Bien que les Eléphants soient qualifiés, déclare Boka Arthur, ils vont se surpasser contre les Aigles ce soir à Takoradi, histoire de confondre d'éventuels détracteurs. Deux matches, deux victoires, qu'est-ce que ce parcours signifie pour vous?
Cela signifie que nous avons travaillé dur. Nous consentons beaucoup de sacrifices. Parce que cette CAN-là, nous voulons la remporter. La première victoire sur le Nigeria nous a donné beaucoup plus d'assurance en ce début de compétition. Ce n'était pas évident. Mais nous y sommes allés avec les moyens du bord. Il ne pouvait en être autrement. Tout le groupe a d'ailleurs intérêt à ce que nous rentrions au pays avec ce trophée. Justement, il n'y a pas un seul joueur parmi vous qui ne souhaite remporter la CAN 2008. Sur le terrain comment cela se traduit?
Cela se traduit par la détermination des uns et des autres sur le terrain. Nous communiquons beaucoup entre nous et on sent que chacun de nous est prêt à tout donner au groupe pour atteindre cet objectif. On ne peut pas avoir été deuxième à la dernière édition en 2006 et ne pas prétendre au titre. Ce à quoi nous aspirons est légitime. La Côte d'Ivoire a les moyens et les joueurs pour être championne d'Afrique, cette année. Alors pourquoi se priver de ce grand bonheur? Toute la Côte d'Ivoire en a besoin et nous particulièrement.
Pourquoi, particulièrement vous?
Nous, parce que dans la vie, on ne retient que le bon et le mauvais. Partout l'on raconte que la Côte d'Ivoire possède une équipe de rêve. C'est juste. Il y a Drogba, Kolo, Eboué, Kalou Salomon, Yaya, Baky, les deux Arouna, moi, etc. Mais tout cela n'aura pas servi à grand-chose, si ce beau groupe ne remporte rien ensemble. On aura laissé une mauvaise image de nous. C'est vrai que nous avons conduit la Côte d'Ivoire pour la première fois à la Coupe du monde, en Allemagne. Mais ce n'est pas suffisant, il nous faut matérialiser cela par un trophée d'envergure et nous avons décidé que ce soit celui de la CAN de cette année. Nous voulons être en bonne place dans les archives de notre pays. Certains estiment que les Eléphants veulent lever le pied contre le Mali cet après-midi
à Accra. Qu'en pensez-vous?
Ce que les gens disent n'engage qu'eux. Nous sommes des compétiteurs. A ce titre, il n'y a pas de petits matchs pour nous. Tous les matches sont importants dans la mesure où à la fin, on demande qui a gagné. Ce n'est pas de gaîté de c?ur qu'on voit souvent son nom associé à une défaite. Contre le Mali, nous comptons poursuivre sur notre belle lancée et être sûrs de demeurer premiers du groupe et rester avec notre public à Takoradi. Qui de la Guinée, du Ghana et du Maroc souhaiteriez-vous croiser en quarts de finale?
Quand vous croisez le pays organisateur du tournoi sur ses bases, c'est tout le pays que vous affrontez. Pour moi, il faut éviter le Ghana.
Interview réalisée à Takoradi par Paul Bagnini