jeudi 17 janvier 2008 par Le Temps

Au terme de sa visite dans la région du Zanzan, le commandant Issiaka Ouattara alias Wattao est satisfait de la mobilisation exemplaire de la population. Il se dit revigoré pour aller à la paix.

Quel bilan tirez-vous de cette visite après six ans d`absence ?
Nous avons trouvé une population heureuse et émerveillée. Cela prouve que la paix est là. Partout où nous sommes passés, nous avons été envahis par les jeunes, les enfants et les femmes. La mobilisation des populations du Zanzan nous interpelle tous à faire en sorte que la paix revienne au pays. Avez-vous eu des appréhensions avant de venir ici ?
Nous avons eu des appréhensions par rapport à la mobilisation. Parce que nous sommes député ou maire. Nous avons été surpris pour la mobilisation exemplaire des parents. Franchement, nous ne croyions pas à un tel engouement. L`accueil a été chaleureux. Nous sommes heureux et comblés. La mobilisation est un signal pour nous. C`est-à-dire que nous n`avions plus droit à l`erreur. Nous devons guider nos parents sur le chemin de la paix. Nous sommes prêts à affronter quoi que ce soit pour la paix. Quel commentaire sur le fait que les jeunes vous considèrent comme un modèle ?
Mon maître me disait au niveau du sport qu`il est bien d`être champion. Maintenant que tu es devenu champion, il ne faut plus descendre. C`est un gros bagage pour moi. Des jeunes qui se reconnaissent en moi. Ma mission ne sera pas aisée. Ce n`est pas facile. Aujourd`hui, nous avons intérêt à aller à la paix. Il y a des gens qui ne veulent pas. Ils se plaisent dans le désordre. Nous ne pouvons pas l`accepter. Nous sommes engagés sur la voie de la paix. Rien ne pourra nous faire revenir en arrière. Quand on voit la mobilisation des populations, on n`a plu le courage de prendre les armes. Il faut laisser les armes pour aller à la paix. La paix est le meilleur cadeau que nous devions offrir aux Ivoiriens. Vous dites que la guerre est finie. Chaque jour, on entend des bruits de bottes
Ce sont les bruits de bottes des ennemis de la paix. Pas celui de la majorité des ivoiriens. La paix est incontournable en Côte d`Ivoire. Il faut taire les armes pour le développement de notre pays. Aujourd`hui, nous devons soulager nos populations avec un bon programme de développement. Nous avons intérêt à ?uvrer pour la paix. Nous retournons à Abidjan renforcer. Nous sommes déterminés à ramener la paix dans notre pays. Nous allons parcourir toute la Côte d`Ivoire pour parler de paix aux ivoiriens. Nous allons mettre un programme en place dans ce sens. Vous avez décidé de vous investir dans le développement de votre région. N`avez-vous pas peur d`avoir les politiciens sur le dos ?
Nous nous en foutons de cela. Notre problème, c`est le Président de la République et le Premier ministre. C`est eux qui décident. Les autres ne me disent rien. Nos parents souffrent depuis des années. Le Conseil général a abandonné Doropo. Vous voulez que nous restions sans rien. Jamais. L`Etat a donné de l`argent au Conseil général pour résoudre ces problèmes. Mais rien n`y fit. C`est parce que le Conseil général n`a rien fait que nous avons sollicité l`aide du Président de la République et du Premier ministre. Aujourd`hui, le Président de la République et le gouvernement on décidé de nous aider, vous nous voyez agenouiller devant ces politiciens. Nous n`avons aucune coloration politique. Notre problème, c`est la survie des populations de Doropo.

Interview réalisée à Doropo par : Yacouba Gbané
yacou06336510@yahoo.fr

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