samedi 19 janvier 2008 par 24 Heures

Les autorités militaires des Forces Nouvelles ont du mal à regrouper leurs soldats conformément aux prescriptions de l'accord de Ouaga. Hier à Yamoussoukro, au cours de la réunion d'évaluation du CCI, le chef d'état-major des forces armées des Forces Nouvelles a avoué son impuissance à résoudre la question.

Le regroupement des soldats et de l'armement voulu par l'accord de Ouagadougou est loin d'être une réalité chez les Forces Nouvelles.
Face à ses paires et devant le Représentant spécial du Facilitateur, le chef d'état-major des Forces armées des Forces nouvelles, le Général Bakayoko Soumaïla, a dit la difficulté qu'il avait à regrouper ses soldats.
Hier, à Yamoussoukro, les états-majors des Fanci et FAFN s'étaient rencontrés en présence de Boureïma Badini pour faire le point du processus de regroupement des soldats débuté le 22 décembre dernier à Tiébissou et à Djebonoua.
Chaque état-major est passé pour exposer sur l'état de l'opération.
Prenant la parole pour le compte des Forces Nouvelles, le Général Soumaïla Bakayoko a fait savoir qu'il n'a pas pu regrouper ses soldats.
Les raisons ? Les Forces armées des Forces Nouvelles sont prêtes à aller au regroupement mais elles ne peuvent pas aller seules.
Nous n'allons pas arrêter ni faiblir, mais nous ne maîtrisons pas seuls le nord , a-t-il avoué.
Dans un long exposé pour justifier le retard accusé par l'opération dans son secteur, l'état-major des Forces armées des Forces Nouvelles a égrené le chapelet de difficultés et de craintes.
Au dire de Soumaïla Bakayoko, les Forces Nouvelles ont plus de problèmes que les Fanci.
A l'en croire, ses soldats, avant de rejoindre les casernes, voudraient avoir des assurances et des réponses sur un certain nombre de questions qu'ils se posent.
Devant une assemblée interloquée, le Général Soumaïla Bakayoko a dit que les soldats des Forces Nouvelles attendent que les acteurs respectent leur engagement en faisant face au paiement des primes alimentaires et de l'allocation forfetaire.
Parlant du service civique, le Général des Forces Nouvelles a confié ses inquiétudes.
Il ne sait pas si la structure pourra absorber les 37 000 soldats des Forces Nouvelles à démobiliser.
Nous ne connaissons pas exactement l'effectif que cette structure doit comporter , a-t-il argué.
Pour le Général Soumaïla Bakayoko, le manque d'intérêt des bailleurs de Fonds au processus se traduit par l'absence de moyens.
L'appui des bailleurs de Fonds est d'une importance capitale dans ce processus engagé, car ceux-ci doivent prendre des mesures crédibles pour accompagner toutes les mesures en cours.
Les 37 000 combattants FAFN à démobiliser doivent d'abord être sensibilisés dans les zones de regroupement et pour harmoniser les difficultés, les rencontres de chaque quinzaine avec mon cadet Mangou sont très importantes , a-t-il indiqué.
Puis d'ajouter.
Si toutes les conditions sont réunies dans un délai de 3 mois, nous allons boucler le regroupement .
Le Général Philippe Mangou, chef d'état-major des Fanci, à l'aise, a présenté le tableau du regroupement de ses hommes.
Selon le Général Philippe Mangou, les Fanci ont respecté leur engagement.
Les forces stationnées à l'Est, au Centre, au Sud et à l'Ouest ont été encasernées.
Au total, 12 000 éléments des Forces armées nationales de Côte d'Ivoire ont rejoint les casernes.
Le Représentant du Facilitateur s'est voulu ferme.
Que ce processus connaisse son aboutissement parce que l'accord complémentaire 3 de Ouagadougou doit donner naissance à la future armée ivoirienne , a-t-il martelé.


Augustin Sahi à Yamoussoukro

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