A la faveur de l'investiture de la coordination de la JPDCI de l'Ahuanou (Arrah), le président national de la JPDCI Kouadio Konan Bertin a tenu à faire des précisions sur le comportement du parti au pouvoir. Sur ce point, KKB a indiqué que le parti au pouvoir est plutôt un parti tribaliste à la différence de ce que pensent certaines têtes du FPI. " Il y a environ un mois, Laurent Gbagbo était ici à l'occasion de la fête des ignamesArrah a déjà donné un député FPI, il a donné un président au FPI, en la personne d'Affi N'Guessan. Arrah a donné un autre fils Kouamé Oi KouaméEt c'est à vous que Laurent Gbagbo est venu dire d'abandonner le tribalisme. Vous prenez vos enfants pour servir le FPI. Pour vous payer, pour vous dire merci, c'est vous qu'on traite de tribalistes. C'est ça le FPI. C'est ça l'ingratitude () Il ne peut pas avoir Affi, militant du FPI et venir dire aux jeunes d'Arrah d'abandonner le tribalisme " a-t-il lancé. Poursuivant dans sa logique, KKB a indiqué que Laurent Gbagbo est le Président de la République. Il a le devoir d'éduquer les jeunes. " Mais ce que je lui dis, c'est que c'est bien de dire aux jeunes d'Arrah de sortir du tribalisme. Mais il faut qu'il aille aussi à Gagnoa et dans les autres villes pour dire à ses frères, à ses parents de ne pas empêcher les allogènes de voter " a-t-il ajouté. Cette cérémonie d'investiture du bureau de la coordination a été une belle occasion pour KKB de remonter les bretelles aux refondateurs. Là, il pointera le doigt sur le problème du droit de tous citoyens au vote. Entretenant toujours la jeunesse militante du PDCI d'Arrah, KKB a fait une précision de taille " je n'ai jamais dit que le Bété ne fait que chanter et danser. Ceux qui s'obstinent à le dire, sont ceux qui véhiculent un complexe de tribu. Mais moi je n'ai jamais dit ça. J'ai fait remarquer simplement que Laurent Gbagbo a coupé la Côte d'Ivoire en 2. Ça, ce n'est pas un secret " Abordant le sujet pour lequel le président national de la JPDCI a été convoqué à la brigade de recherches de la gendarmerie, KKB a révélé que Laurent Gbagbo a déclaré avoir libéré la parole. " Il ne l'a pas libérée pour lui seul. Il l'a libérée pour tous les Ivoiriens. Et chacun doit en faire usage. Et s'il me traque, moi aussi je le traquerai désormais jusqu'à ce qu'il confie son sort à une tribu. Et ce sera la fin du FPI, ce sera la fin du régime de Gbagbo Laurent " a-t-il fait savoir avant d'ajouter que " Gbagbo est fini. Le FPI est mort ". Continuant toujours dans l'affaire offense au chef de l'Etat dont il est accusé, le président national de la jeunesse du PDCI a indiqué que "c'est Gbagbo qui a insulté le Président Houphouët en le traitant de menteur, de voleur. C'est lui qui a dit que Houphouët portait couche. On lui a fait quoi ?" s'est-il interrogé avant d'ajouter que "si Gbagbo veut qu'on le respecte, qu'il laisse les Ivoiriens aller aux élections". "J'ai décidé désormais de changer. J'ai décidé d'épouser les réalités du moment, car je suis comparable maintenant à l'eau et je prendrai la forme du récipient qui me contiendra désormais. Le FPI trouvera en face de lui un nouveau KKB. Quand Gbagbo donne un coup, il faut donner un coup. Un aveugle, quand tu marches avec lui sur la piste, il faut de temps en temps lui donner des petits coups au ventre pour qu'il sache qu'il n'est pas seul. Je suis désormais décidé à porter des coups et des vrais coups au FPI en lui disant la vérité" a conclu KKB avant que les parrains ne baptisent le bureau de la coordination de la JPDCI de l'Ahuanou.
Tano Koffi Henri
Correspondant régional
dans le N'Zi Comoé