lundi 31 décembre 2007 par Le Jour

L'ancien putschiste ivoirien Ibrahim Coulibaly, dit "IB", en exil au Bénin, n'est pas "informé" de l'interdiction de séjour annoncée vendredi par les autorités béninoises qui l'accusent de vouloir déstabiliser la Côte d'Ivoire, a déclaré samedi son entourage à Abidjan.

"Ibrahim Coulibaly est actuellement au Bénin. Il n'est pas informé de cette interdiction de séjour", a affirmé à l'AFP le "chef de cabinet privé" d'Ibrahim Coulibaly, Ben Rassoul Timité, précisant avoir eu son dernier contact avec l'ex-putschiste samedi matin. Le ministre béninois de l'Intérieur, Félix Hessou, a annoncé vendredi l'interdiction de séjour qui frappe désormais l'ancien sergent-chef déserteur de l'armée ivoirienne, en exil au Bénin depuis 2005 et accusé de vouloir utiliser ce pays "comme base arrière pour mener des actions subversives en Côte d'Ivoire". Selon M. Timité, "ni lui-même, ni aucun de ses collaborateurs n'a été saisi" par les autorités béninoises de cette décision. Ces dernières "ont envoyé quelqu'un hier (vendredi) chez lui pour vérifier s'il y était et la réponse qui leur a été donnée les a rassurés", a-t-il souligné. "IB" est également accusé par l'ex-rébellion ivoirienne des Forces nouvelles (FN), à laquelle il a appartenu avant son exil, d'avoir fomenté dans la soirée de jeudi un "complot" avec certains de ses membres, pour "s'emparer" de Bouaké (centre), quartier général des FN. "A Bouaké, les gens ont procédé simplement à des règlements de compte. Il n'y a pas eu de combats et j'avais déjà prévenu qu'un complot ourdi se préparait contre IB", a commenté M. Timité. L'annonce de ce complot intervient après celle lundi du retour en Côte d'Ivoire d'Ibrahim Coulibaly, dit "IB", en exil depuis 2000 et évincé de la rébellion depuis 2004. Bouaké connaît depuis deux semaines de fortes tensions au sein de l'ex-rébellion, entrée depuis le 22 décembre dans le processus de désarmement des ex-combattants ivoiriens. Le 18 décembre, une centaine de soldats des FAFN (Forces armées des FN), ont violemment réclamé le versement de leurs "primes alimentaires" et, le 24 décembre, des chasseurs traditionnels "Dozo" ayant combattu à leurs côtés ont manifesté pour être "associés aux décisions" de l'ex-rébellion. Autrefois proches, IB et l'actuel chef des FN, Guillaume Soro, devenu depuis Premier ministre, se sont ensuite affrontés pour le contrôle de la rébellion. Cette rivalité a donné lieu à des affrontements meurtriers qui ont tourné à l'avantage du second. Depuis, IB tente de se remettre dans le jeu politique ivoirien, notamment à travers un parti politique créé en 2006 et dirigé par un de ses anciens porte-parole, Claude Sahi.


AFP

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