lundi 31 décembre 2007 par Le Jour

Les tenanciers de maquis n'ont pu faire de bonnes affaires dans la commune de Yopougon dans la nuit du 24 au 25 décembre. Les fêtards ont simplement ignoré ces lieux pour investir d'autres espaces.

Ils ont purement et simplement chômé, les tenanciers des maquis et bars de la commune de Yopougon. Leurs clients habituels ont préféré aller ailleurs. Pourtant, rien ne laissait présager une telle situation. Les propriétaires de ces points chauds, ont mis les moyens pour attirer la clientèle. Des bâches et des chaises ont été louées pour la circonstance. Aux feux des Sapeurs pompiers des Toits-rouges la voie d'Abobo-Doumé a été reduite de moitié. Et jusqu'à minuit, l'endroit n'a accueilli que le tiers des invités. Le gérant du maquis le millionnaire, M. André Siahou a perdu tout espoir. On va travailler à perte ce soir. Il n'y a pas de clients, pourtant on a investi gros dans l'affaire. Je pense que c'est le fait de la pauvreté soutient le gérant. Mais la plupart des clients rencontrés, soulignent que le prix de l'alcool a flambé. La grosse bière la bock est passée de 600 à 800 Fcfa. Quand la flag avoisine les 700 Fcfa. C'est insupportable. C'est pourquoi les gens sont allés ailleurs . argumente M. Privat Assié ingénieur agronome. Au célèbre maquis Guantanamo, les clients se font désirer. Les serveuses s'ennuient. L'espace ne contient même pas le tiers de sa capacité d'accueil. Au maquis la Kayass à la Sideci, d'ordinaire grouillant de monde, n'a reçu qu'une vingtaine de clients. Même à Niangon ou au Toit-Rouge, la situation est presque identique. Le Koutoukou, la nouvelle passion Si des commerçants se réjouissent cette nuit, ce sont les vendeuses d'alcool frelaté. Elles ont fait des bonnes affaires. Au lavage, derrière la pharmacie Wakouboué, l'espace est pris d'assaut. Les vendeuses font les va-et-vient entre les tables de fortune. Pas le moindre temps de repos. Les commandes affluent de partout. Aujourd'hui, cela marche beaucoup. Les maquis sont tombés. Noël c'est pour nous les pauvres. Tout ce qu'on a perdu, a été rattrapé aujourd'hui se réjouit Mme Akissi Delphine vendeuse de Koutoukou. A Yaossehi, non loin de l'antenne l'ambiance est identique. Un noctambule que nous avons rencontré sur les lieux soutient venu pour prendre sa dose. La bière et les autres boissons alcoolisées ont vu leurs prix grimper , explique le consommateur.


Seydou Silué

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