mardi 29 janvier 2008 par Le Temps

Les instituteurs n'ont pas suivi hier, le mot d'ordre de grève du SYNEPPCI. Le mot d'ordre d'arrêt de cours lancé par le syndicat national de l'enseignement primaire public de Côte d'Ivoire (SYNEPPCI) pour protester contre le décret portant sur le profil de carrière, n'a pas été suivi hier 28 janvier par l'ensemble des instituteurs sur le territoire national. Selon nos sources auprès des directions régionales à l'intérieur du pays, tous les enseignants du primaire ont été à leur poste hier, et ont dispensé des cours aux élèves. Au dire de M. Dogbo Georges, Directeur régional de l'Education nationale du haut-sassandra, c'est seulement dans une école de l'IEP 2 que les cours n'ont pas eu lieu. Au niveau du district d'Abidjan, toutes les écoles ont bien fonctionnés. Les cours se sont normalement déroulés dans certains établissements primaires publics que nous avons visités dans la matinée d'hier. Un directeur d'école qui a requis l'anonymat, dit ne pas comprendre l'opportunité de cette grève au moment où certaines de leurs revendications ont été largement prises en compte dans le décret du 31 décembre 2007 portant sur le profil de carrière. "N'allongeons pas les souffrances des populations qui croulent déjà sous le poids de la cherté de la vie ", a ajouté notre interlocuteur, qui précise que tout peut se régler dans un cadre propice et non dans la tourmente et un bras de fer avec l'Etat qui est lui-même émietté par la crise ", s'est offusqué notre interlocuteur. En tout cas, l'appel à un arrêt de cours à compter d'hier lancé par la secrétaire nationale du SYNEPPCI, Doumbia Salimata, n'a pas été du goût des instituteurs, au regard de leur présence très massive dans les classes. Ce cinglant désaveu des instituteurs à Doumbia Salimata est un véritable avertissement à certains responsables syndicaux sur leur culture syndicale. Le syndicat national de l'enseignement primaire public de Côte d'Ivoire qui aime bien se prévaloir du titre du plus grand et puissant mouvement syndical de l'enseignement public, gagnerait à faire sa propre mue et reconnaître que les temps du syndicalisme militant sont passés. Il faut souligner que c'est au cours d'une assemblée générale extraordinaire tenue récemment que le SYNEPPCI a décidé d'attaquer le décret sur le profil de carrière par tous les moyens. Avec ce désaveu, ce syndicat vient de se rendre compte de l'évidence.

Zéré de Mahi

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