Le premier ministre Guillaume Soro poursuit ses consultations en secret. Au lendemain du 2ème Cpc qui a eu lieu à Ouagadougou le 24 janvier dernier, le chef du gouvernement ivoirien prend les avis des aînés pour la suite du processus. A tout seigneur tout honneur. Hors des caméras, Guillaume Soro a commencé samedi ses consultations par une audience avec le chef de l'Etat Laurent Gbagbo.
Ensuite, le leader du Rdr l'a reçu dimanche toujours en catimini.
Hier, lundi, ce fut au tour du président du Pdci.
Le patron du gouvernement n'a pas dérogé à la loi de la discrétion.
Les journalistes qui se sont rendus hier soir à la résidence du président du Pdci, Henri Konan Bédié qui recevait Guillaume Soro, ont été carrément priés par le protocole de la primatrure, de vider les lieux.
?'Qui vous a appelés ici ? Nous ne voulons pas de presse.
Le Premier ministre a rencontré le Président Laurent Gbagbo avant-hier et le président du Rdr, Alassane Ouattara, hier, il n'y pas eu d'hommes de presse.
Ce n'est pas ici qu'il y en aura.
Rentrez, ce sont des visites privées que le Premier ministre rend.
Il n'y aura pas de déclaration, donc rentrez'', a ordonné, sèchement le chargé de protocole Soul To Soul.
Un Soul To Soul qui, visiblement, a eu du mal à s'accommoder de la présence de la presse, s'en est presque pris au service de communication du président Bédié, coupable à ses yeux d'avoir convié les médias.
Pourquoi vous avez alerté la presse ? Elle n'était pas aux autres visites, elle ne peut donc pas être ici , s'est-il plaint au chef de ce service, Emile Ebrottié.
Résultat des courses : les journalistes, ont été tenus à bonne distance du huis clos entre Bédié et Soro.
Ils n'ont pas eu droit à la moindre déclaration à l'issue de la rencontre qui a duré environ une heure d'horloge.
Le temps pour eux d'accoster le Premier ministre que celui s'est engouffré dans son véhicule.
Pourquoi autant de mystères autour des visites que le Premier ministre rend aux membres du Cadre permanent de concertation sur l'accord de Ouagadougou ? Les leaders cachent-t-ils quelque chose aux Ivoiriens après la deuxième réunion du 24 janvier dernier à Ouagadougou ? En tous les cas, hier, la presse a été déclarée indésirable.
De même que les collaborateurs des deux hommes.
Le secrétaire Djédjé Mady et le ministre Jeannot Ahoussou qui ont accompagné le président Bédié à Ouagadougou n'ont pas été autorisés à assister au tête-à-tête.
Rien n'aura a donc filtré.
L.O