mardi 29 janvier 2008 par Le Matin d'Abidjan

Restés silencieux depuis le début des remous dans la filière, Sansan Kouao et certains sages veulent prendre le taureau par les cornes. Demain, ils seront face à la presse pour déballer leur plan d'action.

L'enquête diligentée par le chef de l'Etat au sujet de la filière Café-Cacao depuis plusieurs mois n'a pas encore livré ses secrets. Cependant, la situation semble empirer au fur et à mesure que le procureur de la République tarde à donner les conclusions de son enquête. Depuis le 28 décembre dernier, l'accalmie relative observée jusque-là s'est estompée pour faire place à des nouveaux remous. Ce revirement, convient-il de le rappeler, est né de la volonté d'Henri Amouzou jusque-là à la tête de l'ANAPROCI de renouveler l'instance dirigeante de certaines structures de la filière, notamment la BCC. Laquelle structure depuis la libéralisation a pour Conseil d'administration, Lucien Tapé Do. L'entrée en scène de l'ARCC ( l'autorité de régulation de la filière) de Placide Zoungrana interpellant Henri Amouzou sur l'illégalité de ses décisions n'a pu remettre les choses en ordre. Outre la destitution de Tapé Do, il y a eu celle du directeur général de la BCC, Tanoh Kassi. Ce dernier a d'ailleurs été délogé de ses bureaux manu-militari par les partisans d'Amouzou. Pour les sages de la filière demeurés jusque-là silencieux, c'est une situation de non droit qui ne peut être tolérée. Réunis au sein d'un collectif qui comprend, entre autres, Sansan Kouao, Bléoué Aka, Yao fils Aka, ces sages ont décidé de prendre les choses en main. Réunis récemment en assemblée générale, ces pionniers de la filière Café-Cacao entendent mettre de l'ordre face aux agissements de certains responsables de la filière en l'occurrence Henri Amouzou qui, selon eux, met en mal toute la filière. Après avoir sillonné récemment toutes les sous-préfectures ainsi que les départements, ils viennent de procéder à l'installation de nouveaux représentants des producteurs à travers tout le pays. A la clé, l'élection d'un nouveau président des producteurs de l'ANAPROCI en la personne de Daniel Abo Akpindé, en remplacement de Henri Amouzou. A travers leur implication, les sages entendent mettre fin à tout le désordre jusque-là orchestré par une partie des dirigeants de la filière. En principe, sauf changement de dernière minute, le nouveau président de l'ANAPROCI ainsi que les sages qui l'ont coopté seront ce mercredi face à la presse. Ils procéderont au déballage de leur plan d'action pour sortir la filière des palabres et permettre une bonne gestion.

ROBERT KRA

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