mardi 29 janvier 2008 par Le Matin d'Abidjan

Depuis hier, les militants du SNEPPCI observent un arrêt de travail de 72 heures pour exiger du gouvernement la révision du profil de carrière actuel.

Comme annoncée au terme de l'assemblée générale extraordinaire du 16 janvier 2008, le syndicat national de l'enseignement primaire public de Côte d'Ivoire a entamé depuis hier sa grève d'avertissement. Et ce, jusqu'au mercredi 30 janvier 2007. Ce même jour, les responsables dudit syndicat se proposent d'organiser une autre assemblée générale extraordinaire au cours de laquelle il sera décidé la conduite à adopter. Mais avant d'arriver à cette autre étape, Mme Dombia Salimata et M. Paul Gnélou, respectivement SG et 1e SGA du SNEPPCI ont fait le point de la première journée de l'arrêt de travail. Pour ces deux responsables de cette organisation, le profil de carrière signé le 31 décembre 2007 n'est pas consensuel. Et si rien n'est fait par les autorités au-delà des 72 heures de grève d'avertissement pour le rendre consensuel, ?'nous allons rentrer dans une grève très dure'', avertit Mme Doumbia Salimata, SG du SNEPPCI. Et d'ajouter que vu le caractère non attrayant du précédent profil de carrière, on a noté qu'il y a un déficit d'instituteurs estimé chaque année à 4 mille voire 5 mille maîtres d'école. C'est pourquoi, elle souhaite que le profil de carrière qui ne se rédige pas chaque semaine soit revu par les gouvernants afin de pérenniser l'enseignement au primaire public. Justifiant ainsi la décision de son organisation syndicale d'aller en grève. Conformément au profil de carrière du secteur éducation/formation, Mme Doumbia Salimata et Paul Gnélou ont révélé que l'instituteur qui veut gravir des échelons, c'est-à-dire qui veut passer du grade C3 au grade A7 doit mettre 42 ans. Mais avant de faire le point de la première journée, M. Paul Gnélou a dénoncé la cacophonie qui règne entre le ministère de l'Education nationale et celui de l'Emploi et de la Fonction publique sur un certain nombre de points contenus dans le profil de carrière. Face à cette situation d'accusation mutuelle entre les deux ministères, la secrétaire générale du SNEPPCI a proposé qu'une réunion tripartite soit organisée (ministère de l'Education nationale, ministère de l'Emploi et de la Fonction publique et tous les syndicats de l'enseignement primaire public), pour plancher sur ledit décret. Sur la grève, la première responsable a dit que l'arrêt de travail a été suivi par ses 144 sections à plus de 90%. Selon elle, à Abidjan tout comme à l'intérieur, précisément à Daloa, Dabou, Korhogo, Odienné, Bouaké 1 et 2, Katiola etc, les écoliers sont retournés chez eux faute d'enseignants. Cependant, les deux membres du BEN du SNEPPCI ont déploré l'incident survenu à Dabou où un militant du MIDD a tenté d'agresser l'un de ses secrétaires généraux en la personne de M. Kouakou Georges.

GAS

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