mardi 29 janvier 2008 par Fraternité Matin

Nous donnons 72 heures au gouvernement pour que les instituteurs aient le profil de carrière qui leur sied. Sinon, nous allons entrer dans une grève très dure . C'est l'avertissement lancé hier en début d'après-midi par Mme Doumbia Salimata, secrétaire général du Syndicat national de l'enseignement primaire public (SNEPPCI), initiateur de cette grève décidée au terme d'une assemblée générale tenue au début du mois. Un préavis a été déposé le 16 janvier, mais c'est seulement le 24 janvier que le ministère de l'Education nationale a ouvert des négociations sous la pression de l'Internationale de l'Education , fait savoir M. Gnélou Paul, premier secrétaire général adjoint, co-animateur avec elle d'un point de presse au siège du syndicat à Marcory. Pour le SNEPPCI, la revendication qui fonde cette grève (à savoir la réécriture du décret relatif au profil de carrière des enseignants du 31 décembre 2007) n'est pas négociable. Il s'agit, in fine, de rendre plus attractif la fonction d'instituteur, confrontée chaque année à un déficit de 4 000 à 5 000 enseignants, parce que n'offrant que peu de perspectives à ceux qui l'embrassent. Le SNEPPCI, faut-il le rappeler, dénonce le décret du 31 décembre, au motif qu'il ne prend pas en compte les observations qui avaient été faites par les instituteurs. L'harmonisation promise par le ministre de l'Education nationale lors d'une rencontre, trois jours avant, n'a pas été faite , souligne Mme Doumbia, criant alors à la trahison . Pour cette première journée, la grève, selon les deux responsables du SNEPPCI, est suivie à près de 90%, à Abidjan comme à l'intérieur du pays. Une assemblée générale, prévue pour mercredi, décidera de la conduite à tenir après ces 72 heures d'arrêt de travail.


E. Kodjo

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