Il est assis sur des braises. Marcellin Zahui le DG de la CNCE (ex- CECP) est convaincu que ses jours sont comptés à la tête de cette structure étatique qu'il gère de fort mauvaise manière. Les nombreux détournements dont il s'est rendu coupable ont été révélés par la presse abondamment. Avec en prime, une lettre du ministre de l'Economie et des Finances en date du 08 janvier dernier adressée à la BCEAO nationale dans laquelle la tutelle demande expressément à la Banque de "rejeter tous les effets émis par CNCE". Une belle manière de dire selon des experts du monde des finances, que la CNCE est en cessation de paiement et tend vers la faillite. Après réception de ce courrier qui est la preuve que les journaux n'ont pas dit faux, le DG Marcellin Zahui est en train de préparer "sa riposte", la contre-offensive. Il veut prendre les membres du Conseil d'Administration de court. Et savez-vous quelle voie il a choisie ? Celle qui consiste à tribaliser le débat et à déplacer les problèmes. Selon des informations en provenance de la CNCE et émanant de ses plus proches collaborateurs, il est en train de man?uvrer pour que le Conseil d'Administration soit dissous. A cet effet, il aurait même déjà approché certains amis qu'il a en commun avec le Chef de l'Etat pour que ces derniers "plaident" afin que Laurent Gbagbo prenne la décision de dissoudre le Conseil d'Administration .Et toutes les personnes qui ont été approchées par M. Zahui pour "influencer" Gbagbo seraient toutes de l'ethnie bété. Certains chefs traditionnels et coutumiers auraient même été approchés dans ce sens. Comment peut-on raisonnablement envoyer des émissaires pour plaider en sa faveur lorsqu'on est accusé de mauvaise gestion? La logique aurait voulu tout simplement que le mis en cause se défende en produisant des preuves de son innocence. Plutôt que de transporter le débat sur le terrain politico-tribal. Et avec cela, on traite KKB de tribaliste.
Paul Koudou