jeudi 14 février 2008 par Fraternité Matin

Les audiences foraines, dit-on, sont budgétisées. Alors pourquoi ne percevons-nous pas nos perdiems relatifs à cette opération? A cette allure, nous risquons d'arrêter notre participation. Cette déclaration est celle de plusieurs éléments des Forces de défense et de sécurité (FDS-CI) et des Forces armées des Forces nouvelles (FAFN) s'exprimant sous le couvert de l'anonymat. Elle est généralisée cette préoccupation et peut, si l'on n'y prend garde, paralyser le bon déroulement des audiences foraines en cours dans la région du Haut-Sassandra. Les Forces de défense et de sécurité, on le sait, sont des acteurs très actifs du processus puisqu'ils en assurent la sécurisation. A l'instar des autres membres des équipes des audiences foraines, à savoir : les magistrats, les greffiers, les médecins, les rédacteurs et les agents de l'état civil, ils devraient bénéficier de perdiems quotidiens dont le montant était fixé à 18 000 F CFA. Mais en réalité, et contre toute attente, ils ne percevaient chacun que 3 000 F par jour. Cette situation a occasionné une grogne généralisée qui a amené les autorités à revoir à la hausse ce montant qui est passé à 5 000 F. Cette somme devait leur être payée désormais chaque semaine. Mais, les promesses n'ont pas été tenues puisqu'à ce jour, il y a plus de deux mois de perdiens arriérés. Evidemment, les retards observés dans les paiements ne sont pas faits pour plaire aux FDS projettent très bientôt de se faire entendre. Nous ne pouvons pas comprendre que les autres acteurs de l'opération puissent être régulièrement et grassement payés et que nous autres soyons ignorés, déplorent-elles en ch?ur. Les responsables de la coordination du Centre de commandement intégré de Daloa rencontrés le lundi 11 février, ont relevé que les difficultés de paiement dont se plaignent les agents chargés de la sécurisation des audiences foraines sont réelles. Et que des remous ont même été constatés. Toutefois, le processus continue son cours et rien ne sera entrepris pour l'entraver. Outre les perdiems journaliers le paiement des primes de communication, de carburant, d'hébergement, etc. accuse aussi un retard.
Emmanuel Kouadio Correspondant régional
Désarmement
Amani N'Guessan: Il y a des difficultés objectives?
Le ministre de la Défense a reconnu, hier à la Primature, que le processus de désarmement rencontre des difficultés réelles auxquelles le gouvernement à du mal à faire face, faute de moyens. Il y a des difficultés objectives (liées au désarmement. Ndlr) qu'il nous faut régler au niveau du gouvernement, a déclaré à la presse Amani N'Guessan Michel. Au terme d'une réunion (de 16 h à 19 h) des états-majors des Forces de défense et de sécurité de Côte d'Ivoire (FDS-CI) et des Forces armées des Forces nouvelles (FAFN) qu'a présidée Koné Tiémoko, le directeur de cabinet du Premier ministre qu'il y représentait. La volonté d'aller au désarmement est parfaite des deux côtés. Que ce soit du côté des FAFN ou du côté des FANCI, cette volonté d'aller au désarmement est réelle, s'est réjoui le ministre de la Défense, entouré des généraux Philippe Mangou et Soumaïla Bakayoko, respectivement chef d'état-major des Forces armées nationales de Côte d'Ivoire (FANCI) et des Forces armées des Forces nouvelles. Mais, a insisté M. Amani, aujourd'hui, nous avons quelques difficultés matérielles et financières. Selon le ministre, le gouvernement ivoirien a pris acte de ces obstacles d'une part, et, de l'autre, s'engage à essayer de les résoudre afin d'aider les deux généraux à parachever ce processus de désarmement. Pour autant, le patron de l'armée regrette que l'Etat ivoirien ne dispose pas des moyens nécessaires pour faire face à cette situation comme il l'aurait souhaité. De fait, le ministre de la Défense s'est abstenu de donner des dates auxquelles ces problèmes pourraient être résolus. Il ne faut pas avancer des dates pour décevoir au cas où elles ne seraient pas respectées, a-t-il estimé. Toutefois, Amani N'Guessan Michel a assuré que le gouvernement prendra toutes ses responsabilités pour faire tous les efforts pour que la Côte d'Ivoire sorte de cette mauvaise passe et que les élections aient lieu en juin. En plus des généraux Philippe Mangou et Soumaïla Bakayoko qui étaient accompagnés de leurs plus proches collaborateurs, le commandant des Casques bleus de l'ONUCI, le général Fernand Marcel Amoussou et celui de la Licorne, Bruno Clément-Bollée, ont assisté à cette rencontre.



Pascal Soro

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