lundi 31 décembre 2007 par 24 Heures

Depuis sa cachette, IB a réagit hier sur les antennes de RFI les accusations portées contre moi son fausses. Soro et ses hommes ne veulent pas du désarmement. Raison pour laquelle ils fomentent un complot. Et chaque fois que je décide de rentrer, ils se livrent à ce jeu?.

Depuis sa cachette, IB a réagit hier sur les antennes de RFI les accusations portées contre moi son fausses.
Soro et ses hommes ne veulent pas du désarmement.
Raison pour laquelle ils fomentent un complot.
Et chaque fois que je décide de rentrer, ils se livrent à ce jeu?.
* Comment le scénario a été monté Le feuilleton figurera sur les tablettes de l'histoire des expulsions.
Le sergent-chef ivoirien, Ibrahim Coulibaly dit IB, qui ne cache pas d'être le père de la rébellion ivoirienne, a été déclaré persona non grata par les autorités du Bénin sans autre forme de procès.
Dérapages contrôlés.
Sur un air de confusion des genres, de précipitation, de chamboulement des procédures classiques, puis de tentative d'agencement pour donner un semblant de légalité, le ministre béninois de l'Intérieur, Félix Tissou Hessou, a décidé vendredi, l'interdiction de séjour de IB sur le sol de son pays.
Un pays où l'Ivoirien avait acquis, depuis plus d'un an, un asile politique de jure, sinon de fait.
Motif du ministre béninois : activité subversive ou politique .
La musique, elle, était connue.
Depuis un mois, l'aile politique proche du premier ministre Guillaume Soro et secrétaire général des Forces nouvelles a multiplié déclarations et articles de presse, accusant IB d'être à la base des révoltes de soldats et de dozos à Bouaké, le fief de l'ex-rébellion, les 18 et 24 décembre derniers.
Dans la foulée, une agence de presse a annoncé la réouverture, en France, du procès d'août 2003 contre le sergent chef ivoirien pour recrutement de mercenaires et tentative, atteinte à la sûreté ivoirienne .
Vendredi dernier donc, la nouvelle de l'interdiction de séjour de IB au Bénin est tombée.
Non par une voie officielle ivoirienne, mais par le site des Forces Nouvelles.
Non en se fondant sur une quelconque procédure judiciaire, mais sur la base des écrits de la presse.
Le vendredi 28 décembre, des informations concordantes parvenues de la Côte d'Ivoire par la presse font état de ce que le sergent-chef Ibrahim Coulibaly dit IB se livrerait à des actes de déstabilisation du processus de paix en République de Côte d'Ivoire ().
En agissant ainsi, IB vient de rompre son statut de réserve et des principes fondamentaux pris vis-à-vis des autorités béninoises () En conséquence, le sergent-chef Ibrahim Coulibaly n'est plus autorisé à séjourner sur le territoire béninois à partir de ce jour , a rapporté le site, citant l'arrêté d'interdiction de séjour du ministre béninois.
L'intéressé, lui, n'en sera informé qu'après coup.
Joint d'Abidjan par ses partisans, le lendemain samedi 29 décembre, Ibrahim Coulibaly indiquera en effet, tout ignorer d'une telle expulsion.
Selon ses proches, le sergent-chef ivoirien était à deux doigts de s'envoler pour Bruxelles, en Belgique, où il devrait rencontrer sa famille.
Mais IB a-t-il été expulsé du Bénin ? Pas vraiment.
Selon toute vraisemblance, les autorités béninoises qui ont dû subir des pressions se sont sorties d'un panier à crabes.
Saisies par l'entourage du premier ministre ivoirien Guillaume Soro de tentative de déstabilisation des zones sous contrôle de l'ex-rébellion, les autorités béninoises se sont trouvées face à un casse-tête juridique.
Les conditions d'une extradition n'étant pas réunies en l'absence de procès contre IB, il ne restait plus que la voie de l'expulsion.
Mais expulser le sergent-chef ivoirien signifiait le conduire à une frontière.
Laquelle ? Le dossier IB serait devenu d'autant plus brûlant dans les mains des autorités du Bénin que, selon nos informations, un commando ivoirien d'une quinzaine d'éléments aurait été convoyé vers Lomé en vue de mettre la main sur le sergent-chef.
Sans doute, pour ne pas se rendre coupable du pire sur leur sol, dans l'impassibilité juridique d'expulser ou d'extrader leur hôte, les autorités béninoises s'aménageront toutefois une porte de sortie.
Comme par enchantement, IB est porté disparu dans la journée du vendredi.
.
Dans la soirée, le ministre de l'Intérieur, général de division, Félix Tissou Hessou, donne lecture d'un arrêté d'interdiction de séjour.
Signe de l'impréparation entre Abidjan et Lomé, aucune démarche officielle n'aura été initiée entre les deux capitales pour trouver une solution juridique au cas IB.
Le même vendredi à Abidjan, le chef de l'Etat Laurent Gbagbo a convoqué son premier ministre, chef des Forces nouvelles et principal adversaire déclaré de IB.
Pas besoin d'être un démiurge pour imaginer que Laurent Gbagbo a voulu en avoir le c?ur net sur l'implication de Guillaume Soro dans l'intrigue.
Selon nos sources, Gbagbo aurait, à l'issue de cette audience, assuré son Premier ministre d'introduire auprès du Bénin une demande d'expulsion officielle du sergent-chef ivoirien et de saisir la Cedeao de ce qu'il est convenu d'appeler la menace IB.
Si ça se trouve, Laurent Gbagbo deviendrait ainsi une aide précieuse pour Guillaume dans sa guerre de leadership contre l'ex-soldat ivoirien.


Benoît HILI


www.225.ci - A propos - Plan du site - Questions / Réponses © 2023