lundi 31 décembre 2007 par 24 Heures

Depuis hier, le Premier ministre Guillaume Soro est de retour à Bouaké pour célébrer le nouvel an. Mais bien avant, il s'est adressé aux populations de cette localité. Pour d'abord leur dire que les Forces Nouvelles n'ont en aucun cas trahi la lutte qu'elles ont engagée depuis le 19 septembre 2002 et ensuite les rassurer que l'année 2008, sera l'année des élections.

Ceux qui disent qu'on a trahi, on a trahi qui et puis quoi ? J'étais le premier porte-parole des Forces Nouvelles quand le conflit a déclenché.
Donc, je connais les revendications qu'on a posées , a rappelé le secrétaire général de l'ex-rébellion.
Il s'agit, a-t-il poursuivi, des élections démocratiques et transparentes, des cartes d'identité et d'une nouvelle armée.
Si les gens veulent qu'on reprenne le chemin de la guerre qu'on me le dise.
On peut reprendre, mais ceux qui veulent reprendre la guerre, c'est eux que je vais mettre devant.
Ils sont courageux la nuit et le jour on ne les voit pas.
On doit donc savoir ce qu'on veut , a indiqué le Premier ministre Guillaume Soro.
Avant d'ajouter qu'en toute chose, il faut connaître ses forces et ses limites.
En effet, il a expliqué qu'après le cessez-le-feu, il fallait pour lui mettre fin au langage des armes pour entrer dans l'arène politique.
Donc on a trahi quoi parce qu'on a signé l'accord de Ouagadougou ? Mais avant d'aller signer l'accord de Ouagadougou, je vous ai consultés.
Et je ne me suis pas limité à vous.
J'ai aussi consulté le G7.
Et par la suite, je suis retourné à Ouagadougou pour négocier vos cartes d'identité.
J'ai négocié également des élections démocratiques et transparentes dans ce pays.
Donc on a trahi quoi ? , s'est-il interrogé.
J'ai vu quelqu'un qui dit oui, Guillaume Soro dit maintenant que pour déposer les armes, il faut nous donner du travail.
Comme si les Forces Nouvelles étaient des chômeurs.
Ce monsieur, il est loin d'être intelligent.
Les cartes d'identité sont en train d'être faites.
Les jugements supplétifs sont en train d'être donnés et bientôt on va faire les cartes d'identité.
Si je dis que, en plus de ta carte d'identité on doit te donner du travail, ça c'est pas bon ? J'ai donc dit en plus de la carte d'identité, il ne faut pas encore oublier ceux qui se sont battus, est-ce que ça c'est pas bon ?, s'est interrogé Guillaume Soro.
Il y a, a-t-il poursuivi, des gens qui pensent que venir intoxiquer la population et la désinformer pour qu'elle puisse se soulever contre Guillaume Soro, c'est ça qui va leur faire du bien !.
Ils n'ont qu'à me laisser travailler.
Il faut que les gens nous laissent travailler.
L'année 2008, c'est l'année des élections et je ne suis pas candidat à ces élections.
Je veux tout simplement que ces élections soient transparentes c'est tout .
Pour lui, un coup d'Etat a été déjoué le jeudi dernier et un discours avait même été rédigé pour être lu à la télévision et à la radio.
Cela, pour dit-il, démontrer que toutes les populations sont fâchées contre lui.
Et qu'elles attendent maintenant un libérateur qui doit venir de Cotonou .
Quand on a su ça, on a pris des dispositions.
Ce qui me fait mal c'est qu'à chaque fois, on blague les enfants des gens et on les pousse à se faire massacrer , a-t-il dit.
Après avoir montré du doigt le Sergent-chef IB.
Dieu lui a donné les muscles et la taille pour être un grand boxeur et il ne veut pas être un boxeur.
Alors que Dieu ne lui a pas donné l'intelligence pour être Président et il ne veut pas accepter cela , a ironisé le chef du gouvernement.
Guillaume Soro a indiqué que des dispositions militaires ont été prises afin que les populations de Bouaké fêtent le 31 décembre dans la sécurité et dans la sérénité.
Toutefois, il a rappelé que si les dozos n'étaient pas sortis le 24 décembre, il aurait été surpris par le coup.


Denis Koné à Bouaké


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