mardi 29 janvier 2008 par Le Matin d'Abidjan

La Côte d'Ivoire abrite depuis hier une réunion extraordinaire du comité des experts de l'organisation maritime des Etats de l'Ouest et du Centre.b
Depuis 1975, des Etats d'Afrique de l'Ouest et du Centre, riverains de l'océan Atlantique, ont décidé de créer une organisation en vue de mettre en commun leurs efforts pour lutter contre la piraterie, le trafic illicite et toute autre forme de criminalité en mer. L'Organisation maritime des Etats de l'Afrique de l'Ouest et du Centre (OMAOC) qui compte aussi 5 pays non côtiers dont le Burkina, le Niger et le Tchad a donc vu le jour pour permettre à ces pays de définir une politique de sécurisation des côtes qui s'étendent de la Mauritanie à l'Angola. Du 28 au 31 janvier 2008, l'OMAOC tient une réunion extraordinaire à Abidjan. Deux points majeurs seront débattus lors de ces assises qui ont pour cadre la salle des fêtes de l'hôtel Ivoire. Il s'agira, pour les experts, a expliqué M. Teye Addico, secrétaire général de cette organisation, de réfléchir sur le projet de mémorandum de la création d'un réseau sous-régional intégré de gardes-côtes qui va permettre aux Etats de mieux s'armer contre la criminalité en mer. Le deuxième sujet à débattre est relatif au projet de restructuration de l'Académie régionale des sciences et techniques de la mer (ARSTM) en vue d'en faire une université maritime régionale. Dans son allocution, M. Da Silva, président du comité des experts et représentant M. Louis André Brandao, ministre des Transports d'Angola et président de l'OMAOC, a souhaité que cette réunion débouche effectivement sur des solutions à la piraterie et toutes les autres formes de criminalité en mer. Egalement que le projet de la transformation de l'ARSTM en université soit enfin une réalité. Les deux orateurs ont salué l'implication des autorités ivoiriennes dans la tenue de la présente réunion. Au nom desdites autorités, M. Baha Bi, directeur de cabinet adjoint, représentant Dr Albert Mabri Toikeusse, ministre des Transports, a souhaité la bienvenue aux participants venus d'une dizaine de pays. Pour lui, l'importance du secteur maritime et portuaire pour les économies des pays africains n'est plus à démontrer. Aussi apparaît-il évident, a-t-il estimé, d'élaborer des stratégies pour le promouvoir et le protéger de tout acte d'insécurité. Toute chose qu'encourage, a poursuivi l'orateur, le président Laurent Gbagbo. Pour terminer, il s'est réjoui de ce que la question de l'ARSTM qui forme les femmes et les hommes aux techniques de navigation figure dans l'ordre du jour de la réunion.

La Côte d'Ivoire, seul financier de l'ARSTM
Située à Yopougon Niangon, l'Académie régionale des sciences et techniques de la mer (ARSTM) est la structure de formation des cadres et agents de la marine marchande de la sous-région. Cette structure forme également les marins et le personnel auxiliaire des transports maritimes. Mais cette académie est confrontée depuis un moment à de sérieuses difficultés relevées par son DG, lors de la 6ème session du bureau des ministres de l'OMAOC qui s'est tenue en septembre 2007 à Luanda, en République d'Angola. Il y a, entre autres, des problèmes matériels et pédagogiques, des problèmes au niveau du personnel et des soucis de financement. En effet, sur les 15 pays francophones de l'OMAOC considérés comme membres de plein droit de l'ARSTM, 7 sont signataires du protocole de fonctionnement de cette académie. Pourtant, c'est seulement la Côte d'Ivoire qui supporte toutes les charges de fonctionnement de l'ARSTM, parce que les autres pays ne paient pas leurs contributions. Les pays signataires du protocole de fonctionnement ont été invités à verser leur contribution financière annuelle par la mise en place d'un nouveau système de financement. Il va sans dire que cette question sera débattue au cours de la réunion.

Josiane Badet

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