Du 18 au 19 janvier prochain, à Bongouanou, les responsables à la base du PDCI-RDA, mobilisés autour de leur Déléguée Amah Marie Tehoua se retrouvent pour réfléchir au cours d'un séminaire de formation sur "la victoire du PDCI-RDA avec Henri Konan Bédié", en présence de plusieurs sommités du parti. Ledit séminaire, placé sous le haut patronage de SEM Henri Konan Bédié et sous la présidence effective du ministre Niamien N'Goran, vise à démontrer la vitalité du PDCI dans le Moronou. Amah Marie Tehoua, Déléguée départementale, dans l'interview qu'elle nous a accordée, trace les contours dudit séminaire. Après une tournée dans le département, il y a quelques mois, vous organisez un séminaire de formation à l'intention des militants du Moronou. A quoi répond ce corps à corps ?
Comme on le sait, le FPI a jeté son dévolu sur le département. Il essaie par tous les moyens d'avoir une part significative de l'électorat. Nous devons être vigilants, parce qu'il ne s'agit pas de se reposer sur ses lauriers. La tournée nous a permis de voir que nous maîtrisons l'ensemble du département. Nous voulons dire tous les 114 villages et tous les hameaux. Puisque nous avons un comité de base dans les villages et la dizaine de hameaux principaux, soit environ 120 villages et hameaux. Nous avons aussi des sections dans tous les gros villages ce qui fait que nous avons près de 98 sections qui marchent au quotidien. Pour aider ces 98 secrétaires, nous avons mis en place 22 secteurs. Ce sont les secteurs sociologiques. Nous nous sommes rendus compte que nous avions bien fait, puisque à la suite de la création des 3 nouvelles sous-préfectures, nous n'avions pas dû changer notre organisation, parce que, à travers les secteurs, nous nous rendons compte que nous arrivons à couvrir l'ensemble des nouvelles sous-préfectures. A travers cette organisation, le FPI se casse les dents. Nous pensons que 6 mois après cette tournée et compte tenu de la volonté du FPI de ne pas se laisser faire, nous pensons que l'heure est venue de remobiliser nos troupes et surtout dans la perspective des élections que nous espérons en juin prochain. Vous organisez pendant deux jours un séminaire au niveau des responsables du PDCI. Qui sont les animateurs du séminaire ?
Nous allons bénéficier de l'éclairage des personnalités du PDCI telles que le président Noël Nemin et le ministre Niamien N'Goran. Ils vont nous entretenir sur les aspects politiques. Parce que le thème retenu, c'est "La victoire du PDCI-RDA avec Henri Konan Bédié dans le département de Bongouanou". En dehors de cela, il y a des sous thèmes qui sont un peu plus techniques et qui seront animés par le Pr Niamkey Koffi et le Pr Kra Yao. Il y a aussi plusieurs cadres du parti qui vont intervenir au cours de cet atelier. Nous avons le député Tiémoko Koffi, le président du conseil général Koua Brou Paul. M. N'guetta Kaménan, le Pr Allou Assa, le Dr Ehui Félix, responsable du comité scientifique du séminaire. Toutes ces personnes vont apporter leurs contributions. Nous, même, nous serons là et nous allons participer personnellement à tous ces ateliers et nous apporterons notre contribution de militant. Combien de personnes sont attendues à Bongouanou ?
Nous attendons à peu près 350 personnes. C'est-à-dire les 98 secrétaires de section, les JPDCI, les UFPDCI, les 22 responsables de secteurs, les membres du bureau de la délégation. Plus deux responsables de groupes de soutien principaux. Des groupes de soutien qui ont une représentation sous préfectorale.
Avez-vous des appréhension à quelques mois des élections ?
Nous n'avons pas d'appréhension. Mais vous savez que les périodes électorales sont très difficiles et on ne peut jamais prévoir d'avance ce qui va se passer. C'est pourquoi, nous voulons aguerrir l'ensemble de nos responsables à la base. Ce n'est pas tellement la crainte qui nous fait faire ce séminaire, mais pour être sûre que tous le monde voit bien les enjeux et les écueils à éviter durant cette période pré-électorale.
Pouvez-vous rassurer les militants qu'aux prochaines élections, le PDCI va reprendre les sièges de député perdus ?
C'est pourquoi au niveau de la délégation, nous veillons à ce que tous ceux qui ont l'intention d'être candidats surtout au poste de député, maire, conseil général ne se lancent pas dès maintenant dans la campagne électorale. Parce que si nous avons perdu les élections législatives, il y avait certes la désunion, les doubles candidatures mais surtout c'était le fait que nous venions de perdre la présidentielle. Cela a déstabilisé notre électorat. C'est pourquoi, il est impératif que le PDCI gagne les élections présidentielles et aller, de manière sereine, aux législatives et aux municipales. Les militants qui arrivent attendent d'être orientés. Avez-vous un message à l'endroit ?
Nous voudrions lancer un appel à travers votre journal à toutes les personnes invitées à participer à ce séminaire. Que ceux qui liront "Le Nouveau Réveil", parce que nous savons que c'est un peu la bible locale, et qui se reconnaissent dans les groupes invités, puissent venir si jamais ils n'ont pas reçu leur invitation. Nous voudrions les assurer que l'organisation sera à la hauteur de l'évènement. Tout le monde sait comment nous savons organiser nos manifestations et accueillir nos militants. Tout est fin prêt pour que les militants puissent travailler dans la quiétude. Les deux jours seront vraiment consacrés à la réflexion sur les stratégies à mettre en place. Et comment nous ferons pour gagner les élections avec Henri Konan Bédié. Si toutes les délégations gagnent, alors le PDCI gagnera.
Interview réalisée par Patrice Yao
Coll: POY