Le quartier de Vridi a été hier lundi 28 janvier le théâtre d'une catastrophe indicible. Des travailleurs de la zone de Vridi marchant pour revendiquer leur dédommagement suite au scandale écologique des déchets toxiques ont été copieusement bastonnés par des forces de l'ordre. Le bilan de la répression est lourd. 50 arrestations, plusieurs blessés dont un journaliste qui a perdu sa camera. C'est à 06heures du matin que les manifestants ont pris d'assaut le rond point de la SGBCI de Vridi. Mais ils seront très vite dispersés par les hommes en treillis qui les attendaient. M. Brou Kouassi Antoine, chef du village de Vridi canal, en colère, a lancé "tous les habitants de Vridi canal sont choqués que l'Etat ne veuille pas prendre en compte ces travailleurs et pourtant ces déchets existent toujours. A cause de ces déchets, nous perdons nos parents. J'ai actuellement un notable qui est très malade". M Guigréhi, vice président du Collectif National des Dockers pour la défense de leur Droit (CNDD), pour sa part, a déclaré "nous allons tous sortir. Ils ne nous prendront pas tous. Ce sont le DG du port et le ministre de l'Intérieur qui guident cette répression. Mais nous sommes prêts à mourir aujourd'hui pour que le monde entier reconnaisse la dictature qui règne dans ce pays". Et celui-ci d'ajouter "nous sommes les mêmes jeunes qui avons livré nos poitrines pour donner le pouvoir à Gbagbo ; nous sommes ces mêmes jeunes qu'on veut exterminer, mais nous ne finirons pas". Un aveu qui en dit long.
BVT (Stagiaire)