mardi 29 janvier 2008 par Le Temps

Du mercredi au samedi derniers, Korhogo a abrité la première édition du festival de films publicitaires et industriels. Après plusieurs reports, ce n'est que pari réussi pour Yéo Kozoloa et son équipe. Puisque son festival de films publicitaires et industriels s'est finalement tenu à Korhogo malgré les difficultés et les crocs-en-jambe. " Je tire une satisfaction particulière à la réussite de ce festival. Et pour ça, je remercie les ministres Tagro Désiré, Dano Djédjé, Komoé Koffi, Diby Koffi, Sidiki Konaté, Amadou Gon, sans oublier le Conseil général de Korhogo. " Explique-t-il d'ailleurs. Le festival a débuté dans la matinée du jeudi dernier sur la Place de l'indépendance, avec le soutien des différentes couches sociales de la ville. Du préfet de région qui représentait le ministre Tagro aux différentes communautés qui peuplent la ville; toute le monde était là, avec en prime le ministre Konaté Sidiki. Les cinéastes étrangers étaient aussi là. Ils sont pour beaucoup arrivés en grand nombre du Burkina. Il y avait des acteurs et réalisateurs et même des journalistes. "En fait, pour quelques jours, Korhogo était devenu une capitale du cinéma. " Commente Soro Kagnigui, le délégué régional des FN. La ville en réalité, était en fête durant ces trois jours. Il y avait l'engouement du public. " On se rend compte que la population avait besoin d'une telle manifestation. " Constate à son tour, le comédien Zié Coulibaly responsable de la commission artistique du festival. Après la cérémonie d'ouverture dans la matinée du jeudi, l'après-midi a été meublé de projections et de tables rondes autour de la problématique du cinéma africain en proie à toute sorte de difficultés. Près d'une dizaine de films ont été projetés. Et parmi eux, il y a " Côte d'Ivoire, terre d'espérance ", l'?uvre presque culte de Mory Traoré. La Côte d'Ivoire a offert le plus fort contingent de films présentés. C'est après que vient le Burkina. Les Européens annoncés n'ont pu effectuer le déplacement. "Cela, révèle Yéo Kozoloa, est du aux différentes reports du festival. Mais il y a aussi des promesses qui nous ont été faites et qui n'ont pas été tenues. " N'empêche, le Festiko a tenu ses engagements dans la mesure de ses moyens. Le long contingent des cinéastes ivoiriens qui ont effectué le déplacement ont, à l'occasion de certaines rencontres, évoqué la plupart des questions liées au cinéma et son rôle dans la Côte d'Ivoire post-crise. Par exemple, pour Kouassi N'Goran, conseiller technique du ministre Dano Djédjé, " le cinéma doit accompagner le processus de réconciliation nationale. " Il a fait une communication sur le thème " cinéma et réconciliation nationale " en présence d'un public constitué d'intellectuels et d'élèves. Le Festiko, c'étaient certes les projections, mais il y avait aussi la musique. Dans la nuit du vendredi, le centre culturel Womegnon a reçu plusieurs grands noms de la musique ivoirienne devant un public qui visiblement, en avait besoin et Betika, Mawa Traoré, Fadal Dey, Zongo et Tao, la belle Doriane et bien d'autres jeunes talents ont animé cette nuit, la ville de Korhogo. Jusque tard la nuit, ils se sont produits dans un show play-back bien aimé. Puisqu'à Korhogo, ce n'est pas tous les jours qu'on a Betika, ou Mawa Traoré. Le lendemain samedi, après les projections et les débats, place a été faite aux récompenses. Sur les bords de la piscine de l'Hôtel Mont Korhogo, un cocktail a été servi aux différents participants. Avec en sus, une cérémonie de récompense. Chaque participant a reçu des prix d'encouragement et des présents. " C'est, annonce Kozoloa, à partir de la prochaine édition que nous allons donner de véritables prix. Pour le moment, nous sommes en train de construire quelque chose. Aidez-nous alors à la réussir. " Après Korhogo 2008, vive Korhogo 2009.

Guehi Brence envoyé spécial à Korhogo

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