mardi 29 janvier 2008 par AFP

TAKORADI (Ghana), 29 jan 2008 (AFP) - Parallèle Ghana 2008/Cameroun 1988.
Le sélectionneur du Ghana Claude Le Roy compare la sélection hôte de cette Coupe d'Afrique aux Lions indomptables du Cameroun de 1988, qu'il avait menés au titre continental. La victoire impressionnante du Ghana sur le Maroc (2-0) lundi a permis à Le Roy de se qualifier pour son 6e quart de finale dans cette épreuve, et il a la très nette impression que ses protégés peuvent aller jusqu'au bout. "J'ai beaucoup d'expérience, c'est mon sixième quart de finale, et je peux dire que cette équipe du Ghana est très proche du Cameroun de 1988 en termes de talent et de motivation," a-t-il déclaré à l'hôtel où l'équipe est installée, mardi. "Jour après jour, nous devenons très difficiles à battre. J'ai ce même sentiment que j'avais au Maroc en 1988."

Aux limites du règlement. Le Namibien Brian Brendell a reçu un avertissement après son but contre la Guinée (1-1). Il n'a pourtant pas ôté son maillot - ce qui vaut un carton jaune, selon les instructions de la Fifa - mais en a juste remonté le col verticalement comme pour s'en faire une coiffe d'homme du désert (un des déserts les plus arides du monde, le Kalahari, se trouve à cheval sur l'Afrique du Sud et la Namibie). Mais l'arbitre ougandais Muhmed Ssegonga est lui strict sur le règlement et a quand même adressé un avertissement à Brendell. Le milieu de terrain des Civics Windhoek, auteur des deux buts de son équipe dans le tournoi, se consolera en se disant qu'il a peut-être capté l'attention des recruteurs européens.

Asamoah Gyan vers la rédemption. La foule du stade Ohene Djan d'Accra a eu un comportement bien différent à l'égard d'Asamoah Gyan, jeune (22 ans) buteur conspué aux deux premiers matches pour ses occasions ratées (il a marqué le premier but du tournoi lors du match d'ouverture contre la Guinée, 2-1).
Contre le Maroc (2-0), où il n'a pas marqué, il a été le plus applaudi à l'annonce des joueurs par le speaker du stade Ohene Djan d'Accra, et le moindre de ses mouvements était appuyé par des grondements. Il a même failli marquer en seconde période le but de la rédemption, un formidable retourné acrobatique qui a heurté la barre transversale.

Lemerre tance les journalistes. Le sélectionneur de la Tunisie, Roger Lemerre, a toujours des rapports difficiles avec la presse. Après son premier match, contre le Sénégal (2-2), il avait attendu longtemps son tour de parler, avant de quitter la salle, énervé par le bruit et l'agitation des journalistes sénégalais et tunisiens. Après une longue mise en route, les questions fusèrent enfin, mais les premières furent pour Henri Kasperczak, l'entraîneur des Lions. Lemerre a fini par s'en aller avant de dire quoi que ce soit. Quand un journaliste lui a demandé, à la conférence suivante, après le match contre l'Afrique du Sud (3-1): "Pourquoi êtes-vous parti?", l'ancien sélectionneur de l'équipe de France a répondu, dans son style de vieil instituteur: "A partir du moment où on a une conférence de presse, c'est la moindre des choses qu'on puisse s'exprimer dans le respect, sans violence. Je suis resté 35 minutes ici sans broncher, dans le brouhaha. On ne respecte pas mon travail, je ne respecte pas le travail des autres".

Prêche. Un des plus célèbres télé-prêcheurs du Ghana, Dr. Lawrence Tetteh, un Evangéliste très écouté, a demandé à ses fidèles "d'encourager l'équipe nationale jusqu'à ce qu'elle conquière la victoire, pour tout le pays. Nous devrions encourager sans cesse les Black Stars".

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