Au point même que certaines personnes n'hésitent pas à dire que le ministre de l'Intérieur a servi ou sert de courroux de transmission entre Laurent Gbagbo et le tombeur de Henri Konan Bédié en 1999.
en plus, la facilité avec laquelle les partisans de IB ont pion sur rue à Abidjan.
La facilité avec laquelle les hommes de IB ont crée leur parti politique intrigue fortement la majorité des ivoiriens.
Honnêtement, si Ibrahim Coulibaly ne bénéficiait pas d'une quelconque complicité au c?ur du régime FPI, il n'aurait pas annoncé aussi pompeusement qu'il rentrera au pays le 24 février prochain.
Jouissant donc sans donc, de la confiance de Laurent Gbagbo, IB a décidé de rentrer pour livrer bataille avec son frère ennemi qu'est Guillaume Soro.
Les menaces de déstabilisation des Forces Nouvelles à partir de Bouaké sentent une forte dose des efforts conjugués entre le camp présidentiel et IB.
Même si, le Front populaire ivoirien, le parti de Laurent Gbagbo ne fait pas la même lecture des évènements de Bouaké que celle à l'honneur chez les Forces Nouvelles.
A en croire nos sources, pour le FPI, le président du RDR et son parti seraient à la base des troubles de Bouaké, visant à déstabiliser Soro.
Pour les hommes du parti présidentiel, IB n'est qu'un bouc émissaire que brandissent le camp soro pour vouloir la forêt avec les doigts.
En somme, le FPI pense que les Forces Nouvelles font diversion au lieu de présenter la situation réelle.
Le FPI dans les salons, défend tout simplement IB.
C'est tout simplement le double jeu qu'affectionnent les refondateurs.


Presthone BROU

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