jeudi 14 février 2008 par Le Nouveau Réveil

L'incendie du lundi 11 février dernier qui a ravagé la salle d'éclairage du bâtiment technique de la RTI et qui continue de défrayer la chronique au niveau de la population ivoirienne n'a pas fini de livrer ses secrets quant aux causes qui l'ont provoqué. En effet, si les premiers responsables de la maison bleue penchent pour la vétusté des installations électriques, il faut dire que cela ne saurait expliquer ces déboires que rencontre cette entreprise névralgique de service public. Les informations recueillies ainsi que nos investigations font état de ce que l'une des premières causes de cet incendie est le fait de la gestion par "essai-erreur et réussite occasionnelle" menée par Brou Amessan et son équipe qui ne savent pas qu'une entreprise ne se gère pas de manière aventurière. En fait, comment comprendre que depuis la venue par effraction de "monsieur Haut les C?urs" à la tête de la RTI, l'entreprise baigne dans l'amateurisme, tangue comme un bateau sur le point de chavirer, incapable de retrouver les marques haut placées par Kébé Yacouba. Malgré cette incapacité notoire à diriger la RTI, l'équipe de Brou Amessan, comme un saltimbanque, initie une politique de charme pour berner les gouvernants et la population ivoirienne à travers la mise en place d'un programme de type 24 H sur 24 sans faire le diagnostic technique pour s'assurer si les installations peuvent supporter cette forte sollicitation. Cette politique d'embellie factice s'étend jusqu'à l'insertion des programmes insipides de la RTI sur le bouquet Canal satellite A cela s'ajoute le fait que les directeurs généraux qui se sont succédé à la tête de la RTI, à l'exception de Kébé Yacouba et à un degré moindre Levy Niamké et Fatoumata Traoré, ne se sont jamais préoccupés de la gestion préventive des installations du bloc technique. Une autre cause aussi importante est que, de sources concordantes à la RTI, Blé Ahoussi et Asséké Bernard, respectivement Directeur technique et Directeur du patrimoine et de la logistique nouvellement nommés sous Brou Amessan n'ont aucune compétence en matière technique et logistique. D'une carence profonde et fainéants à souhait, ils s'illustrent très souvent en faisant appel aux tâcherons pour intervenir chaque fois qu'une panne est constatée. Cette façon artisanale de fonctionner leur crée constamment des altercations avec la Direction Financière pour travaux mal effectués, procédures non respectées, et bien d'autres pratiques mafieuses qui n'honorent pas la RTI. Enfin, l'on s'interroge encore sur la coïncidence notable entre cet incendie brusque et la tenue imminente de la deuxième assemblée extraordinaire du nouveau Conseil d'Administration de la RTI qui devrait avoir lieu cette semaine en vue de désigner le successeur de Brou Amessan qui a supplié ses supérieurs hiérarchiques afin que son remplacement éventuel se déroule après la CAN 2008, le temps pour cet intérimaire qui a pris goût au poste juteux de Directeur général de la maison bleue, de déployer ses tentacules afin que ses sponsors l'aident coûte que coûte à se maintenir à la tête de la RTI malgré son incapacité de gestion.

KOLIA Hermann
manoukolia@hotmail.com
Couverture médiatique des futures élections générales : Les professionnels des médias et la CEI signent une plate-forme de collaboration
Les professionnels des médias et la Commission électorale indépendante (CEI) ont signé hier une plateforme de collaboration dans les locaux de cette dernière institution sis aux Deux Plateaux. Chaque partie s'est engagée à travailler dans l'honnêteté pour éviter un scénario à la Kenyane à la Côte d'Ivoire. Nous vous proposons l'intégralité de cette plateforme.
PREAMBULE
Depuis septembre 2002, la Côte d'Ivoire traverse une crise politico-militaire sans précédent, aussi bien pour le peuple que pour le pays aux prises avec des bouleversements politiques, sociaux et économiques, le déracinement de larges franges de la population et une dégradation prononcée des valeurs morales et culturelles. Parmi les solutions retenues pour sortir de cette crise, figure en priorité l'organisation d'élections démocratiques, transparentes, honnêtes, crédibles et ouvertes à tous, dont la Commission Electorale Indépendante (CEI) a la responsabilité exclusive.
Pour relever ce défi, la Commission Electorale Indépendante (CEI) veut ?uvrer, dans l'harmonie et la sérénité, avec tous les acteurs de la scène socio-politique nationale, à travers un partenariat librement consenti. Il est généralement admis que la présence des professionnels des médias ou des observateurs pour la couverture d'un processus électoral, participe nécessairement de sa crédibilité et de sa transparence. Toutefois, ce rôle éminemment important des professionnels des médias peut, si l'on n'y prend garde, nuire à l'ensemble du processus.
L'objectif de cette plate-forme de collaboration avec les professionnels des médias est d'asseoir un cadre de travail consensuel, qui ne se veut ni carcan ni corset de la liberté d'expression, mais dont l'unique objectif est de préserver le climat social à un moment critique pour la Côte d'Ivoire : les Elections. L'adhésion à cette plate-forme engage les parties au respect de toutes ses dispositions dans un climat de confiance réciproque. Seul le retour de la paix est primordial. Au-delà de tous les dogmes, cette exigence doit nous guider. La présente plate-forme est subdivisée en cinq (5) chapitres :
I. Etablissement de la liste d'accréditation
II. Droits des professionnels des médias
III. Devoirs des professionnels des médias
IV. Obligations de la Commission Electorale Indépendante (CEI)
V. Dispositions finales
1- ETABLISSEMENT DE LA LISTE D'ACCREDITATION
Article 1er :
La présente plate-forme régit les rapports entre la Commission Electorale Indépendante (CEI) et les professionnels des médias pendant les différentes phases des opérations électorales et référendaires qui ont lieu en Côte d'Ivoire.
Article 2 :
Les professionnels des médias doivent être dûment accrédités par la Commission Electorale Indépendante (CEI).
Article 3 :
Les demandes d'accréditation motivées sont adressées à la Commission Electorale Indépendante (CEI), seule habilitée à délivrer les accréditations. Les demandes d'accréditation à la Commission Electorale Indépendante (CEI) sont reçues au moins un mois avant le début de chaque étape du processus électoral (préélectorale, électorale et post-électorale).
Article 4 :
La Commission Electorale Indépendante (CEI) délivre aux professionnels des médias une carte d'accréditation qui comporte les renseignements suivants :
- Type d'élection ;
- Nom et Prénoms ;
- Date et Lieu de naissance ;
- Profession ;
- Organisme représenté ;
- Date de délivrance ;
- Date d'expiration ;
- Numéro de la Carte d'Identité ou du Passeport ;
- Photo.
Article 5 :
L'accréditation est accordée à titre personnel et renouvelée pour chaque étape du processus électoral par la Commission Electorale Indépendante (CEI) ; elle est non cessible et non transmissible.
Article 6 :
La liste définitive d'accréditation est close 48 heures avant le démarrage de chaque phase du processus électoral.
Article 7 :
Dès la clôture des accréditations, la Commission Electorale Indépendante (CEI) procède à la publication de la liste des professionnels des médias retenus. Le professionnel des médias dont le nom ne figure pas sur cette liste ne peut être autorisé à couvrir les opérations liées à la phase concernée du processus.
II - DROITS DES PROFESSIONNELS DES MEDIAS
Article 8 :
Les professionnels des médias accrédités ont le droit :
a. d'accéder aux informations concernant le processus ;
b. d'accéder librement aux lieux de vote sur tout le territoire national ;
c. d'accéder aux bureaux de vote, une fois qu'ils se sont faits identifier auprès du président du bureau concerné pour couvrir les opérations de votes ;
d. de s'enquérir auprès du président du bureau de vote de la marche des opérations électorales ;
e. d'observer la participation des mandataires de candidats ou liste des candidats dans les bureaux de vote et de dépouillement ;
f. de solliciter la collaboration des commissaires centraux et locaux pour faciliter l'exercice de leur mission ;
g. de bénéficier du dispositif sécuritaire mis en place sur les périmètres des lieux de vote et dans les bureaux de vote.
Article 9 :
Les professionnels des médias peuvent faire part à la Commission Electorale Indépendante (CEI) des problèmes spécifiques qu'ils ont rencontrés au cours des différentes étapes du processus électoral.

III - DEVOIRS DES PROFESSIONNELS DES MEDIAS
Article 10 :
L'honnêteté, l'impartialité, la neutralité et l'indépendance doivent être le propre de tout professionnel des médias dans le cadre du processus électoral. Outre ces fondements reconnus de leur métier, les professionnels de médias sont tenus de :
a. respecter les lois et les textes réglementaires en vigueur, notamment le code électoral ;
b. ne pas intervenir dans le déroulement des étapes du processus électoral, ni interrompre ou troubler lesdites opérations ;
c. s'abstenir de toutes déclarations et publications de nature à entraver les enquêtes sur les plaintes et dénonciations présentées aux autorités publiques ;
d. prendre, une fois dans le bureau de vote, toutes les précautions d'usage. Avant d'y accéder, ils doivent se faire identifier auprès du Président du bureau de vote ;
e. faire preuve de courtoisie et de respect vis-à-vis de tous les membres du bureau de vote ainsi que des électeurs ;
f. ne donner aucune instruction aux membres des bureaux de vote ;
g. faire preuve de courtoisie et de respect vis-à-vis des membres de la
Commission Electorale Indépendante (CEI) et de son président ;
h. s'abstenir d'annoncer des résultats d'élections avant leur proclamation par la Commission Electorale Indépendante (CEI);
i. rectifier avec la plus grande diligence, dans les formes requises par la loi, toute fausse information susceptible de perturber ou d'entraver le cours normal du processus électoral ;
j. s'abstenir de diffuser et de publier des propos et commentaires susceptibles de jeter le trouble dans l'opinion nationale et d'envenimer le climat social.
Article 11:
Les professionnels des médias signataires s'engagent, en collaboration avec la Commission Electorale Indépendante (CEI) à :
a. Faire une large diffusion de la présente plate-forme ;
b. Sensibiliser les autres professionnels des médias au respect des prescriptions de l'article 9 ci-dessus ;
c. Prendre les mesures qui ressortissent à leur compétence pour faire cesser ou sanctionner les manquements à cette plate-forme.
Article 12 :
Tout manquement à un quelconque de leurs devoirs par les professionnels de médias peut conduire au retrait immédiat de leur accréditation.

IV-OBLIGATIONS DE LA COMMISSION ELECTORALE INDEPENDANTE
Article 13 :
Dans le cadre du processus électoral, aux fins de faciliter la mission des professionnels des médias, la Commission Electorale Indépendante (CEI) souscrit aux obligations suivantes :
a. Examiner avec diligence les demandes d'accréditation ;
b. Mettre en place, dans la période des élections, une cellule de veille relative aux accréditations et à toutes informations pour répondre aux diverses sollicitations des professionnels des médias ;
c. Faciliter l'accès des professionnels des médias aux informations sur le processus électoral ;
d. Traiter avec respect et courtoisie les professionnels des médias accrédités dans l'exercice de leurs missions ;
e. Favoriser la libre circulation des professionnels des médias accrédités dans le périmètre des lieux de vote sur le territoire national ;
f. Favoriser l'accès aux bureaux de vote, après identification du concerné auprès du président de ces bureaux de vote ;
g. Veiller à la sécurité des professionnels des médias sur les périmètres des lieux de vote et dans les bureaux de vote.

V- DISPOSITIONS FINALES
Article 14 :
La Commission Electorale Indépendante (CEI) et les professionnels des médias s'engagent au respect scrupuleux des clauses de la présente plate-forme et à leur application de bonne foi dans l'unique objectif d'oeuvrer en synergie et en toute responsabilité pour le retour de la paix en Côte d'Ivoire.
Article 15 :
II est mis en place un comité de suivi et d'évaluation composé des signataires, de l'Union Nationale des Journalistes de Côte d'Ivoire (UNJCI) et de la Conférence Nationale des Directeurs de Publication de Côte d'Ivoire (CNDPCI).
Fait à Abidjan, le 13 février 2008
M. Robert BEUGRE MAMBE,
Président de la Commission Electorale Indépendante (CEI)
M. Eugène DIE KACOU,
Président du Conseil National de la Presse (CNP)
M. Jérôme Diégou BAILLY
Président du Conseil National de la Communication Audiovisuelle (CNCA)
M. Moussa ZIO
Président de l'Observatoire de la Liberté de la Presse, de l'Ethique et de la Déontologie (OLPED)
M. Denis KAH ZION
Président du Groupement des Editeurs de Presse de Côte d'Ivoire (GEPCI)

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