Suite à la fusillade qui a éclaté le jeudi dernier à Bouaké, les forces nouvelles ont annoncé dans un communiqué qu'elles ont déjoué un ?'complot de déstabilisation dans la ville de Bouaké''. Mais en réalité, la vraie cible de cette opération était Abidjan.
Un visage chaotique. C'est ce qui a été donné de constater avec l'affrontement mortel qui a eu lieu entre les éléments des forces nouvelles dans la nuit du jeudi dernier à Bouaké. Les autorités des Fn ont sans détour vu en cette situation de trouble une véritable opération minutieusement préparée pour déstabiliser les bases des forces nouvelles et mettre à mal le processus de paix. A en croire le ministre Konaté Sidiki, les acteurs de cette situation insurrectionnelle continueraient de se convaincre que la guerre demeure la seule condition pour chasser Laurent Gbagbo du pouvoir. Ainsi, il s'agissait à travers cette opération, d'anéantir les autorités actuelles des Fn et installer une nouvelle direction. Voilà qui est claire. La vraie cible n'était pas Bouaké, mais le pouvoir d'Abidjan. Car pour les initiateurs, les autorités actuelles de Fn dans leur approche de sortie de crise ne seraient plus à mesure de chasser Gbagbo. Il fallait alors les dégager pour la suite du combat. Des éléments se seraient désolidarisés et auraient vendu la mèche de l'existence d'une telle entreprise. Leurs têtes étaient alors mises à pris. Pis, nos sources nous indiquent que des éléments seraient déjà aux portes d'Abidjan. Un homme averti en vaut deux.
François Kouassi