lundi 7 janvier 2008 par Le Patriote

Si le pouvoir FPI pensait ramollir les ardeurs du bouillant président de la jeunesse du Parti démocratique de Côte d'Ivoire en mettant à ses trousses la brigade des recherches de la gendarmerie nationale, c'est raté. Kouadio Konan Bertin, au cours de la cérémonie d'investiture du bureau de la jeunesse PDCI du département d'Arrah le samedi 5 janvier dernier, n'a pas fait dans la dentelle concernant la gestion du Front populaire ivoirien sur ces sept dernières années. C'est un véritable réquisitoire qui a été servi aux militants du parti soixantenaire de l'Ayuanou. Gbagbo est fini et le FPI est mort , a-t-il répété tel un refrain tout le long de son intervention. Pour le président de la JPDCI, le Front populaire ivoirien n'existe plus sur le terrain politique. Au point que ses dirigeants sont obligés de s'appuyer sur les jeunes patriotes . Malheureusement pour le FPI, eux aussi ne mobilisent plus , a raillé le patron de la jeunesse du PDCI. Aux dires de KKB, c'est cette situation qui rend Laurent Gbagbo et ses camarades frileux. Il met sa récente audition par la brigade des recherches mandatée par le procureur de la République sous le coup de cette frilosité. Mais il s'est voulu clair : personne ne peut me faire taire. Laurent Gbagbo dit qu'il a libéré la parole. Il ne l'a pas fait pour lui-même. Il l'a libérée pour tous les Ivoiriens , a martelé KKB. Avant de menacer : S'il me traque, moi aussi je vais le traquer désormais, jusqu'à ce qu'il confie sort à une tribu. Le président de la jeunesse du Parti démocratique de Côte d'Ivoire a profité de l'occasion pour préciser sa pensée sur les propos jugés tribalistes qu'il a tenus le 15 décembre 2007 à Dimbokro. Il a rappelé à l'auditoire que c'est à Arrah que Laurent Gbagbo a demandé aux populations d'abandonner le tribalisme. Or pour lui, s'il y a quelqu'un qui est mal placé en Côte d'Ivoire pour parler du tribalisme, c'est le candidat du FPI. Pour lui, l'histoire récente de la Côte d'Ivoire foisonne d'exemples où dans la région natale du président Gbagbo des individus ont subi des exactions à cause de leur seule appartenance ethnique. Il y a des Ivoiriens qui ne connaissent pas ce qu'on appelle le bulletin unique. Parce que quand le temps de vote arrive, on les empêche de voter , a déploré le président des jeunes PDCI. Le dire selon lui ne doit pas mettre en danger d'autres Ivoiriens. Car pour lui, tous les Ivoiriens doivent avoir les mêmes droits quel que soit le lieu où il se trouve sur le territoire ivoirien. Il a tenu également à rectifier qu'il n'a jamais déclaré que les Bété était des paresseux et ne savaient que danser. Pour lui, Laurent Gbagbo, en demandant aux populations du N'Zi-Comoé de sortir du tribalisme, exprime son ingratitude. Car cette région lui a donné suffisamment de cadres, à l'instar de Pascal Affi N'Guessan, président du FPI. Pour Kouadio Konan Bertin le verdict est clair. Le président Gbagbo a suffisamment montré son incapacité à diriger la Côte d'Ivoire. Il doit donc quitter le pouvoir. Aussi a-t-il invité les militants de l'Ayuanou à ?uvrer pour le retour du président Henri Konan Bédié au pouvoir. Afin dit-il de lui donner l'occasion de mettre de l'ordre. Il a terminé son discours par cette sévère mise en garde : la crise que nous vivons est issue d'un contentieux électoral. Il n'y aura de paix définitive que lorsque les Ivoiriens auront librement choisi leur président , a-t-il prévenu. Après le président de la jeunesse du PDCI-RDA, le ministre Kouassi Adjoumani, parrain de la cérémonie, a rappelé aux militants de la région qu'au moment du bilan, le peuple doit choisir entre la Refondation qui est synonyme de désolation et de guerre et le PDCI, synonyme de paix et de développement. Car pour le président du Conseil général de Tanda, la gestion du FPI est un condensé d'échecs . Le ministre Jean-Claude Kouassi, l'autre parrain de la cérémonie, a pour sa part rappelé aux militants d'Arrah leur impérieux devoir de ramener le président Bédié au pouvoir. Et cela selon président du Conseil général de Bouaké, passe par la participation aux audiences foraines, par l'inscription sur les listes électorales, par l'identification et par le vote le jour des élections. La cérémonie a pris fin avec le baptême du bureau départemental de la JPDCI par les deux parrains. Cette cérémonie d'investiture s'est faite sous la supervision de Kouamé Joachim Boni, secrétaire général adjoint du PDCI, fils de la région.
Jean-Claude Coulibaly

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