mardi 29 janvier 2008 par Notre Voie

Il n'y a pas eu cours hier dans la plupart des écoles primaires publiques d'Abidjan. Les instituteurs, militants du Syndicat national de l'enseignement primaire public, majoritaires sur le terrain syndical suivis d'autres militants d'autres syndicats ont respecté à la lettre le mot d'ordre de grève de leur assemblée générale qui s'est tenu il a quelques jours à la bourse du travail. Ils protestent contre le décret du 31 decembre 2007 qui leur supprime des avantages. De l'EPP Bad Ananeraie aux EPP de Sicogi (Yopougon) en passant par l'EPP Ran (Plateau), les EPP de Cocody, de Treichville, bref de bon nombre de communes d'Abidjan, les instituteurs ont déserté les salles de classe. Les écoliers sont tout simplement rentrés à la maison. Selon Gnelou Paul, premier secretaire général adjoint du Sneppci, vingt et une sections régionales qui coordonnent les sections locales du Sneppci ont observé le mouvement de grève. Selon lui, quelques résistances ont été observées à Abobo où des enseignants ont tourné le dos aux grévistes. A l'en croire tous les autres syndicats de l'enseignement primaire public sont en phase avec le sneppci. "Ce qu'il nous manque, c'est l'unité d'action. Mais nous sommes en phase", a-t-il indiqué hier. Pour Salimata Doumbia, secretaire générale du Sneppci les instituteurs ont des raisons d'entrer en grève de 72 heures. "Il y a une cacophonie au niveau de la gestion des ministères. Jusqu'à présent, nous ne connaissons pas nos acquis notables. Tous les syndicats de l'enseignement primaire public ont relevé la précipitation dans laquelle ce decret a été signé. Le ministère de l'Education nationale nous a remis un document signé. La Fonction publique nous remet un autre dans lequel il y a des rajouts. Nous exigeons un profil de carrière qui sied aux instituteurs. Avant de signer le décret du 31 decembre 2007, tous les partenaires de l'école devaient être d'accord sur ce qui allait être fait", a-t-elle lancé. Pour elle, le ministère de l'Education nationale qui a tenu compte de la date butoir (31 decembre 2007), des enseignants du secondaire pour accélérer la signature du decret sur le profil de carrière des enseignants a fait fi des revendications des instituteurs. "Qu'a-t-il fait de nos propositions. On nous demande de faire des propositions. Nos propositions sont-elles toutes mauvaises ? Nous nous sentons frustrés, révoltés", s'est-elle indignée.





Charles Bédé

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