Depuis quelques jours, Bouaké est en proie à une vive tension. C'est pour apaiser ces foyers de tension que le secrétaire général des Forces nouvelles a dépêché son porte parole Konaté Sidiki à Bouaké. Et c'est dans ce cadre que ce dernier a organisé une rencontre, samedi dernier 29 décembre, avec les populations civiles, les communautés, les ONG et les religieux, au cinéma Capitol afin de leur expliquer l'accord complémentaire de Ouagadougou II et III. Pour la circonstance, le ministre Konaté Sidiki était entouré des commandants Famoussa, Messamba, Cherif Ousmane et du colonel major Bamba Sinima. Dans son explication des derniers événements, M. Konaté a indiqué que de l'argent est venu de l'extérieur pour préparer ce coup. Les gens savent que militairement, ils ne peuvent pas, politiquement, c'est match nul. Voilà pourquoi, ils font ça. C'est pourquoi une équipe commando a été déployée sur Bouaké et la ville à été divisée en quatre (4) secteurs. Non ! Les Forces Nouvelles, c'est du solide. Il y a quelque choses derrière , a-t-il révélé. Et, Sidiki Konaté de prévenir : Janvier va être un mois dur. On dit que les gens vont nous fatiguer, donc nous demandons aux religieux de prier pour nous. Que les populations soient éveillées . Les Forces Nouvelles estiment avoir pris les armes pour vous, donc c'est évident que vous soyez au c?ur des événements. C'est même évident que vous orientiez ces évènements car c'est pour vous que les armes ont été prises dans ce pays , a-t-il dit après avoir présenté les excuses de Guillaume Soro qui était absent à cette rencontre. Aux commerçants et aux populations qui ont été les victimes des derniers événements malheureux de Bouaké, il a présenté les excuses des Forces nouvelles. Les choses se sont révélées autrement. Ce que nous croyons comme un déficit de communication, en réalité, il n'en était rien. Grâce à Dieu, je peux vous affirmer que Bouaké vient d'échapper à la guerre civile. Bouaké serait en feu et à sang parce que, malheureusement, certains de nos frères ont cru encore qu'il fallait aller à la guerre , a-t-il affirmé. Selon lui, ceux qui adhèrent à cette thèse de la guerre, pensent qu'il fallait tuer Guillaume Soro, le remplacer et aller encore en guerre contre Gbagbo Laurent . C'est pourquoi, le ministre du Tourisme et de l'Artisanat croit qu'il faut être irréaliste pour croire encore à une reprise des hostilités en Côte d'Ivoire. Et d'annoncer aux populations qu'elles auraient encore tout perdu si la guerre avait repris, le jeudi dernier. Abordant le sujet de la disparition au Bénin de l'ex putschiste, le sergent chef, Ibrahim Coulibaly alias IB, Konaté Sidiki a lu une missive du ministre de l'Intérieur et de la Sécurité béninoise. Selon cette lettre, l'autorité béninoise informe le Premier ministre, et secrétaire général des Forces nouvelles, Guillaume Soro, de ce que IB est introuvable sur leur territoire. Et le porte parole des Forces nouvelles de commenter la missive IB n'est plus au Bénin. Certains disent même qu'il a été tué quand d'autres disent qu'il a disparu . Après avoir affirmé que le fugitif serait l'auteur de l'attentat manqué contre l'avion du Premier ministre à Bouaké, l'émissaire du secrétaire général des Forces nouvelles a dit que le sergent chef IB n'est plus autorisé à séjourner sur le territoire béninois Konaté Sidiki a indiqué que depuis le jeudi nuit, il avait quitté le Bénin pour prendre le pouvoir si son coup d'Etat marchait. Je montre cette lettre parce que nos parents même avaient commencé à douter de nous. A l'heure où nous parlons, des gens disent qu'il est à la frontière du Ghana. Les 350 jeunes qu'il a recrutés et qui vont aller à la mort bêtement pensent qu'ils peuvent prendre Abidjan. Il faut être idiot pour croire qu'avec 350 personnes, on peut prendre Abidjan , a-t-il martelé. Pour lui, de tels actes plongeraient la Côte d'Ivoire dans une guerre civile de 15 ans. Par ailleurs, le porte parole des FN a indiqué que leurs domiciles avaient été ciblés par les hommes d'IB. C'est pourquoi, avance-t-il nous avons fait venir des frères pour aider le commandant Chérif Ousmane à sécuriser la ville . Revenant à l'accord complémentaire de Ouagadougou II et III, Konaté Sidiki a souligné qu'il comportait trois (3) grands problèmes qui ont été évoqués. Nous avons signé un accord qui nous dit que l'affaire de l'identification est une affaire réelle et donc il faut la résoudre définitivement. Le deuxième problème, c'était l'armée. Nous avions une armée divisée et égocentrique. Le troisième problème, c'étaient les élections. Le premier ministre est chargé de les organiser mais il ne sera pas candidat , a rassuré l'homme de main de Guillaume Soro. A le suivre, il y a des personnes qui s'adonnent à l'intox et font croire qu'elles (les Forces nouvelles) ont trahi leur population. Selon lui, il n'en est rien. Comme preuve, il avance les deux voyages du président de la République en zone CNO et celui de Guillaume Soro qui se sont déroulés sans heurt. En outre, l'émissaire du secrétaire général des Forces nouvelles a donné la garantie aux populations qu'elles auront leur première carte d'identité à partir de janvier 2008. Revenant à l'insertion des ex-combattants, Konaté Sidiki a fait remarquer que nous avions dit qu'il est bien beau de donner des cartes d'identité aux gens, des élections transparentes et démocratiques. Mais et les gens qui ont fait la guerre, qui ont provoqué tout ça, qu'est-ce qu'ils deviennent ? s'est-il interrogé . Si nous réussissons à donner des situations individuelles à ces gens, c'est encore mieux , a-t-il répondu. Toujours selon le porte-parole des Forces nouvelles, il n'y a pas de distinction entre les éléments des FAFN. Les FAFN, c'est tous les corps confondus , a-t-il affirmé. Enchaînant dans son raisonnement, il a aussi révélé que le lundi dernier devrait être une journée atroce à Bouaké car, affirme-t-il, des infiltrés voulaient a tous pris les renverser pour un nouvel ordre politique .
Ladji Abou Sanogo