mardi 29 janvier 2008 par Le Nouveau Réveil

L'information fait grand bruit dans le milieu universitaire. Un complot interne et externe fait planer la forclusion sur certains universitaires ivoiriens au Conseil africain et malgache pour l'enseignement supérieur (CAMES) 2008. Selon les informations en notre possession, des universitaires de certains pays membres du CAMES manoeuvrent pour récuser certaines revues publiées par les Editions universitaires de Côte d'Ivoire (EDUCI). Une correspondance qui circule au secrétariat général du CAMES sis à Ouagadougou dont l'objet est "Problèmes d'agrément des revues de l'université de Cocody", précise que "le dernier concours d'agrégation en sciences de la santé de Libreville en 2004, ainsi que le CTS de Niamey, en 2005 se sont normalement déroulés dans les mêmes conditions. Contre toute attente, ces supports de publications ont été contestés au CTS de Bangui en 2006, sans avertissement préalable. Ce qui a été préjudiciable à ceux des candidats qui y avaient des articles". Les revues "incriminées" sont notamment "Le journal des sciences pharmaceutiques et biologiques" et "La revue internationale des sciences médicales". En réalité, les postulants au concours d'agrégation ivoiriens, s'ils ne le laissent pas entendre clairement, affirment dans leurs milieux que nombre de leurs homologues des autres pays membres du CAMES, les jalousent. "On les entend souvent dire qu'il y a trop d'agrégés ivoiriens et qui de surcroît, sont jeunes", affirme un enseignant chercheur qui parle sous le couvert de l'anonymat. Ce dernier affirme que c'est bien parce que le mur est fissuré de l'intérieur que l'araignée a pu entrer dans la maison. En d'autres termes, dans le milieu des enseignants et enseignants chercheurs ivoiriens, l'on n'hésite pas à déclarer que les enseignants refondateurs qui représentent la Côte d' Ivoire au CAMES ne jouent pas serré dans l'affaire. Ils auraient transporté leur égoïsme dans cette structure. Toute chose qui pénaliserait les nouveaux candidats à l'agrégation. Vrai ou faux. Une chose est certaine, les candidats ivoiriens ne sentent pas l'engagement très ferme du Pr Téa Gokou, le président de l'université de Cocody et par ailleurs président du Conseil consultatif de gestion (CCG) du CAMES, ainsi que des deux représentants de la Côte d'Ivoire au sein de cette structure les Pr Krizoua et Lamblin, en faveur de leur cause. Si le statu quo demeure et si le ministre de l'Enseignement supérieur Ibrahima Cissé ne fait pas de cette affaire une priorité gouvernementale, la Côte d'Ivoire risque bien de ne pas avoir de nouveaux agrégés cette année. Et ce serait désastreux !
Prince Béganssou

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