lundi 31 décembre 2007 par Le Jour

Bonne et heureuse année 2008

Nous bouclons aujourd'hui les 365 jours de l'an 2007. La cinquième année de crise que connaît le pays depuis septembre 2002. En terme de bilan, on dirait une année nettement meilleure dans le processus de sortie de crise. Les principaux protagonistes ont mis de l'eau dans leur vin. Depuis la signature de l'accord de Ouaga qui laisse transparaître de sérieuses pistes de sortie de crise. Si les principaux acteurs y mettent de la volonté. Démantèlement des check-point, début du regroupement des ex-combattants, démarrage des audiences foraines etc. Mieux pour une fois depuis 2002, l'année s'achève sans la pesanteur lourde et nauséabonde que les acteurs de la crise avaient tendance à faire planer sur le pays. Par des déclarations de guerres, menaces et annonce d'attaques et complots sorties droit de l'imaginaire. Aujourd'hui tout le monde est unanime même les plus sceptiques que la paix véritable est possible avec un minimum de volonté et de bonne foi des acteurs politiques. Là où l'an 2007 laisse un goût amer aux populations dans leur majorité, ce sont les conditions sociales et économiques qui restent des plus précaires. Sur les marchés, les prix des denrées de premières nécessité ne font que flamber ; dans l'indifférence totale, voire la complicité des premiers responsables du pays. La pauvreté a gagné du terrain de façon inquiétante. Selon les sondages 46% de la population ivoirienne vit en dessous du seuil de la pauvreté. Une image qui contraste avec le train de vie insolent d'une minorité. Qui sans commune mesure tire des dividendes de la situation de crise. L'accès aux soins de santé reste une difficile équation pour bon nombre d'Ivoiriens en proie aux maladies et autres vices inhérents aux conditions de vie précaires. Aujourd'hui notre seul souci, c'est que l'accord de Ouagadougou se ressente dans nos assiettes au quotidien plaide le président de la fédération des associations de consommateurs Doukoua Godi, dont les déclarations et plaidoyers contre la vie chère à l'endroit des autorités semblent tomber dans les oreilles de sourds. Les prix des biens et services varient au gré des opérateurs économiques. Le mal existentiel s'accentue encore avec les tracasseries, rackets et autres violences non nécessaires de certains éléments des forces de défense et de sécurités sur les axes routiers. Qui ne font qu'à leur tête. Humiliations et autres traitements dégradants sont le lot quotidien de nombreuses populations. Qui sont contraintes à négocier leur liberté d'aller et venir contre les espèces sonnantes et trébuchantes. Le souhait des populations avec cette nouvelle année qui pointe, est que l'ancienne s'en aille avec des maux tels que mauvaise foi et jeu troubles des acteurs politiques, les débats toxiques, rackets de FDS, corruption, chereté de la vie, violences politiques insécurité etc. qui ont fait le lit de 2007. Et que 2008 soit l'année de la paix, du retour véritable de la Côte d'Ivoire sur l'échiquier international, tout comme la locomotive de la sous-région. Que l'accord de Ouagadougou qui a permis une décrispation politique se ressente dans les assiettes au quotidien des Ivoiriens Lambda. Bonne et heureuse année 2008.


Par abou traoré / aboutraore05@yahoo.fr

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