jeudi 17 janvier 2008 par Le Patriote

L'Accord de Ouaga en son point 6 relatif aux mesures visant à consolider la Réconciliation, nationale, la Paix, la Sécurité et la Libre circulation des personnes et des biens est en marche. Le week end dernier, le Commandant Wattao, chef d'Etat-major adjoint des FAFN, a effectué une tournée à Bondoukou, en zone gouvernementale, à Bouna et Doropo, en zone occupée. Le Patriote était de la partie.

Dimanche 13 janvier 2007, il est 14 heures à Bondoukou, la ville aux mille mosquées. Le meeting organisé à l'initiative des Femmes du Zanzan pour la Paix vient de prendre fin. Le Commandant Wattao, officier adjoint des FAFN et natif de la région, est l'invité spécial de cette manifestation des Femmes du Zanzan. Il vient à peine de mettre un terme à son allocution. Sujet principal ? L'Accord de Ouaga et la dynamique de paix en cours. Sujet secondaire ? L'actualité nationale marquée par l'affaire du coup d'Etat déjoué de IB. Sous les bâches dressées, le Roi des Abrons, Sa Majesté Appia 1er et sa notabilité, la Reine Mère, l'Imam, central de la ville, un parterre de chefs coutumiers et deux ministres. L'un, Patrick Achi du PDCI, l'autre Augustin Comoé Kouadiao, du FPI. Le ministre Sidiki Konaté, empêché, s'est fait représenté, à l'occasion, par son conseiller spécial, Brahima Doumbia alias Nivaquine. La jeunesse des Forces Nouvelles était représentée par son secrétaire général Moussa Coulibaly. Une diversité d'opinions et de sensibilités qui en dit long sur l'objectif poursuivi par les organisatrices de la manifestation. A savoir magnifier la paix et consolider la réconciliation nationale. Pour le commandant Wattao, dernier à prendre la parole, 2007 a été l'année de l'espoir avec la signature le 4 mars dernier de l'Accord politique de Ouaga, 2008 sera celle de la consécration de la Paix et de la Réconciliation . En ce sens que, rassure-t-il, les armes n'ont plus leur place en Côte d'ivoire . Il demande alors aux Femmes et aux populations du Zanzan de se garder de suivre les oiseaux de mauvais augure . Poursuivant, il prévient : Les ennemis de la Paix sont tapis dans l'ombre, prêts à frapper. Soyez vigilants ! C'est nous qui avons fait la guerre. Nous disons que c'est fini. Croyez en cette paix. L'accord de Ouaga, c'est notre bijou. Et celui qui veut détruire ce bijou sait ce à quoi il s'expose , dira-t-il sous un tonnerre d'applaudissements. Dans la même veine, il a confié l'accord de Ouaga aux Rois, chefs traditionnels, Imams et guides religieux de la région : Priez pour le chef de l'Etat et le premier ministre, priez pour la paix. Avec votre soutien, personne ne doit pouvoir remettre en cause cette paix. Et tous ceux qui voudront s'attaquer à la Côte d'Ivoire nous trouveront sur leur chemin . Prenant l'opinion à témoin, il a élevé la ville de Bondoukou au rang de nouvelle capitale de la Paix avant de prévenir en ces termes : Moi-même je suis originaire du Zanzan. Je demande à mes parents de travailler à la consolidation de la Paix. Si cette paix est détruite, ce sera la faute du Zanzan . Se prononçant sur l'affaire du coup d'Etat déjoué de IB, Wattao estime que c'est une hérésie que de vouloir s'emparer désormais du pouvoir par les armes. Parce que, poursuit-t-il, c'est celui qui n'a pas fait la guerre qui ne connaît pas l'importance de la paix. Un vrai guerrier connaît l'importance de la paix. Ceux qui veulent faire des coups d'Etat sont de faux guerriers . Avant l'intervention du Commandant Wattao, plusieurs orateurs se sont succédé au micro. Mme Djénéba Ouattara, secrétaire générale, s'exprimant au nom de la présidente Salimata Ouattara, a souhaité la bienvenue à la délégation du Commandant et traduit toute la fierté des femmes du Zanzan à recevoir la visite de leur frère et fils : La paix, c'est notre combat. Vos s?urs du Zanzan sont fières de vous, continuez sur cette lancée , avoue-t-elle. A sa suite, M N'Guetta Yao Kouma, président de la cérémonie, affirmera pour sa part que toute action entreprise dans le sens de la paix rencontrera toujours une oreille attentive auprès des populations du Zanzan . Brahima Doumbia, représentant le ministre Sidiki Konaté a remercié le peuple du Zanzan d'avoir cru en l'accord de Ouaga . Pour le ministre Comoé Kouadio, la présence même du Commandant Wattao à Bondoukou est un gage de paix. Et d'interroger le public en ces termes : Etes vous contents de voir Wattao ? . Le public répond en ch?ur : Oui ! . Et au ministre de renchérir : Le Zanzan se retrouve toujours quel que soit ce qui peut arriver. Les Ivoiriens sont fatigués de la guerre. Hier, nous étions des adversaires politiques, aujourd'hui, nous sommes des partenaires de la paix , conclue-t-il. Le ministre Patrick Achi ne dira pas le contraire : je vois des frères et s?urs qui s'aiment. C'est cela la paix. , Constate-t-il avant de lancer des mots d'encouragement à l'endroit des populations : Adhérons sans hésitation à l'accord de Ouaga, oubliez le passé et ensemble dans la paix traçons les chemins du futur de notre pays . Pour le ministre du PDCI, la paix dans le Zanzan est loIn d'être une simple comédie, c'est une réalité. Sur ces mots, les Femmes du Zanzan pour la Paix ont remis en guise de présents un pagne Kita à chacun des ministres et personnalités présentes. Vêtu aux couleurs locales, le Commandant Wattao, parrain de la cérémonie, a procédé à l'investiture officielle du bureau de l'Association des Femmes du Zanzan pour la Paix. A son tour, il leur a remis la somme de 1,5 million pour leur permettre de reprendre leurs activités économiques détruites du fait de la guerre : Je vous investis ce jour au sein de la grande famille de la Paix . Sur ces mots, le commandant Wattao, le ministre Patrick Achi et leurs délégations respectives mettent le cap sur la ville de Doropo via Bouna où une cérémonie toute aussi sympathique et symbolique est organisée en leur honneur. C'était tout simplement formidable !
Khristian Kara, envoyé spécial

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