Pour une affaire de porte changée, Abouré et Appoloniens ont failli en venir aux mains. Hier, à 5 heures du matin, 3 jeunes Abourés ont été détenus au siège social du Royaume des N'Zima-kôtôkô au quartier France. En représailles à l'acte posé par Akré Vincent, instituteur à Aboisso et ses acolytes de la même génération. Qui ont kidnappé et ligoté Assouan Stanislas, locataire de la propriété de l'épouse d'Akré. Ils l'ont ensuite emmené à la cour royale de Moossou. Le péché d'Assouan Stanislas, employé au Port de pêche, est d'avoir réclamé le remboursement de la porte de la maison qu'il a remplacée, il y a un mois environ, dit-on. Selon nos sources, le montant des réparations est estimé à 30.000 francs cfa. Il doit son salut à ses cris qui ont ameuté le quartier. Au moment où l'on est en train de trouver une solution à l'amiable avec les autorités et la notabilité, on apprend que des jeunes de Moossou s'apprêtent à venir attaquer nos bases en vue de récupérer de force leur frère qu'ils croient mort , a expliqué le conseiller du Roi des N'Zima Gnoan Gbala, à la cour royale du quartier France. Conséquence, vers 13 heures, le pont de la victoire était bloqué dans les deux sens par les groupes de jeunes de chaque camp. Tous armés de pilons, machettes, couteaux, barres de fer, cailloux et prêts à en découdre. Mais, fort heureusement, la police et la gendarmerie se sont interposées. N'eût été leur présence, le pire aurait pu arriver. A 16 heures, le calme est revenu. M. Gnoan a fait libérer les détenus, à la demande du Préfet Gninia Bernard. Qui, appuyé par le député-maire Jean Michel Moulod, a usé de son talent pour amener les différentes parties à de meilleurs sentiments. Sous forte escorte policière, les détenus sont transportés au poste de police pour les enquêtes d'usage.
Seck Momar
Correspondant local