lundi 31 décembre 2007 par Le Jour

Le numéro 2 du FPI, le président de l'Assemblée nationale, le Pr. Mamadou Koulibaly, député de Koumassi en meeting, hier dans sa circonscription a rejeté en bloc la rumeur sur l'objet de sa rupture avec son compagnon de lutte le président Laurent Gbagbo et son parti. Il dit a sa part de vérité.

Véritable plaidoirie que le meeting du président de l'Assemblée nationale, le professeur Mamadou Koulibaly à l'espace inchallah de Koumassi. Face à la foule venue nombreuse et des militants qui veulent sûrement comprendre la brouille entre lui et son compagnon de lutte et en présence de la première Dame Simone Gbagbo, épouse du chef de l'Etat, le professeur Mamadou Koulibaly a tenu à dire sa part de vérité. C'est moi qui ai initié ce meeting compte tenu de ce qui a été raconté dans la presse. S'ils pensent atteindre ainsi le FPI, ils se trompent. La campagne qui a lieu n'a rien de vrai. Mamadou Koulibaly exilé, exfiltré, en fuite à cause des escadrons de la mort, tout cela est faux. Gbagbo n'a pas enceinté ma fille, Gbagbo n'a pas enceinté la fille de Mamadou Koulibaly. Ce sont des histoires, rien que des histoires ?, déclare-t-il, avant d'assurer : Ce ne sont pas les journalistes qui sont à la base de cette campagne d'attaque contre ma personne. Mais il y a des officines qui travaillent à cela. Des hommes politiques assis dans leur salon, commanditent des articles. Toute cette campagne n'obéit qu'à une seule chose, traumatiser mes enfants. Mais depuis que je fais la politique, me suis-je attaquer aux enfants de Houphouët, de Bédié, de Guéi, de Alassane Ouattara ? Comment se fait-il que pour une question de politique, on veut traumatiser ma famille ? ?, s'est interrogé Mamadou Koulibaly et de s'écrier : Vous n'avez pas le droit. Dites que Gbagbo n'a rien fait en politique de l'emploi, attaquez-le sur ce qu'il a promis et qu'il ne fait pas. C'est un homme dont les enfants ont été traumatisés qui vous parle. Il y a des hommes politiques qui ont peur d'assumer leur responsabilité en se cachant derrière les journalistes. Mais les conséquences sont catastrophiques. Ce n'est pas parce qu'on n'aime pas le FPI qu'il faut s'attaquer à la vie intime de ses responsables ?, a déploré le professeur. Il estime que les responsabilités sont partagées dans la pauvreté des Ivoiriens. Car depuis 2002, le FPI ne gère plus le pouvoir. Il le partage avec les partis du G7. C'est vrai que le FPI n'a pas réalisé les promesses et a dévié. Le dire en tant que militant de ce parti ne signifie pas qu'il y a une rupture avec les idéaux du parti. C'est la liberté. Le FPI gère les conséquences des pouvoirs précédents. Le FPI a moins de 40% du pouvoir. On lui a attaché une main avec des résolutions, l'autre main avec l'accord avec la rébellion. Comment peut-il travailler pour qu'on lui demande des comptes ? ?, a signifié le Pr. Mamadou. Le peuple ivoirien n'a pas besoin de ragots, que le président soit pédophile, les Ivoiriens n'en ont rien à foutre. Ils veulent que leur quotidien s'améliore. Résistez à ce qui est raconté et ne vous laissez pas affaiblir ?, a-t-il déclaré. Il interpelle Soro Le Professeur Koulibaly entend briguer les postes de député et maire aux prochaines élections à Koumassi. Mais face à la sortie de crise qu'il juge irréversible, il a interpellé le Premier ministre Guillaume Soro sur la crise que vivent les Forces Nouvelles. Je voudrais adresser ce message aux Forces Nouvelles, à Guillaume Soro. Entre vous, de grâce, arrêtez de traumatiser la population des zones que vous occupées. Arrêtez de traumatiser les populations de Bouaké. Que Soro s'arrange pour ramener la paix dans sa zone. Vous avez signé un accord de paix, si vous voulez faire la paix avec Gbagbo, votre adversaire, vous devez faire la paix entre vous. Mais si vous vous tirez dessus, qu'allez-vous faire de vos adversaires ? Que vont penser les autres de vous ? Avant de tendre la main à l'autre, il faut se rassurer que la paix soit chez soi. Si vous ne savez pas vivre ensemble avec vos partenaires, comment vivre ensemble avec vos adversaires. Ne nous faites pas peur. Pour que tout marche, pour que l'accord politique de Ouaga soit appliqué, faites la paix entre vous ?, a-t-il lancé au Premier ministre Guillaume Soro et ses compagnons des Forces Nouvelles. Mme Simone Ehivet Gbagbo, première Dame et première vice-présidente du FPI a tenu à apporter son soutien à l'ami, le professeur Koulibaly en ces termes. Mamadou Koulibaly a notre soutien et notre affection parce que nous avons été choqués par ce qui a été dit sur lui. Le FPI et ses alliés se sont battus pour que la Côte d'Ivoire ait une âme patriotique. Tant pis pour ceux qui ne sont pas contents ?, a-t-elle déclaré aux côtés du professeur Mamadou Koulibaly qui a tenu à rassurer les militants face à ses prises de position vis-à-vis de son parti, le FPI.


Hervé Makré

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