lundi 31 décembre 2007 par Le Rebond

Sur l'affaire KKB, les chefs traditionnels de Côte d'Ivoire ne semblent pas tous regarder dans la même direction. Quant à son règlement, certains ont décidé de traîner le président de la Jpdci devant les tribunaux quand d'autres estiment qu'il faut régler ce différent selon les règles de la tradition. Ainsi, le chef Zié Jean Gervais, secrétaire général de l'association des rois et chefs traditionnels de Côte d'Ivoire a fait une déclaration de presse dans laquelle il estime que les chefs traditionnels sont à même de régler ce problème en toute quiétude sans que cela ne fasse l'objet de procès devant les tribunaux. D'où son appel à l'apaisement : ?'j'avais en son temps saisi le royaume de Sakassou par l'intermédiaire du porte canne Nanan Moïse. Les choses sont en train d'évoluer par rapport à la manière purement traditionnelle de régler nos problèmes. Je viens d'apprendre qu'on veut porter plainte contre KKB. Je voudrais demander à mes pairs d'attendre parce que les problèmes des chefs ne se règlent pas au tribunal. Les problèmes se règlent entre les chefs. C'est pourquoi, le Sg de l'association des Rois et Chefs traditionnels de Côte d'Ivoire insiste pour dire qu'étant donné que nous avons choisi l'autorité suprême du peuple baoulé qui a convoqué KKB pour l'entendre après les fêtes, mes pairs doivent patienter''. Mais que non. Ce plaidoyer du chef Zié Jean Gervais est loin d'être entendu par certains de ses pairs qui ont tenu à faire aboutir leur décision. Celle de traquer le jeune KKB devant les tribunaux comme un malpropre, un brigand de la dernière espèce. Pour le journaliste de ?'notre voie'', Boga Dago Joachim se réclamant membre du conseil des chefs de village du département de Gagnoa ?'nous n'avons pas affaire aux chefs baoulé. KKB s'est exprimé en tant que citoyen et c'est à lui que nous avons affaire devant les tribunauxC'est que KKB s'est attaqué à notre communauté au cours de son meeting de Dimbokro. Nous ne saurions accepter cela. Il a dit clairement que chez nous à Gagnoa, on a massacré 3000 baoulé, que chez nous, le baoulé n'a pas droit au vote. Il dit encore que chez nous, on chante, on danse seulement. On ne travaille pas. On arrache les plantations aux baoulé. C'est ça que nous ne pouvons pas accepter. C'est pour cela que nous avons porté plainte devant la justice de notre pays''. En clair, ces propos contradictoires de ces deux chefs démontrent bien que la chefferie traditionnelle est littéralement divisée sur la désormais ?'affaire KK''. Le feuilleton est donc lancé.

Nando Dapa

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