mardi 29 janvier 2008 par Le Nouveau Réveil

Le président Henri Konan Bédié, président du PDCI, à la sortie de la réunion du cadre permanent de concertation (CPC) de l'accord politique de Ouagadougou, s'est prêté aux questions de notre confrère. Au cours de cette interview, le président Bédié évoque des sujets relatifs aux futures élections, à l'application de l'accord de Ouaga et l'affaire KKB. Monsieur le président Henri Konan Bédié, vous sortez de la seconde réunion du CPC. Vous avez décidé, au cours de cette rencontre, de désormais axer les priorités sur le processus électoral.
Il faut reconnaître que plusieurs problèmes se posent sur le chemin qui nous mène à la paix. C'est la raison pour laquelle nous avons décidé d'accorder la priorité à tout ce qui concourt à l'élection, parce que nous pensons que cette élection sera un des acteurs essentiels pour nous conduire à la paix.Vous avez décidé aussi de la publication de la liste électorale de 2000 au plus tard à la mi-février. Et cette liste sera aussi publiée sur internet. C'est des innovations que vous voulez apporter à l'accord de Ouagadougou. Certes, c'est une innovation. Mais c'est surtout une mesure pratique en ce sens qu'en mettant la liste sur Internet, tout le monde a accès à cette liste plus facilement que l'affichage par exemple. Monsieur le président, est-ce que vous êtes prêt à participer à ces élections même si le désarmement ou le démantèlement des milices n'est pas achevé ?
Absolument ! On connaît de par le monde les pays qui connaissant des troubles où les Nations Unies ont réussi quand même à organiser des élections. Sur la certification de ces élections par les Nations unies telle que recommandée par la dernière réunion du CEA, qu'est-ce que vous attendez des Nations Unies ?
Il faut un arbitrage en toute chose dans la mesure où nous sommes tous des concurrents. C'est la raison pour laquelle depuis le départ des négociations, nous avons exigé et obtenu que les Nations Unies en fassent la certification. Le communiqué final de la rencontre du CPC invite le gouvernement à tout mettre en ?uvre pour que tous les partis politiques aient un accès équitable aux médias d'Etat. Le Chef de l'Etat vient de signer deux décrets. Notamment pour la RTI et Fraternité Matin. Qu'est-ce que vous attendez exactement à travers ces mesures ?
Ce que nous voulons, c'est le produit qui sort des émissions de la RTI. Lorsque le PDCI organise un meeting, ceux qui en font le rapport ce sont les agents de la RTI. Et les paroles qui sortent de la bouche des acteurs du parti, ne sont pas des paroles directes. Ce sont des agents qui interprètent. C'est eux qui parlent à la place des acteurs. On ne projette qu'une image furtive des leaders de l'opposition. C'est à tout cela que nous voulons remédier. Monsieur le président, revenons à l'accord de Ouaga. Du point de vue de l'application, vous en êtes satisfait ?
On n'est pas tout à fait satisfait. Il y a encore des points de blocage. Par exemple le cahier des charges à remettre à la SAGEM. Cela met du temps alors que le problème a été réglé d'ailleurs depuis Pretoria. Et ces blocages-là, il ne faut pas se le cacher, ils sont toujours dus à Laurent Gbagbo et à son clan. Quelles devaient être les charges confiées à la SAGEM ?
Il s'agit de reconnaître la CEI comme étant l'organisatrice des élections, de tout ce qui touche aux élections. Et que l'INS ou d'autres organismes techniques concourent à la demande de la CEI. Or jusqu'à présent, le clan présidentiel veut faire de l'INS le centre de l'organisation des élections.
Monsieur le président, est-ce que vous avez évoqué au cours de cette réunion de CPC l'affaire KKB ?
Naturellement ! Nous avons demandé à Laurent Gbagbo, de retour en Côte d'Ivoire, d'entreprendre des démarches pour nous débarrasser de ce procès non seulement injuste, mais même fantaisiste qui trouble l'ordre public en Côte d'Ivoire. D'ici les élections, nous avons convenu tous de faire en sorte de mettre balle à terre et d'améliorer sensiblement le climat de paix.
Monsieur le président, avez-vous au cours de cette réunion, évoqué la question du quota des éléments des Forces nouvelles et des grades de ces soldats-là dans la nouvelle armée ?
Nous avons parlé de la reforme de la nouvelle armée. Mais nous ne sommes pas entrés dans les détails.
Propos recueillis sur
ONUCIFM par Poy

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