mardi 29 janvier 2008 par Flashafrik

Un festival international de films documentaires, publicitaires et industriels à Korhogo, c'est désormais chose faite avec le Festiko. Il a connu sa première édition du 24 au 26 janvier dernier.

Le rêve de la fondation SENANG du cinéaste ivoirien Yéo Kozoloa vient de se concrétiser. La ville de Korhogo a son festival de cinéma. La première édition s'est déroulée du 24 au 26 janvier dernier à Korhogo. D'éminentes personnalités dont le ministre du tourisme et de l'artisanat ont pris part à cette manifestation en lui donnant la caution de crédibilité dont elle veut faire preuve. En effet, les initiateurs du festival, ont voulu s'inscrire au rang des grands festivals de la sous-région, à l'instar du Fespaco. Pour cela, les cinéastes burkinabés et ivoiriens se sont unis pour faire de ce rêve, une réalité. Une dizaine de films a été projetée sur deux jours dans la salle de fête du centre culturel Womiengnon. L'occasion a aussi été propice à la découverte des danses et de l'artisanat de la région. Ce sont tous ces secteurs que l'événement visait pour cette première édition. La population s'est mobilisée pour soutenir cette nouveauté qui fera sortir la région de son sommeil culturel qui perdure de puis le début de sa crise. ??Les gens sont sortis nombreux pour moi. Leur estime a beaucoup milité en ma faveur'', avoue le directeur du Festiko. Et pour remercier cette population, un concert gratuit lui a été offert dans la nuit du 25 au 26 janvier, avec Mawa Traoré, Bétika, Fadal Dey et bien d'autres. Aucun prix n'a pu être décerné à la clôture du festival mais des diplômes de participation et une somme de 100.000 fcfa ont été remis aux différents réalisateurs. En définitif, le Festiko est à inscrire dorénavant au rang des festivals cinématographiques de Côte d'Ivoire et d'Afrique subsaharienne. Pour une première édition, le clap a été réussi. ?? Il est vrai que le programme a été légèrement modifié mais nous sommes arrivés à terme et nous partons très satisfaits'', confie Yéo Kozoloa.

FESTIKO FIASCO ?
Le Festival international de films documentaires, publicitaires et industriels de Korhogo (Festiko) est l'une des meilleures initiatives mûries par le cinéaste Yéo Kozoloa. Non seulement, il permettait au cinéma ivoirien de revenir sur la grande scène, mais aussi contribuait à redonner à la ville de Korhogo, sa jeunesse culturelle et touristique d'avant la crise. Le projet initial a été applaudi de tous et différents ministères et organismes lui ont témoigné leur participation. Sur le terrain, les réalités étaient toutes autres malgré tous les efforts des organisateurs. Sur deux salles de projections prévues, une seule a été ouverte pour le festival. La ville ne semblait découvrir l'événement que le jour de la cérémonie d'ouverture. Il est vrai que les danses et les artisans sont arrivés ce jour-là de tous les horizons de la région mais où est passé tout ce monde lors des projections ? La salle était à trois quart vide et aucune exposition artisanale et gastronomique n'a été faite comme le voulait le projet initial. On accusera sûrement les problèmes techniques comme cause de retard ou de report de certaines activités. Mais que dire lorsque certains participants ne sont pas invités à prendre part à la visite touristique par exemple ? Ou encore, que les tables rondes, ateliers et prix aient été annulés sans explication ? En bref, le programme a été complètement réécrit. Et la visite impromptue du Président de la République dans la région n'était pas faite pour arranger les choses. Le festival a été suspendu le vendredi soir et redémarré le lendemain parce que le Président de la république ne fera que traverser la ville. Un Ouf qui n'a pourtant pas changé grand-chose dans la programmation. Le Festiko n'est pas encore au mieux de sa forme mais on peut lui concéder ces écarts pour une première édition.

K. B.

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